Yannick Seigneur, l'iconoclaste

Yannick Seigneur fût l'un des plus brillants alpinistes de sa génération, surgit à l'aube des 70', bien avant les Boivin, Béghin, Escoffier et autres Berhault et Edlinger.
Une génération un peu oubliée aujourd'hui mais qui a ouvert les portes de l'alpinisme moderne en grand après tout un long après guerre ou la conquête des sommets rimait encore avec patriotisme et drapeau tricolore..
Ce livre raconte le gâchis de cet immense personnage.
J'exagère à peine le trait, mais c'est ce qui est ressorti pour moi en premier en refermant la dernière page de cette biographie express (moins de 200 pages). Que de talent jeter par les fenêtres à cause d'un entourage, d'un caractère, de la presse, de la pression, des jalousies, d'un mélange de tout cela.
La plume de Philippe Bonhème est enlevée, le bouquin se lit à toute vitesse, pressés que l'on est de découvrir par ou est passé ce grand bonhomme de la montagne !
Un condensé de ces années clés pour l'alpinisme mondial, où Messner explose, suivit de Lorethan et des Polonais, alors que l'alpinisme français reste assez peu significatif en Himalaya en terme d'individualité fortes...