J'aimais vraiment
Léonard Cohen. Je me souviens encore avec précision de la route sur laquelle je roulais le 8 novembre 2016, quand sa mort a été annoncée par la radio, et que je me suis mis à pleurer à ce moment-là. (Alors que si vous saviez le nombre de chanteurs pour lesquels j'ai repris deux fois des moules.. – les Boomers me pardonneront cet emprunt à
Pierre Desproges).
Je ne pouvais donc passer à côté de ce livre. Etrange objet :
Léonard Cohen est né juif, mais, à l'âge de 60 ans, il se retire dans un monastère bouddhiste, le Mount Baldy Zen Center près de Los Angeles, et en 1996, il est ordonné moine bouddhiste Zen.
Dominique Cerbelaud, l'auteur, est frère Dominicain et docteur en théologie catholique. Les deux ont longuement correspondu, et se sont rencontrés plusieurs fois. Il n'en fallait pas moins pour rendre compte de la spiritualité omniprésente et de l'évident syncrétisme religieux dans l'oeuvre du chanteur.
Tout cela est passionnant, car, derrière le chanteur, on rencontre l'homme dans son épaisseur et sa quête incessante de la présence divine, mêlée d'humour et d'autodérision :
« J'ai appris qu'il y avait un accord secret
Que David jouait pour plaire au Seigneur,
Mais tu t'en fiches de la musique, pas vrai ? »
(1ère strophe de la chanson Hallelujah)
Un tel livre ne se résume pas. Il faut le lire, surtout si vous avez été un fan de Cohen. Si vous avez fréquenté un coach ou lu des livres de développement personnel, vous avez dû entendre ou lire que ce qui compte, c'est le chemin, pas le but. Ce livre ce termine par une citation de Cohen :
« Mais tu vois, pour moi, tout cela, ce sont des chemins. Ce qui importe, c'est le but. La seule chose qui m'intéresse, c'est Dieu.. »
Un autre point de vue.