Contact

Dans un futur, tout contact entre humains est interdit. La transmission des maladies, la pollution ont rendu les hommes craintives. Même dans les familles, pas de contact sans une tenue adéquate avec le casque. L'heure du repas est elle-même assez étonnante !
Les parties du football sont différentes de celles actuelles et Cal aime y jouer avec ses amis mais il se méfie de Jacob qui se mêle toujours de tout... Une histoire adaptée aux enfants dys sur un monde dystopique. Bien aimé, je regrette seulement que le fonctionnement de ce monde ne soit pas plus développé, ce que je comprends tout à fait si cette lecture doit être assez simple à lire puisque destinée à des enfants dys. En tout cas, il interpelle bien sur nos rapports sociaux de plus en plus virtuels et le besoin d'un réel contact.
J'avais aimé La couleur de la peur et Boys don't cry, je lirai bien sa série Entre chiens et loups.

Dans une société où tout contact physique est interdit par peur des maladies et de la pollution, des enfants rêvent de jouer au foot autrement que virtuellement. Cal a organisé une équipe et un match est prévu demain. Mais Jacob les surveille. Vont-ils pouvoir mener à bien leur projet ?

Ce roman fait partie de la collection Flash fiction chez Rageot, des lectures courtes et adaptées aux DYS. le texte n'est pas centré, les pages sont jaunies, tout est fait pour faciliter la lecture et donner du confort.
Le roman est abondamment illustré en pleine page, en adéquation avec le texte, ce qui aide à la lecture.

L'auteure écrit pour la jeunesse et est très réputée en Grande-Bretagne. On sent qu'elle maitrise les sujets qui tiennent à coeur aux ados : l'amitié, la passion pour un sport, la remise en cause des règles imposées par les adultes. A quoi elle ajoute une réflexion sur le monde virtuel et le manque de réel contact entre les personnes. de faire réfléchir sur notre société où chacun s'isole de plu en plus.
Tout est réuni ici pour une histoire sympathique tout en nous transportant dans un monde imaginaire, plutôt futuriste. Une bonne approche du genre science-fiction pour les jeunes lecteurs. le tout dans une langue soignée qui reste accessible.

Les lecteurs ados connaissent Malorie Blackman, avec sa célèbre série dystopique "Entre chiens et loups".

Les plus jeunes certainement un peu moins, en tout cas sur des traductions françaises.

L'auteure SF américaine nous propose une aventure courte mais dont l'accroche saisit très habilement.



Cela repose sur le "Contact".

A différents points de vue, de se toucher, pour éprouver, à établir la bonne connexion, se comprendre et devenir ami.



Justement dans cet univers imaginé sans contours, le contact est proscrit.

Le fond importe peu, le sujet est déja très prenant.

Tous les personnages se doivent de s'équiper d'une combinaison à tous moment, même à la maison.

Se couper du contact peut sembler une aberration pour le jeune lecteur qui se demandera évidemment comment on peut se passer de se toucher pour prolonger la parole et la pensée, pour soigner, pour réconforter. Comment peut on imaginer le voter dans une loi?



Il est à supposer qu'il y a urgence sanitaire et qu'un quelconque virus empêche probablement cette connexion chère et précieuse, nous sommes dans la SF.



Mais nous sommes aussi également dans un univers d'enfant, une offre pour un lectorat de 8 ans, l'aventure débute par une partie de Football et le sport ludique aura son importance.

Il s'agira d'une partie sportive clandestine, pour rester dans le ton habituelle Blackman.



Comment peut on être aussi sévère et restreindre des parties de Foot à une par mois pour des jeunes, se diront les jeunes lecteurs.

À leur niveau, c'est inhumain.



Très téméraires, Cal, Jenna et quelques autres prévoient de se retrouver pour une partie un peu plus spéciale que les autres. Elle est secrète.

Mais que risquent-ils pour braver l'interdit ainsi?

Cal interroge tout de même sa mère sur l'atmosphère ( bien après avoir programmer le match).


Le fil des pages nous amène à la réalité de matchs virtuels en réseau qui se pratique habituellement.

Mais s'agit-il bien de la réalité qui intéresse le groupe?

Que risquent-ils à jouer au Foot sans leurs combinaisons?

La prise de risque d'un côte et les plaisirs inhérent au sport de contact de l'autre, les enjeux s'opposent et cela suscitera de multiples questions de la part des lecteurs.



La situation très habilement amenée ne manquera pas de faire réagir, réfléchir les jeunes lecteurs.

La fin semble porter surtout le lecteur vers un incroyable plaisir de vivre, d'être en copains et copines, ceci passant évidement par un vrai contact des sens.

Nous sommes dans le domaine du ressenti et c'est très à la portée du lectorat visé, suggéré avec finesse et simplicité.

Un titre très intéressant du coup, pour amener aussi vers le genre SF par ailleurs.



La collection, portée par des pointures de la littérature jeunesse, a la particularité de s'adresser aussi aux publics Dys (dyslexie, dysphasie...).

Elaïa
Cal ,sa mère et ses amis vivent dans un monde où le contact est strictement interdit .Le dernier jour de chaque mois ils organisent un match de football soit disant virtuel pour rassurer leurs parents mais contrairement à ce qu'ils disent ils jouent sur un vrai terrain en enlevant leur combinaison qui normalement leur sert à e protéger des microbes et des virus .Cal a un ennemi ,Jacob ,qui est aussi le frère de Jenna ,sa meilleure amie ,quand il le voit arriver il le supplie de ne rien dire au parents .Jenna se met en colère .Jusqu'à ce que Cal propose à Jacob de faire un match ,Jacob réfléchit mais décide d'accepter .Au bout de quelques jours Cal,Jacob et Jenna deviennent les meilleurs amis du monde.

Critique :
Je conseille ce livre aux enfants qui n'aiment pas lire car la lecture est courte ,facile et intéressante .Il y a beaucoup d'illustrations ce qui permet de vouloir continuer l'histoire jusqu'au bout .J'aime le fait que l'esprit d'équipe soit soutenu et que leur vie se passe dans le futur (combinaisons anti-virus ,électroniques) ,en revanche j'aime moins le fait que le livre soit court et qu'il y ait aussi peu de lignes .

Adaptée aux "petits" lecteurs, la collection "Flash Fiction" propose un texte court et illustré, à la typographie et la mise en page facilitant la compréhension. Pour autant l'histoire n'est pas enfantine et propose même un thème de réflexion pertinent. Comme souvent dans les récits d'anticipation, l'auteur interpelle sur une dérive possible de notre société actuelle : la virtualisation des rapports humains. Dans ce monde où l'on craint de mourir si l'on retire sa combinaison, on ne sait pas ce que c'est que de serrer une main, on s'alimente via une pompe et les matchs de foot se font avec un casque de jeu virtuel. Or, tout ça "n'était qu'une illusion" et Cal rêverait de sentir la caresse du vent sur son visage, de shooter dans un vrai ballon afin d'avoir "le sentiment d'être réellement, complètement humain", en un mot : vivant ! Tandis que les jeunes d'aujourd'hui s'enferment de plus en plus dans les relations à distance (réseaux sociaux, jeux en ligne), Cal et ses amis rêvent de réalité : "Pas d'écrans, de programmes d'ordinateur, rien que dix individus en chair et en os !".
A cela s'ajoute une prise de conscience : les autres ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être ("T'es pas si nul que ça finalement"). Mais n'est-ce pas justement grâce à ce rapprochement physique, qui crée des relations humaines différentes, "comme si on était tous liés", que les perspectives deviennent nouvelles ? Car établir le "contact" est bien une expression à prendre au sens propre... comme au figuré !
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