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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Des années de taule contre quelques mois de liberté vécus avec avidité et démesure. le bilan est pourtant sans appel pour la bande à Dillinger : aucun regret. Parce qu'on vit plus en 40 secondes de cette vie qu'en 40 ans d'une vie rangée comme le dit Charlie ou parce qu'on a finalement plus de respect de soi en étant gangster qu'en étant banquier comme le pense Harry.

Harry Pierpont, c'est le cerveau de la bande à Dillinger, John en est le visage. C'est lui qui nous raconte son histoire, sa vie et celle du gang. Charlie, Red, Russ, John, Harry, aucun d'entre eux n'a jamais voulu se la jouer James Dean : « Vivre vite, mourir jeune et faire un beau cadavre » . Non eux ils se verraient bien réchauffer leurs vieux os au soleil de Floride ou du Mexique mais la retraite quand on est gangster c'est un luxe. D'un autre côté ils n'ont pas vraiment le choix, être gangster ils ont ça dans la peau, ancré dans leur ADN. de vrais bad boys à l'ancienne avec le costard sur mesure, le chapeau incliné, les manières de gentleman et le code d'honneur du gars qui ne laisse jamais tomber un copain. Certes, on ne laisse personne derrière mais on n'hésite pas non plus « à faire taire celui qui s'met à gueuler ».
Évidemment le tableau ne serait pas complet sans quelques belles femmes et celles là sont loin d'être des baby dolls. Ce sont des femmes libres qui comme les gars de la bande ont choisi cette vie, laissant derrière elles une existence d'ennui et de routine qui les tuait à petit feu. Des femmes armées d'un foutu caractère qui assument jusqu'au bout ce choix de vie.

Une vie vécue arme au poing à braquer des banques, organiser des évasions dignes du comte de Monte Christo, à claquer son fric dans les bagnoles et les costards. Narguer les flics, bafouer la loi, refuser toute forme d'autorité et ne respecter que leur code d'honneur et surtout ne jamais balancer un copain. Déménager, avoir plusieurs identités, danser, rire, aimer ! Parce que l'amour et l'amitié sont au centre de tout. Un concentré de vie, alors comment regretter ? Comment s'imaginer qu'il n'y a pas un prix à payer pour autant de bonheur? Ils savaient et puis quoi ? Ça en valait la peine, ça en a toujours valu la peine.
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♫ Vous avez lu l'histoire de Jesse James ? Comment il vécut, comment il est mort... Ça vous a plu, hein, vous en voulez encore ? Alors écoutez l'histoire de... Harry Pierpont ! ♫

Dans Handsome Harry, James Carlos Blake - traduit par Emmanuel Pailler - nous embarque dans l'histoire de l'homme derrière l'homme : traduisez, celle de Harry Pierpont dit Handsome Harry, l'homme de l'ombre caché derrière le médiatique John Dillinger, mais qui fut au moins autant que lui le cerveau de ce gang légendaire de la prohibition.

Parce que le gars Harry, la notoriété, il aime pas trop, tout comme les photos. Son boulot à lui c'est d'imaginer les prochains coups, de garder la cohésion dans l'équipe, de calmer les véhémences à coups de flingue s'il le faut, de penser les évasions, et de prendre du bon temps avec la douce et généreuse Mary.

C'est drôle, c'est rythmé, c'est une belle plongée dans l'Amérique des années 30, celle des films de gangsters et rien ne manque ! Surtout que Blake laisse facilement transparaître son attachement et sa fascination pour ses bad boys, braqueurs meurtriers à leurs heures perdues et hommes d'honneurs le reste du temps. Un régal !
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John Dillinger… Tout de suite on voit la jolie petite gueule de Johnny Deep dans le film "Public Ennemies"… Sexy baby !

Et bien, oubliez-le car ici, ce n'est pas le grand Dillinger qui est mis sous les feux des projecteurs mais "Handsome Harry" Pierpont et croyez-moi, après cette lecture, vous vous direz qu'il n'a pas eu les honneurs qu'il méritait !

Ce n'est pas très moral de dire ça en parlant de gangsters, de pilleurs de banque, de braqueurs de drugstores, armés et dangereux.

Ça ne rigolait pas avec eux et ils ont laissé des corps froids sur leur passage. Mais les flics aussi parce que dans le genre « je ne sais pas bien tirer », les flics étaient les champions et se sont même tués entre eux… C'est ballot, ça !

L'auteur, à la manière dont il nous met en scène les membres de la bande, arrive à dégager de l'empathie, de la sympathie pour ces braqueurs qui purgent de lourdes peines de prisons et qui, tels les Dalton, cherchent un moyen de s'évader.

Harry Pierpont est le narrateur de cette histoire dont nous aurons déjà le compte-rendu du final dès le départ. de toute façon, pour qui connait un peu l'Histoire des gangsters américains et celle de Dillinger, pas de surprise. Tout le monde sait comment ça se termina.

Les braqueurs de banque, dans les années 30, avaient la cote auprès du public, je parle bien entendu des petites gens, de l'Amérique d'en-bas, de celle qui fut durement touchée par la Dépression et qui n'était pas contre le fait qu'on vole des voleurs qui les avaient volés.

Parce que pour ceux qui ne le sauraient pas encore, les banquiers ne sont pas des honnêtes gens, loin de là, ce sont des voleurs eux aussi, juste qu'ils sont bien habillés et qu'ils ne nous mettent pas un flingue sur la tempe pour prendre notre fric, ils sont bien plus subtils que ça. Mais nombre d'entre eux avaient magouillé leurs comptes et un braquage permettait de tout remettre à jour.

Alors oui, l'auteur a réussi à me faire apprécier des gangsters, à souhaiter qu'ils s'échappent de prison et j'ai croisé les doigts pour qu'ils n'y retournent pas, mais contre la Vérité Historique, je ne peux rien et nous n'étions pas dans une dystopie.

Ses personnages sont bien campés, réussis, et on a tout de suite de la sympathie pour Handsome Harry, on a envie de saluer son intelligence, moins sa violence quand il abat de sang-froid, mais en tout cas, on en apprend un peu plus sur la bande de Dillinger, même si personne ne sait toute la vérité puisque les faits divergent et les témoins ne sont pas fidèles.

La seule chose que je n'ai pas trop aimé c'est la manière dont sont présentés les dialogues que l'auteur a englobé dans le texte narratif. Au début, ça passe, mais à la fin, ça devenait lourd et donnait au texte l'impression qu'il avait été écrit par un débutant alors que nous sommes tout de même face à James Carlos Blake.

Hormis ce petit bémol, tout le reste passe comme dans du beurre, on découvre les fake news de l'époque avec des journalistes prêts à raconter n'importe quoi pour vendre leurs feuilles de choux, on parle de politiciens véreux, des gardiens de prison corruptibles, des balances, de l'amitié, de la fraternité et on vit les poursuites à du 100 à l'heure parce que dans les années 30, ce n'étaient pas les bolides de Fast and Furious mais elles avaient encore des marche-pieds pratiques pour mettre les otages.

Si vous voulez faire un tour dans l'univers carcéral des États-Unis des années 30, vous prendre un peu de la grande Dépression dans la gueule, voir la prohibition se terminer et boire à sa santé, braquer des banques, vous décoiffer la permanente en roulant à 100 à l'heure dans les rues de Chicago (ou dans une autre ville), prendre du bon temps en Floride, baiser avec des mauvais garçons ou vous évader de manière brillante, ma foi, ce livre est fait pour vous.

Si vous avez tendance à être pour la Loi et de son côté, ou banquier, vous risquez de grincer des dents lors de la lecture, surtout devant les réponses de Handsome Harry devant les juges.

Dommage pour les dialogues insérés dans le texte, sans cela, j'aurais mieux aimé la présentation du texte et je l'aurais trouvé moins laborieux, moins lourd à certains moments.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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James Carlos Blake nous offre ici une version romancée des exploits du gang Dillinger, qui s'est distingué aux Etats-Unis au début des années 30. L'histoire est racontée du point de vue d'Harry Pierpoint, dit Handsome Harry, peut-être finalement le cerveau de la bande, en tout cas sans nul doute, l'égal de John Dillinger. Un récit vivant, nerveux, rempli de flingues, de braquages, de vols de voitures, de longues planques… et de jolies filles. Une cavale de quelques mois pleine de vie et de fureur, menée avec panache, à l'issue forcément tragique.

On entre dans l'intimité de ce gang assez soudé, possédant son propre code d'honneur, dont les membres font preuve de solidarité entre eux. le narrateur s'exprime avec honnêteté (ce qui est plutôt paradoxal pour un gangster…), avec une certaine dose d'ironie parfois. Et le lecteur finit par ressentir comme une sorte de fascination pour cette bande de mauvais bougres…

En conclusion, il faut à nouveau féliciter Gallmeister pour cette sublime couverture, tellement représentative du récit !
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Handsome Harry est un récit d'aventures qui contracte chez le·a lecteur·rice l'envie irrépressible de se joindre au gang Dillinger, à la vitalité complètement vertigineuse. C'est par un incontestable talent de chroniqueur que James Carlos Blake nous embarque dans les épopées rocambolesques des braqueurs, par le biais d'une plume absolument magnétique et d'une rare fluidité. En effet, les dialogues, directement incorporés dans le récit - sans que cela soit irrespirable - sont séduisants et constituent un appât attractif quant à la poursuite de la découverte historique mais néanmoins romancée de l'ouvrage. Le·a lecteur·rice mord à l'hameçon et se surprend ainsi à dilapider les pages du livre avec plaisir, transporté·e dans l'Amérique des années folles, au goût miellé des westerns et grandes expéditions. La plume de l'auteur est fine, étudiée afin qu'elle soit le plus visuelle possible, au point qu'il est impossible de ne partager les moins sensations des gangsters parmi les plus réputés des États-Unis. Le·a lecteur·rice s'éprend docilement et vivement de chaque membres de la bande, mais surtout de Harry Pierpont, aliasHandsome Harry, truand taiseux et charismatique, à qui l'auteur donne la parole. Cet ouvrage, publié par la fantastique maison d'édition Gallmeister est un tumulte de péripéties jubilatoires, chatouillant presque l'inouï, sans que l'on veuille en perdre une lettre. Si la plume peut surprendre au premier abord du récit, le·a lecteur·rice s'y accoutumera sans difficulté tant les tribulations de la bande mais également le dessin symptomatique, honnête et réaliste, d'une société acculée par le capital et validant les violences policières est captivant. Proche du coup de coeur, ce roman très bien documenté de la rentrée littéraire 2019 est très une belle découverte qui offre une chair frénétique mais profondément intime, une bouffée d'air frais qui se dévore avec délectation !
Lien : https://eprisedeparoles.word..
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RÉSUMÉ: "Dans la bande de John Dillinger, il y a Red, Charley, Russell et moi, "Handsome Harry" Pierpont. S'il y avait eu un chef, ça aurait été moi, même John le dit. Mais John aime avoir sa photo dans les journaux et faire le malin devant les dames, alors on ne se souvient que de lui. Il est le plus cool d'entre nous, je vous le garantis, sur un boulot comme sous les balles. Nous prenons l'argent là où il se trouve : dans les banques. Sans nous vanter, en matière de casse, nous sommes les meilleurs. Un chauffeur, trois ou quatre gars motivés, une voiture de remplacement, et le tour est joué.
Les journaux disent que nous sommes dangereux, l'Ennemi public n°1 : n'exagérons rien. On ne veut de mal à personne, on aime juste les belles voitures, les jolies filles et les fêtes entre copains. On sait bien que ça ne va pas durer, que les flics nous attraperont un jour ou l'autre. En attendant, on profite de la vie."

MON AVIS: Voici donc l'histoire romancée du "gang Dillinger". Une lecture distrayante et qui nous montre ceci : les flics sont des abrutis, les banquiers de sombres magouilleurs, les les truands des insouciants ne songeant à se procurer de l'argent facile pour voler des bagnoles, baiser des nanas et picoler. Un peu rapide comme résumé? A peine. Beaucoup d'allusions à leur gout pour les belles bagnoles et les propos égrillards sur chaque femmes qu'ils croisent. Certes ils sont malins et réussissent à s'en sortir tant qu'ils sont ensemble car ils se font confiance. Mais les choses changent dès que d'autres entrent dans leur cercle. Et l'argent n'achète pas tout, la couardise, l'envie de briller ramène son lot de balances.
De toutes façons ils le savaient depuis toujours, ce genre de vie peut être courte si on tire trop sur la corde .
Pas désagréable à lire, on se rends compte qu'en presque un siècle les choses n'ont pas beaucoup changé et les pires truands ne sont pas forcément ceux qui tiennent les flingues.
Ce n'est pas une raison pour les admirer tous ces gangsters mais j'avoue que certains passages sont assez réjouissants. Ce n'est qu'un roman? Allons il y a bien un fond de vérité n'est-ce pas ?
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Handsome Harry ?
"Une histoire de gangsters plus une couverture Gallmeister canon, il n'en fallait pas plus pour me faire craquer. Mais quand en plus les copines le conseillent, toute résistance s'avère inutile."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"L'histoire de Harry Pierpont, membre du célèbre gang Dillinger, peut-être même son réel chef, et d'une époque où les gens préféraient encore les braqueurs aux banquiers. Mais est-ce que ça a vraiment changé ?"

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"J'aime beaucoup les histoires de gangsters, c'est mon petit côté 'rebelle de salons'. J'aime d'autant plus lorsque l'histoire se basent sur une histoire vraie et nous propose un angle un peu différent de ce qui peut se faire d'habitude, en faisant parler ici Harry, plutôt que d'adopter le point de vue du bien plus populaire John Dillinger. J'ai aussi aimé l'écriture crue et incisive de l'auteur, même si je me serais bien passée de certains détails, mais ce genre de plume, sans mauvais jeu de mots, c'est à double tranchant. J'ai trouvé que ça nous tenait vraiment à distance des protagonistes. Difficile d'éprouver beaucoup d'empathie pour les héros, ou même de l'excitation à chaque nouveau casse, les descriptions sont trop propres, trop cliniques. J'ai quand même apprécié ce récit mais c'est vraiment l'élément qui m'a manqué pour entrer complètement dans l'histoire."

Et comment cela s'est-il fini ?
"Ça s'arrange sur la fin et à chaque page tournée, la tension monte un peu, d'autant qu'on sait très bien comment tout ça va se terminer et qu'on ne peut s'empêche d'espérer, en vain."
Lien : http://booksaremywonderland...
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[ Prince Harry ]

Bienvenue à l'époque des gangsters flamboyants, des hors la loi sympathiques, des empereurs du hold-up avec leur morale très personnelle mais à laquelle ils sont d'une fidélité exemplaire.

Le 16 octobre 1934, Harry Pierpont attend dans le couloir de la mort d'être conduit sur la chaise électrique. Il va passer ses dernières heures à raconter sa vie et dans une ultime confession, livrer les détails de son parcours de braqueur de banque notoire.
Le nom d'Harry Pierpont, dit Handsome Harry, ne vous dit peut-être rien mais vous connaissez certainement le Gang Dillinger. Si John Dillinger était officiellement (médiatiquement) le chef du gang, le cerveau était Harry. Harry, John et leur bande on fait la une des journaux, ils étaient les ennemis numéro 1 d'une Amérique aux prises avec la Grande Dépression.

De son adolescence de petit escroc à sa rencontre avec le tout jeune Dillinger, du sommet de sa notoriété à sa mort imminente, le beau Harry raconte tout. On suit de l'intérieur le quotidien de ces bandits et c'est souvent drôle. Écrit dans un style simple mais diablement efficace, James Carlos Blake nous fait découvrir un homme complexe, intelligent et fascinant. L'auteur insuffle de la vie et donne corps à des personnages mythiques de l'Amérique tout en faisant une description captivante de l'époque. Quant aux femmes de ce roman (car il y a des femmes dans cette histoire de mec), elles sont tout simplement inoubliables.

Au fur et à mesure des pages, je me suis accroché au beau Harry (c'est bien connu les femmes s'amourachent facilement des mauvais garçons) et j'ai terminé ce livre à regret. Je rêvais d'une autre fin pour Harry, un retournement de situation de dernière minute, une énième évasion. Malheureusement non, le dénouement est bien annoncé dès la première page. Bye bye prince Harry.

« Plein de bons citoyens ne nous trouvaient pas pire que certains politiques, et sans doute bien moins nuisibles que la plupart des banquiers »
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Ce roman a été écrit d'après l'histoire vraie du clan Dillinger. On ne s'ennuie, ça bouge, ça s'enfuit, ça s'évade. Il y a des casses, des jolies femmes, de la répartie, du rythme. On sait dès le départ que ça finira mal et que tout ça n'est pas très moral.
J'ai aimé apprendre des choses sur cette époque américaine.
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Grosses bagnoles, jolies nanas, mauvais garçons , c'est toute la mythologie du film noir qui anime ce récit romancé mais basé sur des faits réels : l'épopée tragique de la « bande à Dillinger » en 1930, racontée par son bras droit, le bel Harry Pierpont . Un quadrille que dansent les piliers de l'Amérique : banquiers, gangsters, flics et journalistes sur la musique de sa majesté le Dollar . A fond la caisse , les malfrats se ruent vers leur destin assumé , criblés de balles ou cramés à l'électricité. Mais ils ont vécu , telle est leur philosophie . Un récit trépidant , brutal sur la violence intrinsèque à l'Amérique .
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