La déperdition d'identité dont souffrent aujourd'hui les personnages au théâtre se traduit dans leur organicité même, siège de toutes leurs tensions, de toutes leur dissensions internes : elle dévoile au passage leurs meurtrissures, leur monstrueuse nature composite et leurs pulsions non-maitrisées.
Par le biais de ces êtres, Koltès « s'offre l'utopie d'une humanité au sang mêlé, aux origines indistinctes, aux capacités de renouvellement et de recréation infinies ».