La face cachée des JO

Cela devait être un "privilège" de se compter parmi les 45 000 bénévoles, ils auront à leur charge les frais de transport et d'hébergement liés à leur présence sur l'évènement et devront se "débrouiller" rappelle Michel Cador, le délégué interministériel aux Jeux et que les gens " trouveront des solutions...par des relations". Enfin. les JO devaient transformer la France en "nation sportive" . Comment ! Par un coup de baguette magique. Ou peut-être par une publication Insragram du président de la République, survêtement et gants de boxe sur l'épaule, le 8 janvier 2024, vantant les bienfaits de pratiquer trente minutes de sport par jour.. La fameuse "Grande cause nationale ".

Tous ces chiffres donnent des sueurs froides aux spécialistes de la sécurité publique qui continuent, en privé, de juger le projet de cérémonie d'ouverture déraisonnable.

Pourtant, à force de s'entendre dire et les Jeux ne pouvaient s'obtenir qu'en laissant le mouvement sportif prendre le lead et gérer l'organisation, les politiques ont fini par une certaine complaisance, voire irresponsabilité, ils ont déserté le terrain Grave erreur. Donné les rênes des JO au mouvement sportif fut l'équivalent de confier les clefs des camions à des conducteurs sans permis poids lourds, puis de les laisser aux commandes sans le moindre contrôle des pouvoirs publics. Pas étonnant qu'il y ait eu des sorties de route...

Le surf, version Costa Croisière.

Il faut donc imaginer 50 portes d'entrées et 500 points de filtrage, couvrant une zone neutralisée de 500 m autour de chaque rive. Tout cela sur 6 km, et environ 7 km² . Plus d'un tiers de la capitale sera bloqué.

Les jeux devaient s'autofinancer, il n'en sera rien. Le contribuable paiera. Ils devaient être éthiques, les investigations du Parquet National Financier sous tende le contraire. Ils devaient être écologiques, les problèmes du surf à Tahiti et du basket à Lille démontrent l'inverse. Ils devaient rendre le métro gratuit, le prix du billet va doubler. ils devaient être populaires,les polémiques nées des prix des billets le dédisent.

"Le sport change les vies". Paris 2024 va "casser les codes", "organiser des Jeux extraordinaires, populaires, à fort héritage, des Jeux éthiques, verts, écologies". Des Jeux "Made for Sharing", qui s'autofinancent et transformeront la France en "nation sportive "... N'en jetez plus !
Derrière ces slogans sortis tout droit de chez McKinsey, que reste-t-il ?

L'enquête est passée en vitesse de croisière et prendra, comme pour la moyenne de ses dossiers, trois ou quatre ans. Il faudra aux enquêteurs garder la flamme de la justice quand celle des jeux sera éteinte depuis longtemps.