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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une belle découverte que ce Dagobert optique ! Voici un roman difficilement classable, tant il aborde de thèmes différents, mais toujours en restant cohérent, intelligible et intelligent ! Et pourtant, c'était une sacrée gageure que d'arriver à tenir un récit d'aventure tout en distillant de sérieuses connaissances sur la lumière, l'histoire du Vietnam, le parcours d'un physicien nobélisé : Gabriel Lippman, la recherche sur la mise au point d'une technique de photographie capable de restituer les couleurs naturelles, … sans pour autant négliger l'intrigue et la psychologie des personnages. Pour un premier roman, Isabelle Bergoënd fait une entrée remarquée !

L'histoire débute sur une rencontre : Éléonore va croiser la route d'Hoanh, un vietnamien arrivé en France pour percer le mystère d'un curieux objet, le Dagobert optique. C'est une plaque de verre semblant datée du siècle dernier, qui donne à voir un couple dont l'un est d'origine asiatique. Éléonore, férue de résolution d'énigmes depuis l'enfance, ne peut résister à l'idée d'aider son nouvel ami à percer le mystère de cet étrange objet. Elle va embarquer avec elle tout son monde : frère, petit ami, voisin, voisine dans cette aventure à la fois pleine de rebondissements et d'émotions…

Ce qui est remarquable, je trouve, c'est que les explications scientifiques que nous donne l'auteure (comment Gabriel Lippman est arrivé à capter des couleurs naturelles grâce à une technique photographique particulière) sont totalement intégrées au récit, sans l'alourdir, ni nous ennuyer. Au contraire.

Isabelle Bergoënd aborde également, sans être pesante ni pédante, beaucoup de thèmes actuels comme le poids des origines, d'une enfance malmenée dans la construction de soi, la recherche identitaire des générations nées en France de parents issus d'anciennes colonies françaises et la difficulté d'affirmation qui en découle parfois, le handicap, les conséquences de la guerre du Vietnam, toujours vives et présentes, …

Et quelle belle idée d'intégrer dans la vie adulte d'Éléonore et son frère, ce jeu entre chasse au trésor et géocaching, comme une revanche sur le passé, un cordon ombilical qui maintiendrait vivant cette innocence, cette enfance insouciante perdues bien trop tôt…

Un grand merci aux éditions Thierry Marchaisse et à Babelio pour ses masses critiques et l'envoi de ce livre qui m'a permis de découvrir une auteure dont j'aurai plaisir à lire le prochain livre…
Lien : https://page39web.wordpress...
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Un bien joli roman que m'ont permis de découvrir Babelio et les Éditions Thierry Marchaisse, grâce à une opération Masse Critique. Sans doute un livre que je n'aurais pas lu et ç'aurait été fort dommage.
Éléonore croise par hasard Hoanh, un vietnamien qui a quitté son pays pour percer le secret d'un objet mystérieux, reçu avec quarante ans de retard par la poste : une plaque de verre contenant la photo colorée d'un couple, qui semble dater du début du XXème siècle, et dont il ne sait rien.
La jeune femme, touchée par la quête de Hoanh le ramène chez elle et convainc son amoureux Oscar, non-voyant, et Romuald son frère, de l'aider à découvrir ce que cache la photo. Ils seront aidés par Nora, la voisine adolescente, en recherche de racines et Yvan, détective privé. Les personnages sont attachants car chacun "trimballe" secrètement sa souffrance, est agité par des conflits - et la quête commune va agir comme un déclencheur, une opportunité d'entamer une renaissance, de grandir et/ou de changer.
C'est l'occasion également pour l'auteur de nous faire voyager dans le Vietnam précolonial mais aussi de nous enrichir de connaissances sur l'histoire de la photo (on côtoie ainsi les frères Lumière mais aussi, et surtout, Gabriel Lippman et son épouse Laurence, admiratrice du parcours de Marie Curie).
Tous les ingrédients d'un bon roman donc : des personnages auxquels on peut s'identifier, du mystère (petite réminiscence du Club des cinq assumée et revendiquée par l'auteur : c'est mon enfance !), un apport de connaissances. Bref, un livre intelligent, dans un style agréable - que je recommande
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Ce roman est avant tout un livre sur la lumière. Sur la lumière et sur l'identité pour être exacte. Lumière que l'on retrouve dans le sujet, la photographie, dans les prénoms des personnages, en creux dans la cécité de l'un d'eux, dans les descriptions et dans le titre. Identité à travers ce groupe de personnages improbable qui se lance dans une enquête pour aider l'un d'eux à retrouver ses origines mais vont également se retrouver eux-mêmes: le détective divorcé qui cherche sa voie, le frère et la soeur malmenés par la vie, enfants, et qui ne veulent pas grandir, l'adolescente d'origine immigrée qui peine à trouver sa place dans sa famille et dans son pays, l'aveugle qui cherche à percer le mystère des couleurs.
La mise en place est un peu maladroite mais on s'attache aux personnages. Les pages les plus belles sont les passages historiques, les travaux de Gabriel et surtout l'histoire du Vietnam. On apprend beaucoup à travers ce roman mais sans sentir la volonté didactique. On en ressort plein d'admiration pour ce scientifique tenace mais désabusé et cet "Iroquois" meurtri, plein de sagesse.
C'est un roman qui gagne en profondeur au fil des pages, qui passe du jeu à une quête bien plus indispensable, qui nous donne à penser, et c'est bien là tout l'essentiel.
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Le Dagobert optique est un premier roman passionnant, qui captive, bouleverse et peut instruire le lecteur. Hoanh est vietnamien, il est en possession d'un objet insolite, qui avait été adressé à son père depuis la France, une plaque de verre sur laquelle apparaît la photo d'un couple. Il est à Strasbourg pour comprendre qui sont les personnes sur la plaque de verre. Lorsqu'il rencontre Eléonore, une passionnée d'énigme, elle lui propose l'hospitalité car elle est intriguée par l'objet et émue par son histoire. Avec Romuald, son frère, Oscar son compagnon aveugle, Yvan, son voisin, détective privé en manque d'affaires, et Nora une jeune voisine escaladeuse d'échafaudage, ils vont enquêter à la fois sur l'objet, et sur les personnages pour aider Hoanh a retrouver le lien qui l'unit aux personnes sur la mystérieuse photo. L'enthousiasme du groupe qui mène l'enquête se communique au lecteur, les découvertes qu'ils font sur la plaque de verre nous ramène au XIX ème siècle , sur l'histoire de la photographie, notamment sur la captation des couleurs qui valut à un français oublié, le prix Nobel de physique, ce qu'ils découvrent sur les personnages nous entraîne dans l'histoire mouvementée du Vietnam et dans la France de 1900. Les individualités des membres du groupe qui mène l'enquête sont attachantes. La perception de son environnement par Oscar, l'aveugle, est décrite avec beaucoup de sensibilité. La rencontre entre Hoanh qui a connu la colonisation de son pays le Vietnam et Nora, la fille d'émigrés, que ses parents ont tenue dans l'ignorance de celle de l'Algérie est émouvante. La description des conséquences pour la population, des produits chimiques déversés sur le Vietnam par les américains est bouleversante. La passion des scientifiques qui travaillent sur de nouvelles techniques est parfaitement retranscrite. Les relations d'amitiés, d'amour, de respect et d'empathie qui règnent entre les personnages, donnent de la fraîcheur à ce beau roman au titre étrange, qui peut s'adresser à un large public.
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J'ai beaucoup aimé cette histoire originale puisqu'elle traite d'un sujet peu abordé en littérature : les découvertes liées à la photographie. Outre une partie scientifique conséquente mais pas envahissante, Isabelle Bergoënd montre aussi jusqu'où l'amitié peut aller. J'ai aimé voir le groupe d'amis se constituer et agir, chacun ayant sa part pour faire la lumière sur l'énigme qui les occupe et les lie. Enfin, j'ai découvert tout un pan historique de la France qui m'était inconnu jusqu'alors !

Ravie de cette lecture dont j'ai beaucoup aimé la thématique et qui a ouvert une boîte sur des aspects historiques que j'ignorais.
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Je remercie Babelio et son opération Masse critique (catégorie « Jeunesse et Jeunes adultes ») pour l'envoi de ce roman.

J'ai passé un agréable moment à lire ce roman. Ce livre est un mélange de documentaire et de fiction. Documentaire car il relate deux événements importants : l'invention d'une photographie par le physicien Gabriel Lippmann (qui a reçu le prix nobel de physique en 1908) et la période des années 30 sur la rébellion du Vietnam afin de devenir un pays indépendant. Ces deux événements sont très liés dans le livre à travers le personnage de Hoanh, homme vietnamien, qui détient un objet étrange ; une plaque de verre où l'on peut voir une photographie.

Assez rapidement, je me suis interrogée sur le fait que ce roman pouvait être destiné à un jeune public (la catégorie « Jeunesse et jeunes adultes » étant assez floue). En effet, le personnage principal féminin a presque trente ans ! Il est rare de voir un roman de jeunesse (pour – de 15 ans) avec un personnage principal bien plus âgé. En effet, ce livre est destiné pour un public plus mature (+ de 15 ans). La trame narrative est assez complexe : changement de point de vue d'un chapitre à un autre mais aussi changement de période historique. de plus, certains passages ne sont pas pour des enfants ou des pré-ados (il n'y en a pas beaucoup de passages mais ils restent malgré tout présents).

Le seul bémol que je trouve à ce roman, c'est que tout du long, on est dans la quête : qui est derrière cette plaque de verre ? Qui sont les personnages photographiés ? Ont-ils un lien de parenté avec Hoanh ? Si oui, lequel ? Et vers la fin, dans les trente dernières pages, une péripétie intéressante apparait. J'aurais bien voulu qu'elle éclate avant. Malgré tout, je suis satisfaite d'avoir reçu ce roman. C'était une belle découverte !
Lien : https://laplumeheureuse.word..
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Le Dagobert Optique d'Isabelle Bergoend, premier nominé du prix René Fallet.
Un livre sur la lumière, l'amitié, l'histoire de la photographie. Un va et vient entre présent et passé qui va permettre aux personnages de construire leurs avenirs. Un bien joli premier roman qui correspond bien aux critères de ce prix.
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