Pourquoi me suis-je lancée dans la lecture de cette édition de 1983 ? D'abord parce que je connais bien le site qui fut dénommé pendant longtemps -trop longtemps- "la colonie agricole pénitentiaire de Mettray" ( voire plus simplement le Bagne de Mettray ) , ensuite parce qu'une amie se disait chagrinée d'avoir égaré son exemplaire...
Et me voilà partie sur les traces de "
le Moko" : jeune garçon rejeté par ses père et mère, confié à une gentille grand-mère qui le laisse trop libre. Voilà comment, en 1935, on devient un petit vagabond poursuivi par les gendarmes, aux ordres de la société bien pensante. de la prison au bagne, il n'y a qu'un pas quand on est, comme René - Etienne, un petit sauvageon rêveur, sevré d'amour familial et épris de liberté.
Trois ans de privation de cette précieuse liberté, de prison en colonie pénitentiaire où les sévices ont carte blanche, il ne reste plus, à 18 ans, liberté retrouvée, qu'à s'engager dans la légion...
Ce roman, d'
Henry Bonnier, nous rappelle qu'à une certaine époque, pas si lointaine que ça, il ne faisait pas bon vivre dans une famille déshéritée ( ou plutôt déshéritante dans ce cas présent) .
***
le moko est semble-t-il, issu d'une expression usitée dans la région de Toulouse et qui désignait une personne qui travaillait sur un bateau, voire, plus simplement, un habitant de Toulouse, ce qui est le cas de René- Etienne!