Une bien trop longue et ennuyeuse litanie. Les champs lexicaux de la rancoeur et de la bassesse d'âme usés jusqu'à la corde pour ne dire que l'évidence. Ce livre de 300 pages tourne en rond. On ne s'attache à rien, à aucune de ces vieilles qui ne sont que des archétypes.
Je me suis fait avoir par un quatrième de couverture qui m'a vendu une pièce autour d'une partie de cartes pleine de relations complexes, mais je n'ai lu que des relations de surface. Quant à convoquer
Pessoa et Kafka, quelle arnaque !
« - Ma fille, se marier, c'est filer, accoucher et pleurer.
La vie est une chose sérieuse, et c'est pourquoi elles parlent peu. Elles gardent pour elles le morceau le plus amer, la tâche la plus dure. Si elles pleurent, c'est tout bas pour que personne ne les entende, entre leurs quatre murs de pierre où on les a conduites par la main, parmi les objets familiers, le four, la chemi-née, les marmites, le lit misérable... Ce lit où sa mère est morte, où sont nés aussi ses enfants. »
Tout est à l'avenant. L'auteur se complait à brouillonner la misère encore et encore. Tous les personnages sont au mieux des figurants sans épaisseur, de sorte qu'on les confond. On ne s'y attache pas une seconde.