Ce deuxième tome m'a paru encore "pire" que le premier dans le sens où les événements sont vraiment très très dur. Ici on se retrouve plus dans le milieu de l'hôpital, où les gens sont prêt à tout pour le pouvoir, quand on ne lèche pas les bottes du grand patron il vous le fait payer au centuple et faut pas compter sur ses collègues pour aider dans ces moments là (ils sont trop occupés à se marrer de leur côté et de dire "fallait écouter le patron"). J'étais vraiment très en colère par moment dans ma lecture et j'ai eu envie de donner pas mal de gifle, sauf peut-être à Véra qui est un peu plus droite que les autres (même si le fait que Hugo lui fasse tourner la tête m'a un petit peu saoulé). Mais j'aime beaucoup Véra, elle se retrouve parfois dans des sacrés situations mais elle fait toujours du mieux qu'elle peut (sauf parfois quand elle craque) et fait ce qu'elle croit être bon (et ça se respecte). J'ai pas du tout aimé la lieutenante, même si elle est intègre et enquête bien, son coéquipier était pour moi le pire des sales types, chaque fois qu'il ouvrait la bouche c'était pour dire une sal*perie et j'avais envie qu'il se la ferme ou se prenne une mandale. J'ai pas tellement aimé Hugo (et en plus il m'a déçu), et la famille de Véra est sympa mais parfois je les trouve un brin trop égoïste (mais on peut pas s'empêcher de les adorer et Véra aussi est égoïste). Quand à Russel je ne pouvais pas l'encadrer, pour moi c'était une parfaite ordure même s'il avait peut-être ses raisons. L'enquête est très intéressante et on ne s'ennuie jamais car il se passe toujours quelque chose, que ce soit concernant l'enquête ou alors autre chose (Véra est envoyé sur une urgence, où il se passe quelque chose dans sa famille etc.), c'est un univers très noir, sur la perversité, la manipulation et c'est un très bon policier mais assez dur (dans le sens où c'est vraiment pas rose). J'ai trouvé la fin assez triste. L'écriture est très bonne, j'aime beaucoup comme tout se déroule du point de vue de Véra et sa façon de penser. Et autant dire que j'avais pas du tout envie de lâcher le bouquin pour dormir, chaque fois je me disais "allez c'est le dernier chapitre" et chaque fois je lisais le suivant. Voilà génial, et j'ai très envie d'avoir le troisième et dernier tome des enquêtes de Véra Cabral.
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Un sujet difficile, Véra se retrouve devant une terrible décision compliquée. Que faire ? Bien traité et sympa à lire.
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Loïc Sentier est un psychopathe parfaitement intégré socialement. Il finira à un poste clé dans une grande entreprise et pourra fonctionner toute sa vie sans jamais être inquiété pour autre chose que des bavures sadiques et quelques suicides autour de lui, sa femme peut-être ou un collaborateur. On le plaindra. Il se dira très éprouvé, toujours assez intelligent, assez manipulateur, et plus tard assez puissant, pour contenir et maquiller ses débordements dans les limites de la normalité.
Aujourd'hui, rien. La routine. Le fil des nuits, le rythme des saisons que l'on traverse en apnée. Il y a toujours des gens qui vont mal quelque part, des tas de gens qui souffrent. C'est triste à dire mais tant mieux. Qu'est-ce qu'on ferait sans eux ? A quoi ressemblerait un monde où chacun se sentirait merveilleusement bien ? A un enfer sous Prozac.
Dans les services fermés qui abritent les malades difficiles, les infirmiers comptent et recomptent leurs ouailles, excédés par les gyrophares dont le clignotement bleuté achève de semer la panique. Les autres services se plaignent du bruit, du mouvement incessant des ascenseurs. Réveillés en sursaut, les patients ne savent plus où ils sont, ni ce qu'ils doivent faire. Intuitivement, ils perçoivent la tension du personnel infirmier qui, à bout de nerfs, ne trouve plus les mots pour les rassurer et recourt massivement aux injections de tranquillisants. Ce geste inhabituel accroît un peu plus l'angoisse des malades et le chaos s’installe.
Digne et froide. Une ex-beauté blonde qui, à l'aube de la cinquantaine, voit sa vie comme un désastre et vous le fait savoir par un regard turquoise désenchanté, un port de tête un peu raide, une mâchoire crispée. Une femme qui porte sa solitude comme un drapeau.
Mon étonnement est celui d'un alpiniste qui, parvenu au sommet après une longue marche, découvre un paysage complètement nouveau. Cet environnement familier dans lequel j'évolue chaque jour et que je pensais connaître comme ma poche, je le découvre soudain sous un autre angle, celui de la hiérarchie, de l'ambition, de la gestion de carrière avec ses lois, ses codes, ses interdits implacables. Inutile de dire que le simple fait d'être une femme vous exclut d'emblée de la compétition.