Je n'ai pas désobéi à l'Etat, mais je reconnais avoir fait de la résistance. Je n'ai désobéi à personne car je ne reçois pas mes ordres du ministre de l'Intérieur. Bernard Cazeneuve, alors installé place Beauvau, m'avait dit que je ne devais pas construire ce camp. Mais en tant qu'élu c'est à la loi que je dois obéir, à des codes, pas à un ministre...
La presse me présente comme le maire des migrants et je suis fier d'avoir rendu un peu de dignité à ces hommes et à ces femmes qui dormaient dans la boue sur ma commune. Mais cette dignité j'essaie aussi de l'offrir au quotidien à tous mes concitoyens. C'est le fil conducteur de mon action, parce que c'est à mes yeux l'essence même de la politique.
Mesdames et messieurs mes politiques nationaux, vous qui briguez la plus haute fonction dans notre pays, jetez un oeil à Grande-Synthe, intéressez-vous à la politique que nous y menons à bas bruit. Les Françaises et les Français vous en sauront gré.