Entre le jour et la nuit
Tu as les joues douces
comme la soie du vent
au col des montagnes.
Pour empêcher qu’elles ne s’effritent,
il souffle du bout ds lèvres
et on dirait que ça chante
sur les cordes bleues
qui pendent des nuages vers nous,
que ça chante dans la ruelle
en passant sur tes joues.
Et tu nous entraînes à l’abri
du vent majeur qui monte
à l’affût de la nuit,
moitié-moitié,
un jour de cidre dans la noire.
De l’amour
Püppochen! tu dormais encore
à la fenêtre des rêves,
emmitouflée dans la laine bleutée
s’égrenant au fil de tes poignets,
quand tu t’es déprise à l’agrippée,
araignée des lampes dont la toile
amasse la pluie pour en faire du cristal.
C’était dimanche,
et l’hiver avait fait son nid
sur les arbres, comme un ciel.
plus tard
Que reste-t-il
de nos voyages
quand les saisons balaient
les souvenirs du revers
de la main, qu’elles les lavent
à grande eau dans la salle
immense et déserte de la vie courante