Dis-moi d'arrêter, tome 3 : Dis-moi de rester

L’alphabétisation est une de ses grandes passions et il parle beaucoup du fait que soixante pour cent des prisonniers américains sont pratiquement illettrés. Ils peuvent comprendre des phrases simples, mais leurs habiletés à lire ou à écrire sont celles d’enfant de sept ans, ce qui leur rend la tâche très difficile pour trouver un véritable emploi.
Je n’avais aucune idée qu’Owen était dyslexique quand il était enfant et notre mère pensait (et elle lui avait dit ainsi qu’à tout le monde d’ailleurs) qu’il était seulement idiot.
En prison, il avait décidé d’obtenir son diplôme d’étude secondaire et son professeur avait découvert qu’il ne savait pas lire. Une fois qu’il avait appris, il avait lu tous les livres sur lesquels il pouvait mettre la main et il avait même commencé à travailler sur un mémoire autobiographique.

Je dois payer pour mes fautes à la dure.
Le souci avec ce travail c’est qu’il est obligatoire et qu’il n’y a pas de fin de contrat. Quand je ne leur serai plus utile, alors ils vont me poursuivre pour les crimes qu’ils peuvent prouver.
Et en attendant ? Je dois continuer de risquer ma vie dans une série de besognes impossibles, qui consistent à aller prendre des choses de valeurs à des personnes pas très recommandables. Si je le fais assez longtemps, je suis presque certain que vous me retrouverez en prison pour le reste de mes jours ou dans un cercueil six pieds sous terre.

Nous parlions un jour du Comte de Monte-Cristo. J’étais vraiment fier de moi parce que j’avais lu tout le livre. Il avait bien plus mille pages. J’étais vraiment inspirée par l’histoire de ce pauvre homme illettré qui a été condamné pour un crime qu’il n’a pas commis, envoyé dans une affreuse prison où il a été soumis aux pires cruautés qu’un homme puisse endurer... Et malgré tout cela, il avait appris à lire et à apprendre et il avait commencé une nouvelle vie.

Écrire c’est une chose. Je peux exprimer presque tout à travers des mots écrits.
Par contre, maintenant que je vais le revoir en personne ? Je suis terrifiée.
Un millier de et si déferle dans mon esprit.
Et si ce n’était pas vraiment la personne que je m’imaginais qu’il était ?
Et si nous ne nous entendions pas ?
Et si nous n’avions pas de sujet de conversation ?
Et s’il ne m’aimait pas ?

Être riche signifiait avoir des personnes pour s’occuper de soi et ne pas s’inquiéter d’une éventuelle coupure de chauffage.
Dans mon voisinage, les seules personnes qui avaient quelque chose qui y ressemble, c’était les membres de gang et les dealers de drogue.
Puisque je ne voulais être ni l’un ni l’autre, j’ai développé quelques compétences spéciales. Avec mon partenaire et meilleur ami, Lance Bredinsky, je les ai perfectionnées.