Avec
Résidence Saha,
Cho Nam-Joo nous propose une dystopie aux thèmes plus qu'intéressants. Car il est question de pandémie, d'immigration clandestine, de naufrages, de médias contrôlés par l'État, de justice expéditive, de dictature en somme !
Comme dans toute dystopie qui se respecte, l'autrice plonge le lecteur dans une une société fictive sombre et dangereuse, sous le contrôle d'un pouvoir tyrannique et totalitaire, les premiers ministres. Les habitants sont privés de leur liberté et soumis au contrôle total de leurs dirigeants.
On suit plus particulièrement quelques habitants de cette
résidence Saha où vivent les exclus et abandonnés du système. Ils sont voués, comme la caste des intouchables en Indes, aux travaux les plus pénibles, et sont automatiquement stigmatisés.
A travers ce roman, l'autrice fait une critique acerbe de notre monde qui se laisse peu à peu muselée par ses politiciens jusqu'à devenir un régime totalitaire. le contrôle des médias, le pouvoir de l'argent, abrutissement des masses, le manque de sens de ce qu'est le bien commun construisent un monde déshumanisé.
Les plus faibles sont exclus, jusqu'à devenir transparent simplement dirige par la volonté de survivre. Les évènements contemporains comme la pandémie, les migrants ou le pouvoir des multinationales sont parfaitement intégrés à la réflexion.
J'ai trouvé les thèmes et la société dystopique intéressants mais les propos sont trop souvent confus, par moment je ne comprenais absolument pas ce que je lisais ! Les personnages m'ont laissé de marbre, je ne me suis attachée à aucun d'entre eux.
Quant à la construction même du récit, elle est brouillonne et très perturbante. On passe d'une époque à l'autre. On voyage dans le passé des personnages et on revient au présent dans transition.
Le récit est d'une lenteur telle que, bien que le roman soit court, je me suis pas mal ennuyée. La plume de
Cho Nam-Joo n'apporte aucun rythme, le roman est très plat de la première à la dernière page.
Lire la suite...
Lien :
https://deslivresdeslivres.w..