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Alain Dorémieux (Autre)
EAN : 9782720100147
516 pages
Editions Opta (30/11/-1)
4/5   10 notes
Résumé :
Terre brûlée
Nous redoutons la guerre nucléaire, bactériologique, climatique.
Nous faisons bien souvent le cauchemar de l'holocauste final.
Mais cela peut commencer par un simple fait divers.
Quelques lignes anodines concernant un parasite végétal.
Une autre manière d'en finir plus insidieuse, plus douce.
La mort de l'herbe, la disparition des céréales, la famine. L'écroulement de toute une civilisation rassasiée jusqu'alors... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il y a deux ans, j'ai eu l'un de mes plus beaux coups de coeur littéraire. Je découvris alors un auteur inconnu que seuls quelques spécialistes connaissaient. Mon souhait était de trouver un autre de ses écrits. Je m'étais donc fixé comme cible : « L'hiver éternel ». Il s'avère que ce roman n'a été édité que deux fois par Opta et il est indissociable de « Terre brûlée ». J'ai alors arpenté les librairies spécialisées dans les vieux livres. Voyant ma quête restait inachevée, ce fut grâce à Internet que j'ai pu dénicher ce livre.
La première édition (6 mai 1975) – que j'ai eu la chance de trouver – ne fut édité qu'à 5.000 exemplaires (plus les 200 ans classés H.C) tous numérotés, ce qui en fait un livre rare. C'est une fierté que d'avoir entre mes mains cet ouvrage.

→ « Terre brûlée »
Parut initialement en 1956 sous le titre original « No blade of grass / The dead of grass ». Ce titre c'est vu également adapté au cinéma en 1970. le film n'aura jamais atterri dans nos vertes contrées.
Le virus Chung-li est apparu en Asie où il s'attaque au riz. Tout l'extrême-orient se voit alors confronté à la plus grande famine de l'histoire. Ce virus va s'exporter et même muter pour détruire toute la famille des graminées. Ainsi, le Royaume-Uni – qui se croyait hors de portée – subit à son tour sous le joug de ce virus.

Ce roman catastrophe est très bien scénarisé. On assiste impuissant à la lente agonie de l'Angleterre tout en découvrant les ravages dans les autres pays. Les éléments scientifiques distillés par John Christopher sont accessibles et très intéressantes.
Mais la force véritable de ce récit est l'évolution des personnages. Suite à la mort de leur grand-père, l'un des deux frères se voit hérité d'un domaine agricole protégé par les vallées – un havre fertile, isolé dans les hautes terres de l'Angleterre – ainsi que toutes les économies. Malgré cette inégalité, rien ne va séparer ces deux frères. En soi il s'agit là d'une belle histoire fraternelle.
Le pays se ferme et sombre dans le chaos. Pour fuir et rejoindre son frère, John va devoir s'entourer de gens quelques fois peu recommandables. Il n'y a plus qu'une loi : celle de la justice sauvage. Il faut parfois savoir faire des choix et ceux de la survie et de la protection familiale passent avant la morale.
Ma deuxième lecture fut encore plus savoureuse que la première. Ainsi j'ai pu davantage m'imprégner ces quelques détails, mais aussi de mieux assister à l'évolution des personnages. On souffre avec eux. Ils vivent en nous. Chaque page est une réussite, puisque John Christopher arrive à nous proposer de l'action. Bien que je connaisse le dénouement final, je n'ai pu m'empêcher d'espérer. C'est un très beau récit qui n'a pas pris une seule ride, bien que l'on pût regretter l'absence des moyens de communication que l'on possède actuellement. C'est un texte apocalyptique très réussi, une valeur sûre.

→ « L'hiver éternel »
« L'hiver éternel » est un roman indépendant et n'est pas la suite de « Terre brûlée ». C'est le deuxième récit présent dans cet ouvrage. Il fut paru initialement en 1962 sous le titre original de « The long Winter ».
Le soleil perd de son intensité et la Terre sombre peu à peu dans une nouvelle ère glaciaire. Pour survivre, un exode sans précédent se déroule. Les européens fuient leur foyer pour se rendre dans les pays africains.

À contrario de « Terre brûlée », ce récit souffre de plusieurs défauts. L'action est tout d'abord très limitée, bien que l'on assiste à quelques scènes d'apocalypse, l'auteur fait l'impasse sur l'exode. Au final, le voyage vers l'Afrique – plus précisément le Nigeria – ne se résume qu'à un billet d'avion. le reste du roman se concentre sur deux points. En premier nous assistons à des relations sentimentales entre quatre personnes. Andrew est le personnage central. C'est aussi lui qui est le plus torturé émotionnellement. Sa femme le quitte pour son ami David et Andrew récupère ainsi la femme de David, mais cette dernière sous-entend que si David veut la récupérer, elle jetterait Andrew sans somation.
Le deuxième point que ce récit aborde, c'est le racisme. le continent africain voit en cette catastrophe un moyen de vengeance sur les blancs. le rapport de forces des européens colonialistes est donc inversé. En réalité, si une chose devait se passer, les riches prendraient les terres des pauvres dans la violence. En soi, ce qui aurait pu être une bonne idée est mal exploité. J'aurais bien aimé voir le parcours inverse d'un immigré actuel, soit un anglais quitter son île pour rejoindre une terre d'accueil.

Ni bon, ni mauvais, ce roman est sauvé par sa troisième partie qui reprend les éléments de survie. On constatera toutefois – est-ce voulu ? – que ce récit est plein de haine raciale. D'un côté les africains qui détestent les blancs et de l'autre, le patriotisme affiché sans pudeur.

* * *

Ce roman édité par Opta est devenue une pièce de collection. « L'hiver éternel » étant un texte mineur, il n'est pas nécessaire d'acquérir cet ouvrage qui est davantage destiné aux collectionneurs. C'est toutefois un beau livre qui comporte quelques illustrations et d'un format broché de bonne qualité. le marque-page sous forme d'un lacet en tissu est une bonne chose. Pour ceux et celles qui souhaiteraient découvrir le très bon récit catastrophe qu'est « Terre brûlée », il est disponible chez d'autres éditeurs : « Le livre de poche » et « Ominubus » dans le recueil « Catastrophes ».
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L'horreur peut prendre bien des visages. Thème hautement exploiter, le récit post-apocalyptique relève du médiocre a très bon. Rares sont les ouvrages traitant de l'apocalypse et non de l'après. Terre brûlée (No blade of grass parut en 1956) est l'un d'entre eux.

Après la seconde guerre mondiale, alors que tout le monde prédisait une catastrophe nucléaire entre les différentes puissances mondiales, un mal encore plus étrange va changer à jamais l'image de la planète. Parut en Chine, le virus Chung-li, s'attaque aux plantes de riz. Une famine s'en précédent (à part peut-être celles provoqués par Stalline à son peuple) se propage en Asie. Des millions de personnes meurent. Les différents gouvernements tentent de trouver un vaccin. Pourtant le virus ne s'arrête pas à la frontière (pas bien les douaniers) et s'attaque désormais aux plantes céréalières.

Étonnant roman puisqu'il traite un sujet original, je n'ai pas à connaissance un ouvrage similaire, à part peut-être le très décevant Sécheresse de J-C Ballard. L'auteur met lentement ses pions avant de lancer la machine, et quand elle est partie, rien ne l'arrête.

L'histoire se déroule en Angleterre, au pays de sa Majesté. J'ai donc, à travers les pages, voyagé dans ces contrées humides (pluvieuses dirons les mauvaises langues). L'auteur narre parfaitement les événements catastrophiques qui engendrent la déchéance humaine, le retour à la bestialité. Il sera donc raconté avec brio l'évolution psychologique de quelques personnages. L'horreur est présente où l'homme désormais pour survivre doit utiliser ses instincts primaires, où les chefs de meutes doivent user de violence.

Ce récit est le plus aboutit des romans apocalyptique et post. Il est pour ma part le plus réaliste et le plus immersif que j'ai lu. L'auteur arrive facilement à éveiller constamment le lecteur que je suis. Une oeuvre qui met facilement mal à l'aise mais tellement réaliste. Au final, j'ai vraiment adoré, j'avais vraiment l'impression d'être plongé dans cette noirceur.
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Terre Brûlée
Ce n'est pas la guerre, c'est la famine, amenée par un virus mutant qui s'attaque aux graminées (céréales et herbages) qui provoque la fin de notre civilisation .
Car si le premier maillon de notre chaîne alimentaire venait a disparaître il ne faudrait guère de temps pour que l'homme redevienne un animal
David Custance et sa famille tentent par leur prévoyance personnelle d'échapper au sort commun, par le retour à un gîte champêtre protégé (un abri catastrophe)
On assiste à la lente montée des périls : analyse lucide de l'égoïsme de chacun, la transformation du brave ingénieur en chef de meute prés à tout pour sauver sa famille et les quelques rescapés qui se sont joint a eux.
Un très bon roman post-apocalyptique que j'ai lu dans les années quatre vingt dans le N°55 du Club du livre d'anticipation et cela grâce a la traduction d'Alain DORÉMIEUX

L'Hiver éternel
Dans ce roman post-apocalyptique paru au C l'A en 1975 et traduit par Alain Dorémieux nous assistons a une baisse significative des températures occasionnant une nouvelle période glaciaire.
Andrew Leedon, dit Andy, vit avec Carol à Londres et grâce à l'amitiè de David Cartwell, un scientifique qui les a prévenu, ils seront parmi les premiers blancs a se réfugiés à Lagos, au Niger, en un délai suffisant pour se rendre compte à quel point le coeur de Londres a déjà changé. Déjà, l'on se déplace en voiture blindée pour aller au travail. Déjà, les soldats, qui ont pris la relève des policiers, sont quotidiennement en butte à l'hostilité de la foule, déjà l'anarchie et l'effritement des structures sociales se font sentir.
A Lagos, Andy et Carol ne sont plus que des réfugiés climatiques, ils passent pour des citoyens de seconde zone, sans argent, sans avenir, méprisés et maltraités par des Noirs arrogants et revanchards.
si vous lisez ce roman vous connaîtrez la suite qui est formidable.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
C’était le luxe de l'illusion qui était enviable : les bouchers n’avaient jamais été des hypersensibles, et la plupart des végétariens avaient quand même porté des chaussures de cuir. Un luxe enviable et perdu à jamais.

« L'hiver éternel »
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– L’homme de la campagne à toujours méprisé le citadin, en le considérant comme un être qu’il faut accorder peu de crédit. Il le voit comme un bouche grande ouverte au-dessus d’un corps oisif.

« Terre Brûlée »
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Un homme peut passer sa vie entière sans apercevoir de comète visible à l'œil nu. Ce qui ne veut pas dire que les comètes n'existent pas !
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