Dans le noir

Dans ce roman graphique, l'autrice revient sur sa première année en Suède, après des années de galère dans son pays natal, la Pologne, et Barcelone. Elle part y étudier la BD et espère surtout se mettre à une vie plus stable, mais ce n'est pas si évident: pour vivre, elle a besoin d'un travail, mais pour être salariée, elle a besoin d'un numéro d'immatriculation qu'on lui refuse car elle ne travaille pas. La voici donc à bosser au noir dans un restaurant indien, et à vivre dans des conditions précaires, ce qui la révolte.
Ce roman graphique m'a rappelé des situations similaires vécues par des amis venus de toute l'Europe en Irlande et et en Ecosse où j'ai passé plusieurs années, c'est ce qui m'a incité à continuer ma lecture.
Son propos est intéressant et révèle une part d'ombre dans le salariat et l'immigration en général qu'on ne considère pas toujours. Mais pour le reste, je n'ai pas trop adhéré à ce roman graphique qui manquait de quelque chose, d'énergie sans doute.

Récit autobiographique, au graphisme assez brut. Daria est une jeune fille un peu paumée, qui se cherche. Elle arrive en Suède grâce à une rencontre amoureuse et décide de s'y installer pour suivre une formation en BD. Pour vivre, elle doit travailler, mais pour cela il lui faut un numéro d'immatriculation, qu'elle ne peut pas obtenir si elle n'a pas déjà un emploi, situation kafkaïenne. On la suit dans ses pérégrination de jeune étudiante fauchée immigrée. Elle trouve finalement un emploi de serveuse, mais non déclaré, et partage avec nous cette expérience et les réflexions qu'elle nourrit. A la fois victime et témoin de discrimination, elle veut agir pour changer un système bien ancré, et se heurte à de nombreux problèmes. En parallèle, nous suivons sa vie quotidienne, en marge, entre squats, concerts punks, amitiés amoureuses... Un témoignage sincère d'une jeune femme engagée et qui n'a pas froid aux yeux !

Cette bande dessinée autobiographique aborde le sujet assez tabou du travail au noir des immigrés en Suède. On suit la vie de Daria et son combat pour se faire payer correctement. le sujet en soi est intéressant, mais j'ai eu beaucoup de mal à m'identifier aux personnages, tous un peu perdus/anarchistes/extrémistes. Une note d'humour ou quelques points positifs aurait nuancé le discours. Car ici, l'histoire/le pays/la vie est quand même fort négatif(-ve), et à part se saouler, Daria n'a pas l'air de beaucoup rigoler... Cette vision dichotomique m'a dérangé, car au final, ce n'est pas ça la vraie vie...
Bref, juste intéressant pour voir comment les choses ont évolué pour le travail au noir en Suède.

Un roman (autobio)graphique intéressant pour son engagement dans la dénonciation de l'exploitation des travailleurs immigrés et clandestins en Suède. Mais j'ai eu plus de mal avec le graphisme lui-même et même la typo !

Récit des difficultés d'intégration en Suède d'une jeune polonaise. Bavard, pleurnichard, monotone… Raté.