César, alors consul, revenait des fêtes latines, salué par le peuple d’acclamations excessives et inouïes, lorsqu’un homme sortant de la foule couronna sa statue d’une branche de laurier que nouait par-devant une bandelette blanche. Alors les tribuns donnèrent l’ordre d’arracher la bandelette et de conduire l’homme en prison ; mais César, furieux que cette allusion à la royauté eût obtenu si peu de succès, ou qu’on lui eût ravi la gloire de refuser le trône, blâma sévèrement les tribuns et leur retira leur charge.” Cette anecdote concernant le vainqueur de Vercingétorix, contée par Suétone dans sa "Vie des douze Césars", pourrait constituer une sorte de raccourci de l’itinéraire politique de Nicolas Sarkozy : un conquérant comblé par la foule et les honneurs, se comportant parfois comme s’il se méfiait du pouvoir absolu que confère la fonction présidentielle mais prêt à détruire tous ceux qui l’empêcheraient d’y accéder.