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Une sorte de documentaire un peu froid
sur le quotidien d'une infirmière toute aussi froide.
Isabelle est une technicienne du soin,
elle aime perfectionner son savoir faire.
On ne la sent pas vibrer pour quoique ce soit .
Ses conditions de travail
sont une répétition terrible de gestes
qu'il faut multiplier encore, du fait des sous effectifs.
Pas d'état d'âme, elle devient une machine à soigner.
Elle s'arrête quand les lumbagos l'immobilisent.
La désorganisation du service hospitalier
a été signée Kouchner; suppression des maternités
qui assurent moins de 300 accouchements par an...
Certaines femmes desormais sont à plus
d'une heure de route quand le bébé s'annonce ...
Puis Bachelot parle de rentabiliser les services de santé..
Le résultat on le connaît.
Ce livre est froid comme la réalité
du quotidien hospitalier des soignants et des soignés .
Démonstration rapide et efficace.

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Description réaliste d'un métier, celui d'infirmière au travers de l'histoire d'Isabelle. Un portrait simple et bien fait, qui pose les réalités et les difficultés d'un métier utile mais parfois mal considéré.
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Je n'ai pas compris ce livre particulièrement mal écrit. Je n'y ai pas trouvé d'intérêt. Bégaudeau voulait être au plus près du geste médical, en effet, c'est le cas avec ses flopées d'actes et de mots techniques, rendant le texte indigeste et le métier d'infirmière sans humanité.
Il dit faire le portrait d'une "femme animée par la passion du soin", du soin ? de l'acte technique plutôt. Et cette femme d'ailleurs, qui est-elle, qu'aime-t-elle dans la vie ? A-t-elle des passions ? est-elle mariée ? des enfants ? Des détails qui pourraient donner un peu de chair à cette infirmière mais non, rien de tout ça. Par contre des digressions en tout genre dont l'intérêt m'échappe totalement, 1/2 page qui retranscrit la démonstration d'un représentant, 1/2 page sur un passage d'un livre qu'aime une collègue...
A croire qu'il n'arrivait même pas à écrire 70 pages sur ce métier si riche !
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Le moindre mal, de François Begaudeau, fait partie des témoignages recueillis dans le cadre de la série "Raconter la vie" "le roman vrai de la société française"des Editions du Seuil.

Ce petit ouvrage bleu, de 73 pages, écrit très simpement se lit tout aussi rapidement. Il est écrit en deux temps : il nous raconte la vie d'Isabelle Pacitti, infirmière, l'histoire de sa famille, la maladie de son père qui a été déterminante dans le choix de sa profession, puis dépeint une journée complète de la vie professionnelle d'Isabelle dans un service de chirurgie indifférenciée à l'hôpital de Figeac.

Bien sûr, tout ce que nous raconte ce livre, nous le savons déjà, nous avons tous lu des articles de journaux sur les mouvements de grève des infirmières liées à leurs conditions de travail difficiles.

Mais tout le mérite de ce livre réside dans le témoignage : il donne un nom, un visage, à l'une de ces infirmières, il raconte dans le détail l'histoire d'une vie, et une journée de travail. Il met à jour tout ce que l'on devinait, que l'on soupçonnait.

Dès les premières pages, le ton est donné : "Pour les cas désespérés, soigner se limite à prendre soin. Viser le moindre mal". Mais quel est ce "moindre mal" qui donne son titre à l'ouvrage ?

A travers l'exemple d'Isabelle, François Begaudeau décrit la mutation du monde de l'hôpital, qui doit pratiquer la tarification à l'activité, depuis l'application du Plan Hôpital en 2007. Son application a entraîné la necessité d'économiser, d'où la multiplication des fusions, la multiplication des actes, et la compression directe de personnel

La charge de travail ne cesse d'augmenter. A travers la description minutieuse d'une journée dans la vie d'Isabelle, le 11 juin 2013, nous mesurons les difficultés auxquelles l'infirmière est confrontée - nombre de malades, manque de moyens, difficulté d'exercice de la profession, fatigue chronique... le témoignage met aussi en lumière le divorce qui existe entre le monde des médecins et celui des infirmières.

Isabelle, de même que toutes ses collègues infirmières, fait de son mieux. Elles sont seules, elles exercent une profession qui ressemble fort à une vocation. Elles manquent de reconnaissance mais non de force et de détermination.

La seconde partie de l'ouvrage, la description quasi "clinique" de la journée de l'infirmière, est rédigée dans un style rapide, original, qui donne l'impression de suivre le regard de l'infirmière. Curieusement, l'auteur s'efface, donnant peu à peu la parole à Isabelle.

La conclusion, qui tient en quelques phrases, est particulièrement émouvante. Isabelle évoque sa lecture "en cours", L'Enfant de Jules Vallès. "Je me souviens avoir eu des moments comme ça dans mon enfance. Je m'en souviens parce que finalement c'est rare les moments où on se sent bien. J'ai lu et relu le passage et oui c'était exactement la même sensation. de toute façon toutes les pages de ce roman me plaisent. Je freine la lecture, j'aimerais ne jamais le finir. du coup j'en ai plein d'autres lâchés en route qui attendent au pied du lit. Certains je ne suis pas si pressée de les rouvrir. Ca dépend ce que ça raconte et comment. Et puis des fois j'ai pas du tout envie de lire. Plutôt de me préparer des petits dessers gourmands ou regarder un DVD. Ou carrément ne rien faire. Oui ne rien faire c'est bien aussi".

C'est sur cette dernière phrase que se termine le petit ouvrage. Ces quelques mots, simples, s'opposent à l'activité incessante d'Isabelle tout au long de sa journée. Ils concluent de manière optimiste un témoignage bouleversant qui nous interpelle.



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Ce livre très court, à la frontière du roman et du récit, nous fait partager des tranches de vie d'une infirmière, isabelle, avec un peu de l'histoire de sa famille, la naissance de sa vocation et l'exercice de son métier, d'abord en région parisienne, puis à l'hôpital de Figeac.

Isabelle recherche les soins les plus délicats, les patients les plus atteints, au lieu de la routine des actes simples. Elle est donc ainsi confrontée à la douleur, la souffrance morale, les cas désespérés.

En peu de pages, l'auteur parvient à évoquer les prérogatives des médecins, un peu de harcèlement sexuel inabouti et même la grève des infirmières pour de meilleures conditions de travail.

C'est tellement court que l'on peut regretter que ne soient pas approfondis tous les sentiments et relations d'Isabelle. Ils sont à peine effleurés et, pour ma part, j'aurais apprécié davantage de structure et de développements.



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En l'espace de trois temps, François Bégaudeau raconte de manière resserrée le parcours d'Isabelle, devenue infirmière. D'abord, il s'agit de son père, Joseph, de sa mère et de sa soeur, plus loin de ses grands-parents. Son père disparaît. Après une orientation universitaire incertaine, elle fait le choix du champ médical. Elle devient infirmière. Ensuite, les expériences du soin, au sein de différents services, dans un monde inhospitalier, laissent apparaître une atmosphère sous tension, un milieu en voie de sous-développement et en prise aux logiques marchandes. Enfin, la routine s'installe. Isabelle se "flexibilise". Elle trouve finalement matière à rapprochement avec l'Enfant de Jules Vallès. Elle goûte la même conception du bonheur; un bonheur court, fragile et rare.

Si le fond du récit donne à ce petit livre tout son intérêt, comme la plupart des ouvrages de la collection « Raconter la vie » aux éditions du Seuil, le style, quant à lui, m'a laissé indifférent, parfois l'accumulation des phrases courtes et les paragraphes excessivement hachés vont même jusqu'à agacer.
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Récit court qui retrace le parcours d'une infirmière au plus près de son quotidien. le style de Bégaudeau accompagne parfaitement le rythme d'enfer qu'on impose au personnel hospitalier, entre patients impatients et médecins indifférents.
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La plume affûtée de François Bégaudeau excelle à "raconter la vie" telle qu'elle est avec ses rêves, ses projets, ses déceptions et ses chemins caillouteux. La vie d'Isabelle, par exemple. Infirmière elle fuit les soins routiniers de l'hôpital de jour et opte pour la complexité : pneumologie, endocrinologie, gériatrie... Efficace, elle apprend à multiplier les gestes pour pallier aux réductions de postes, à économiser les déplacements, à gérer sa fatigue due à des rythmes intenables. Mais comment préserver le temps d'être encore compatissante lorsque les conditions de travail se dégradent ?
Isabelle telle que François Bégaudeau la fait vivre sous nos yeux personnifie admirablement les bonheurs et les contradictions d'un métier entre vie et mort. Précis, documenté comme un reportage, ce roman qui ne laisse que peu de place à la fiction agit comme un révélateur de l'état des services de santé et des contraintes que subit le personnel soignant. Un petit livre qui plonge dans la réalité pour la décrypter.
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Un livre vraiment intéressant. Dans ce livre on suit Isabelle, une infirmière qui a choisi ce métier pour aider et soigner les gens car elle n'a pas pu sauver son père. c'est à la mort de celui-ci qu'elle a compris qu'elle voulait devenir infirmière. En plus de suivre Isabelle dans son quotidien d'infirmière on voit se dégrader les moyens mis à la dispositions des hôpitaux et par conséquent au personnel médical que ce soit le matériel ou le personnel non remplacé. Car pour les hautes instances le plus importants c'est les économies limites le personnel médical et les patients ils s'en fichent. En plus de cela les infirmières et aides soignantes ne sont pas reconnues et elles sont un peu méprisées par les médecins qui se considèrent supérieurs à elles.
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Ce livre s'inscrit dans le cadre de la collection Raconter la vie, initiée par Pierre Rosanvallon et Pauline Peretz, pour donner la parole aux « invisibles », et, notamment, raconter le travail.

Ici, François Bégaudeau prête sa plume à Isabelle, une infirmière.
Après avoir situé la filiation qui l'a menée à ce choix, il quitte la petite histoire pour un récit très factuel, direct, s'effaçant derrière un style volontairement non travaillé, pour raconter les années et les jours de son « héroïne ».
Trois thèmes principaux : la formation, la politique hospitalière de non remplacement du personnel, puis, pour finir, minute par minute, heure apr heure, fait par fait, une journée de travail ordinaire dans le service de chirurgie générale.


Ce n'est pas Bégaudeau pour rien, il y a des pages militantes contre les politiques économiques drastiques en matière de santé, et des médecins forcément beaucoup moins sympas que les infirmières.


Mais globalement, cette course -poursuite de la journée infirmière m'a plutôt séduite. Cet enchaînement d'événements sans pathos, sans le temps de reprendre son souffle ou d'y mettre trop d'émotion, avec sa diversité technique donne parfaitement l'image de ce métier plus technique qu'il n'y paraît, où les exigences de performance Imposent une efficacité qui malheureusement ne laisse guère place au doute, aux questionnements, aux épanchements.
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