J'avais lu le roman de
Sawako Ariyoshi en 2019 et j'avais bien aimé, mais je lui avais reproché le parti pris de faire de chaque échec d'un des personnages une conséquence directe de refuser de se plier à des traditions qu'elle juge archaïque.
Dans la bande dessinée, si les désaccords entre Hana et sa fille Fumio concernant la tradition sont bien représentés, il y a moins cet aspect « refuser la tradition, c'est mal ».
Du coup, j'ai plus apprécié la bande dessinée que le roman (oui, oui, il ne m'en faut pas beaucoup).
J'ai en plus beaucoup aimé les illustrations.
Au travers de la vie de ces trois femmes : Hana, sa fille Fumio, puis sa petite fille Hanako, on voit l'évolution du Japon.
Le mari de Hana est plus ouvert au changement qu'elle.
Cela se voit à sa façon de laisser sa fille faire les études qu'elle souhaite, tout en essayant de préserver une certaine paix familiale en lui demandant de choisir un ou deux cours traditionnels en plus de ceux qu'elle veut vraiment suivre (Entre nous, ça ne fait de mal à personne d'apprendre à cuisiner, jai toujours dit que ça devrait être un cours obligatoire pour tous).
Et au risque de me répéter, je ne peux que revenir sur les illustrations qui sont superbes, avec beaucoup de couleurs douces, beaucoup de détails. Un plaisir pour les yeux et un bon moyen de découvrir ce roman japonais, si ce n'était pas déjà fait !