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L'autrice nous fait pénétrer avec minutie dans le monde tentaculaire d'une entreprise qui devient une Cité-Etat, Town. Un monde autoritaire qui divise sa population en habitant ou non habitant. une coupure nette, où chacun a une place bien définie pour le profit de cette pieuvre.
La résidence Saha est le seul lieu d'accueil pour les parias de cette société. Nous suivons l'histoire souvent douloureuse de ces résidents qui bien gré malgré résistent à leur manière. le contraste entre les deux communautés, l'une est disciplinaire dictée par autant de règles au profit d'un groupe obscur; l'autre est chaotique, désespérée, mais toujours solidaire, où priment la solidarité et le partage.
Une dystopie qui semble si proche de notre réalité, une écriture froide et clinique, un choix assumé par l'autrice, pas de pathos dans ce roman ni pour les démunis, on reste assez décontenancé par cette façon de narrer mais après tout c'est peut-être l'effet recherché de l'autrice.
Je remercie bien entendu Babelio et les éditions robert Lafont de m'avoir permis de découvrir cette autrice qui a le mérite ne pas laisser indifférent ses lecteurs que l'on apprécie ou non son style.
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La quatrième de couverture vante un roman dystopique où les personnages d'une résidence évoluent dans une société ultra inégalitaire et où les problématiques sociales et sociétales ressemblent à s'y méprendre à la nôtre, et c'est dans cet environnement que le personnage principal part en quête de vérité.

C'était très prometteur, et la comparaison avec Squid Game avait de quoi intriguer, mais cela aura été une lecture poussive pour moi. Traitements thématiques trop superficiels, personnages très plats (je n'ai pu n'y m'y attacher ni m'identifier à leurs préoccupations), construction narrative brouillonne, intrigue décousue parsemée de quelques clichés et lieux communs prémâchés, rythme très lent ponctués de dialogues insipides.

Bref, c'est un roman qui ne restera pas gravé dans ma mémoire et je ne pense pas relire cette auteure, son précédent roman m'ayant laissée de marbre.

Il s'inscrira dans les rencontres qui ne se sont pas faites, malheureusement car j'avais beaucoup d'attentes pour cette lecture.

Je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont pour ce partenariat Masse Critique.
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Auteure de 4 romans, dont les deux premiers restent inédits en français, Cho Nam-joo a connu un grand succès mérité avec Kim Jiyoung, née en 1982. Plus ambitieux encore, Résidence Saha se présente sous la forme d'une dystopie, genre qui fait florès actuellement et qui autorise la critique acerbe de nos sociétés discriminantes en décrivant ses dérives qui ne peuvent que l'acheminer vers la catastrophe. le fonctionnement de Town, la cité-État, décor du roman, parait à la fois monstrueux mais crédible, en accentuant les clivages des systèmes de gouvernance libérale. En l'occurrence, dans ce meilleur des mondes, les citoyens sont répartis en plusieurs catégories bien délimitées, des classes aisées aux plus démunis, ces derniers s'entassant dans la Résidence Saha, qui a donné son titre au livre. La quatrième de couverture donne une idée assez imprécise de ce que la romancière a souhaité faire, avec une intrigue de thriller pour débuter, qui n'est qu'une fausse piste dans un ouvrage assez déconcertant, choral et somme toute plutôt confus, avec une conclusion maladroite à partir d'un twist facilement prévisible. Les histoires personnelles de plusieurs des occupants de la résidence Saha se succèdent sans apporter de véritable valeur ajoutée au sujet principal qui est apparemment la description de la mise en oeuvre et la cruauté d'une gestion politique qui s'apparente à celle d'une dictature aux méthodes radicales et aux visées élitistes, au détriment du peuple. Cela ressemble de loin à la Corée du Nord mais il est pour autant difficile de penser que l'autrice y a véritablement songé. Ce qui est certain, c'est que le livre manque de cohérence, de fluidité et qu'il ne réussit jamais à nous attacher à ses différents personnages dans un récit trop éclaté et rarement captivant.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Une lecture qui m'aura déçu sur bien des plans : un rythme décousu et une structure narrative pas toujours clair, une histoire peu travaillée et une fin aussi décevante qu'incompréhensible. Étant donné que j'avais adoré le roman « Kim-Jiyoung » de cette même autrice, je m'attendais à bien mieux.

La 4ème de couverture qui compare le récit à Parasite ou Squid Game est bien trompeuse. Ce qui fait la force de ces histoires, ce n'est pas seulement de mettre en scène des personnages précaires dans une société profondément inégalitaire ; il s'agit avant tout d'une critique sociale et politique du système capitaliste et de nos sociétés néolibérales. Or « Résidence Saha » tombe rapidement dans un simple portrait simpliste et misérabiliste de ces personnages.
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Après avoir adoré le premier roman de l'autrice, je n'ai pas pu résister et j'ai plongé dès sa réception dans ce roman. Il n'a rien à voir avec le premier, et je pense qu'il ne vaut mieux pas le juger selon ce dernier !

Pour commencer, je dois dire que l'autrice aborde un thème intéressant (surtout au regard de l'actualité du moment) sur les conséquences sur les plus fragiles d'une politique très autoritaire. J'ai trouvé le thème très pertinent et m'a donné encore plus envie de le lire.

Les habitants de Saha sont ceux le plus fragiles, les plus résignés qui ne se plaignent pas et tentent de vivre tant bien que mal cette situation. L'intrigue est construite d'une façon originale, autour de plusieurs personnages, avec un principal qui est conducteur tout au long du roman. C'est plutôt facile à suivre, même si parfois la chronologie à tendance à changer (cela est bien mentionné dans le titre du chapitre) mais c'est à prendre en compte pour celles et ceux qui rencontreraient des difficultés avec les intrigues avec de multiples personnages. Néanmoins, il est intéressant aussi d'avoir ce genre de portraits dans ce genre littéraire dystopique. On peut y croiser différents âges, divers profils et parcours de vie.
C'est un livre qui est à la fois agréable à lire pour l'univers et qui demande en revanche de la concentration durant sa lecture.

Cette indignation sur laquelle je pensais que l'autrice appuierait bien plus, j'avoue que je m'attendais à la ressentir plus forte et finalement, tout reste calme, trop calme à mon goût alors que l'univers de l'autrice a les ingrédients à mon sens pour une portée plus grande. Je m'attendais aussi à peut-être plus de rebondissement, de force de la part du récit.
La fin du roman m'a déçu, je dois aussi le préciser, c'était trop long à mon goût et se termine d'une façon que j'ai trouvé un peu maladroite…
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Avec Résidence Saha, Cho Nam-Joo nous propose une dystopie aux thèmes plus qu'intéressants. Car il est question de pandémie, d'immigration clandestine, de naufrages, de médias contrôlés par l'État, de justice expéditive, de dictature en somme !

Comme dans toute dystopie qui se respecte, l'autrice plonge le lecteur dans une une société fictive sombre et dangereuse, sous le contrôle d'un pouvoir tyrannique et totalitaire, les premiers ministres. Les habitants sont privés de leur liberté et soumis au contrôle total de leurs dirigeants.

On suit plus particulièrement quelques habitants de cette résidence Saha où vivent les exclus et abandonnés du système. Ils sont voués, comme la caste des intouchables en Indes, aux travaux les plus pénibles, et sont automatiquement stigmatisés.

A travers ce roman, l'autrice fait une critique acerbe de notre monde qui se laisse peu à peu muselée par ses politiciens jusqu'à devenir un régime totalitaire. le contrôle des médias, le pouvoir de l'argent, abrutissement des masses, le manque de sens de ce qu'est le bien commun construisent un monde déshumanisé.

Les plus faibles sont exclus, jusqu'à devenir transparent simplement dirige par la volonté de survivre. Les évènements contemporains comme la pandémie, les migrants ou le pouvoir des multinationales sont parfaitement intégrés à la réflexion.

J'ai trouvé les thèmes et la société dystopique intéressants mais les propos sont trop souvent confus, par moment je ne comprenais absolument pas ce que je lisais ! Les personnages m'ont laissé de marbre, je ne me suis attachée à aucun d'entre eux.

Quant à la construction même du récit, elle est brouillonne et très perturbante. On passe d'une époque à l'autre. On voyage dans le passé des personnages et on revient au présent dans transition.

Le récit est d'une lenteur telle que, bien que le roman soit court, je me suis pas mal ennuyée. La plume de Cho Nam-Joo n'apporte aucun rythme, le roman est très plat de la première à la dernière page.

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Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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C'est la première fois que je plongeais dans un roman de Cho Nam-joo et je ne sais pas si je retenterai l'expérience.

Dans Résidence Saha, elle dépeint Town, ville rachetée par une entreprise et devenue état indépendant. Chacun y a une place bien définie et ô surprise, rares sont ceux qui bénéficient réellement du système mis en place. Les plus démunis sont les Saha, qui servent de main-d'oeuvre pour les tâches les plus ingrates. Ils vivent en marge de Town, dans une résidence qui n'a ni électricité, ni eau courante.

Cho Nam-joo dresse le portrait de ces exclus qui cherchent désespérément à s'en sortir. Malheureusement le récit laisse peu de place au pathos. les destins s'enchaînent et se scellent et le lecteur se retrouve démuni face à tant de cruauté. On aimerait un peu d'espoir mais Cho Nam-joo ne semble pas disposée à nous bercer d'illusions. Ce sera la réalité crue et tragique, et puis c'est tout.
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Résidence Saha ?
"Tout le monde ou presque connaît Kim Jiyoung, Née en 1982, premier roman traduit en français de Cho Nam-Joo. L'ayant lu et apprécié, j'étais également curieuse de découvrir celui-ci."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Dans la ville-état de Town, lorsqu'une pédiatre est retrouvée morte, c'est vers la Résidence Saha que l'enquête s'oriente, ce lieu où vivent ceux qui ne sont pas qualifiés pour obtenir le titre d'habitant, tout juste bons à exécuter les corvées dont personne ne veut..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"J'espérais une ambiance inquiétante, je m'attendais à une enquête et je n'ai véritablement trouvé ni l'un ni l'autre. L'autrice utilise la fiction, cette ville-état qui n'existe pas, pour poser des critiques qui passeraient sûrement moins facilement sans cela et qui résonne malgré tout très fort avec la réalité dans laquelle nous vivons aujourd'hui (et juste histoire d'avoir un peu froid dans le dos quand même : écrit en 2019, un chapitre non décrit une pandémie extrêmement similaire à celle que nous avons vécu un an après). le propos est intéressant mais la façon dont il est amené m'a moyennement convaincue. On passe d'un résident à l'autre, du passé au présent et toutes les histoires tristes finissent pas s'entremêler. Même si j'ai apprécié les personnages, ou peut-être justement parce que je les ai appréciés, j'aurais aimé quelque chose de plus cohérent."

Et comment cela s'est-il fini ?
"J'avais peut-être mis trop d'espoirs dans ces dernières pages. Parfois, un livre sur lequel j'ai un avis mitigé peu complètement se révélera ce moment-là mais ce ne sera finalement pas le cas ici avec un suspense à la résolution décevante et peu originale à mon goût, et une fin plus ou moins ouverte."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Bâtiments insalubres, commodités défectueuses et cours en ruine ; la résidence Saha est loin du Camping Paradis. Situé en bordure extérieure d'une ville-usine-état devenue la propriété d'un grand groupe industriel, cet havre de précarité abrite une population pauvre corvéable à merci. Une masse laborieuse à laquelle ce système offre aucune perspective d'évolution sociale, se garantissant une réserve de salariés non qualifiés à portée de main. C'est donc depuis l'intérieur de cette prison à ciel ouvert que l'auteure coréenne Cho Nam-joo déroule son récit.
Vendu comme un thriller par sa quatrième de couverture et son premier chapitre, Résidence Saha se révèle finalement être un polyptyque dont chaque volet, porté par un personnage différent, compose le portrait de cette société dystopique. La structure chorale comme moyen d'embrasser l'ensemble des facettes d'un environnement social est un choix qui, sur le papier, est extrêmement pertinent et particulièrement intéressant pour peu que l'auteur se donne les moyens de ses ambitions. Hélas, Cho Nam-joo échoue totalement à en tirer profit, traçant des embryons d'intrigues sans grand intérêt – quand elles ne sont pas absurdes - et auxquelles aucune conclusion satisfaisante n'est apportée. Un choix qui, par conséquent, atrophie l'intrigue « principale » (le meurtre d'une pédiatre et les pseudo recherches menées par la soeur du principal suspect) au point de la rendre insignifiante. Dès lors, il devient difficile pour le lecteur de se sentir intimement concerné par la fin du roman et son "twist".
A l'issue de la lecture, la sensation d'un travail bâclé domine, que renforce une écriture maladroite et lourde. Mais peut-être est-ce la qualité de la traduction qui est à mettre ici en cause…

Bref, une perte de temps.
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La résidence Saha est un roman kaléidoscopique qui nous présente une histoire à travers le point de vue de plusieurs habitants. Cette résidence est un lieu où se réfugie toutes les personnes qui ne sont pas des "habitants" ou sont exclus de la Town. Chacun a développé sa personnalité en fonction de sa vie, de ses expériences et et de sa douleur. Pourtant, malgré les conditions de vie difficiles, l'entraide permet de rendre tolérable cette misère. On découvre Mamie fleur qui entretient avec amour un jardin, l'adolescent perdu, le Vieux, concierge taciturne au grand coeur, Umi la douce géante...
Mais une jour le jeune Dogyeong disparait en laissant morte sa bien aimée dans une voiture. Sa soeur cherche alors à le retrouver pour le protéger.

A travers ce roman, il est fait une critique acerbe du monde contemporain qui se laisse peu à peu muselée par ses politiciens jusqu'à devenir un régime totalitaire. le contrôle des médias,le pouvoir de l'argent, abrutissement des masses, le manque de sens de ce qu'est le bien commun construisent un monde déshumanisé. Les plus faibles sont exclus, jusqu'à devenir transparent simplement dirige par la volonté de survivre. Les évènements contemporains comme la pandémie, les migrants ou le pouvoir des multinationales sont parfaitement intégrés à la réflexion.
La plume est vive tranchante, restituant avec justesse cet endormissement progressive des consciences, la douleur des exclus mais aussi la révolte que cela peut générer. J'aurais aime un peu plus de rythme dans l'intrigue pour que ce roman soit réellement passionnant.
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