Uchronie : Reconstruction fictive de l'histoire, relatant les faits tels qu'ils auraient pu se produire.
Voici ce que nous propose l'ouvrage «Nouvelle chine », mais contrairement à d'autres uchronies plus classique comme
Fatherland de
Robert Harris où ce sont les allemands qui ont gagné la seconde guerre mondiale, Clarke nous propose une domination de la Chine à l'époque de la guerre froide.
Rajoutons à cela une pandémie mondiale qui n'épargne que la population asiatique et un serial killer au méthode sanglante et nous plantons le décor de cette bande-dessinée.
Avec ce titre et sa couverture rouge, ma première surprise fut celle d'une intrigue se déroulant à Berlin.
Je me suis ensuite plongée avec plaisir dans ce polar haletant.
Nous suivons un inspecteur chevronné qui tente de mener son enquête, souvent court-circuitée par la police politique du parti. A ses côtés, un jeune policier, en admiration devant le savoir-faire de son aîné mais également révolté face à sa dépression latente. Car Viktor Eberhard s'évertue d'oublier la perte de sa femme et la fuite de sa fille en se focalisant uniquement sur son travail avec un pessimisme assumé.
L'enquête est bien menée, l'auteur brouille les pistes jusqu'à la fin et je ne m'attendais pas à un tel dénouement.
Les contrastes des dessins en noir et blanc contribuent à appuyer le déroulé de l'investigation. L'ambiance est lourde et sombre au début, il pleut sans cesse et peu à peu, lorsque des éléments sont découverts, les pages s'éclaircissent avec l'arrivée de la neige.
J'ai apprécié les images de propagande maoïste disséminées tout au long de l'ouvrage, sur les murs, les façades des bâtiments ainsi que la présence du fameux petit livre rouge. Mais également toutes les traces de contestations, autocollants ou tags qui pouvaient les recouvrir.
Face à la dictature la résistance gronde…