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Critique de Chantalame


Une invitation à pérégriner avec Christian Bobin le long de ses journées apparemment vides. Des journées qu'il passe entre lecture, écriture, marches solitaires. de cette pérégrination naissent des confidences qui ne peuvent qu'être murmurées à l'oreille du lecteur. Elles parlent de l'amour des livres, du "sablier des lectures où ne s'écoule que l'immobile, qui ne mesure que cette heure avancée dans le temps, la même, toujours la seule". Silence et solitude de celui qui écrit et de celui qui lit. Et entre eux, comme un lien : les mots, qui arrivés en vrac, se sont liés à la pensée pour s'ordonner dans des phrases. "La phrase, c'est le rythme. le rythme, c'est le souffle et le souffle c'est l'âme non entravée dans sa capacité de jouir". En écrivant, c'est dans un même mouvement que Christian Bobin "s'efface dans le jour, et que le ciel s'avance sur la page".
Lire Christian Bobin, c'est entrer religieusement dans son silence, écouter "le bruit que font les livres qui marmonnent. Ils disent quelque chose, à voix basse, monocorde. Inlassablement. Ces textes, des poèmes, affectent la vue de la même façon, exactement, que l'audition, lointaine, irréelle, de chants grégoriens, dans la fraîcheur d'une église visitée, affecte l'ouïe. Au travers de ces deux sens, la lecture comme ces chants inventent quelque chose de notre âme".
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