La mer me manque. J'aibesoin qu'elle m'enveloppe de toute son écume douce ou fâchée.
Les deux artistes (Boticelli and De Vinci) se toisent: Végétariens, ignorants puisqu'ignorant le latin, ne buvant pas d'alcool, amoureux des animaux, de hautes tailles et très chevelus l'un comme l'autre.
Florence ne devrait pas mettre à mort ses grands hommes. Il n'y en a pas temps qu'elle puisse les engloutir dans la force de l'âge.
Le peintre qui ne doute pas ne fait pas de progrès.
Non seulement, il a manqué de temps pour fignoler, peaufiner ses panneaux, mais surtout, surtout de désir. Il faut impérativement qu'il se rappelle de ne jamais peindre sans désir. Plus jamais. Le résultat est trop loin du but recherché.
Botticelli ne se voit pas ainsi. Mélancolique, oui, mais pas fanatisé comme ses pairs. Le surnaturel n'est pas de son ressort, ni ne l'intéresse. Lui se sent réaliste, d'une réalité dont hélas rien ne peut l'extraire et qu'il juge désespérée.
J'ai vu du pays. Des gens nouveaux. J'ai fait mille choses... Mais Dieu que tu m'as manqué.
Inutile que j'essaie de te dire combien tu as habité ma vie et mes heures. Tu le sais. C'est forcément réciproque quand c'est si fort.
C'est si proche de mes rêves, ta façon de faire le ciel, les arbres, les feuilles des arbres même, c'est beau et mystérieux, comme si un paysage pouvait refléter un état d'âme.
Il ne doute pas que le génie de l'un puisse un temps supplanter celui de l'autre mais il ne sait qu'ils ne s'annulent ni se tuent.
Car il ne leur enseigne que son art, ses lubies pour un certain vert, celui des oliviers en hiver, ou cet incroyable rouge d'une espèce rare de cerise et bien sûr, les lignes, les lignes, son tracé sûr, exigeant.