« On prend ce livre, on le feuillette. Et puis comment vous dire. Cela vient très lentement. C'est comme une chose fragile qui demanderait à naître. Elle vient du dedans. Elle monte lentement dans le jour. Il y a cette pensée encombrée, prise à mi-chemin : alors on va à sa rencontre. On va dans le fond de sa vie ».
Christian Bobin, encore une fois, arrive à traduire ce sentiment étrange qui m'étreint, qui vous étreint, devant un livre.
Comment traduire mieux que lui cette envolée vers soi-même, dans la solitude bienveillante ?
Ce tout petit ouvrage se savoure et doit se relire, car cette fois, des phrases sont restées obscures pour moi. Peut-être ai-je voulu le parcourir trop vite, pressée d'entrer dans l'univers des autres livres qui m'attendent, pressée de me retrouver.
N'empêche, la solitude, l'amour, la lecture, l'écriture : tout cela est traduit par
Christian Bobin en
lettres d'or.
Commenter  J’apprécie         578