Pascal

"Il est dangereux de trop faire voir à l'homme combien il est égal aux bêtes, sans lui montrer sa grandeur. Il est encore dangereux de lui trop faire voir sa grandeur sans sa bassesse." (p. 32)

"[L'homme] S'il se vante, je l'abaisse
S'il s'abaisse, je le vante
Et le contredisant toujours
Jusqu'à ce qu'il comprenne
Qu'il est un monstre incompréhensible" (p. 14)

"... il y a un infini en nombre, mais nous ne savons ce qu'il est. Il est faux qu'ilsoit pair, il est faux de dire qu'il soit impair, car en ajoutant l'unité il ne change point de nature. Cependant, c'est un nombre, et tout nombre est pair ou impair. Il est vrai que cela s'entend de tout ce qui est fini. Ainsi, on peut bien connaître Dieu sans savoir qui il est." (p.113)

contraint à "cheminer dans l'impensable", comme l'écrit Hölderlin ...Non pas se taire en avouant la vanité de son entreprise, mais en osant reconnaître que quelque chose la dépasse. (p. 100)

" un roi sans divertissement est un homme plein de misère." (p.86)

Pascal reprend une distinction familière depuis Saint Augustin. L'amour de soi est amour de ce qu' l'homme est, ... L'amour propre est amour de préférence de soi et d'exclusion ... rapportant tout à soi. (p.80)

"... apprenez que l'homme passe infiniment l'homme." (p. 50)

éros est le nom du mouvement qui ouvre l'âme humaine à la vérité de son destin parce qu'il l'ouvre à la vérité de tout ce qui est dans le monde. (p.45)

Au moment même où la modernité accède à la conscience de soi en affirmant la place prééminente de l'homme dans le monde en se délivrant des traditions héritées, l'interrogation de Pascal vient faire assurer cette belle assurance [nouvelle]. (p. 13)