Trois chardons

J'ai beaucoup aimé cette BD sans doute parce qu'elle se présente un peu comme un film de romance dramatique. En effet, une jeune femme vient de perdre son mari qui se baladait en promenade avec son chien dans la lande écossaise.

On apprendra plus tard que c'était un jeune vétéran de la Première Guerre Mondiale. C'est vrai que c'est un peu bête de mourir aussi subitement d'un arrêt cardiaque alors qu'on a survécu à l'enfer du champ de bataille dans les tranchées.

La jeune et belle veuve peut compter sur le soutien de ses deux soeurs qui forment à eux trois les trois fameux chardons qui sont des plantes assez piquantes mais également un emblème de ce magnifique pays qu'est l'Ecosse. Elle va faire la rencontre d'un berger qui se révélera assez bourru ce qui cachent en réalité des blessures assez intimes.

Tout le monde sait que les opposés s'attirent. Il faut pour cela affronter le deuil et pouvoir tourner la page afin de s'autoriser à connaître à nouveau le bonheur au bras de quelqu'un d'autre. C'est un thème qui me touche particulièrement, c'est pourquoi je pense avoir beaucoup aimé ce récit.

Il faut dire que le dessin est assez avenant avec une mention spéciale sur la représentation des personnages facilement reconnaissables et des décors à couper le souffle notamment les fameuses falaises bordant cette région venteuse où la mer joue un rôle primordial.

On peut facilement se laisser tenter par ce titre car la maîtrise du scénario se combine avec celle du graphisme pour un rendu impeccable. Cela demeure un excellent divertissement assez prenant jusqu'à la dernière case.

Sur la lande écossaise, alors qu'il se promène avec son chien, Ian est soudain pris d'un malaise et s'effondre mort. Moïra, son épouse désormais veuve inconsolable, peine, dorénavant, à envisager l'avenir. Heureusement qu'elle a ses deux enfants, Bonnie et Fillan, et surtout sa grande soeur, Margaret. D'ailleurs, lors des funérailles, elle a renouvelé son soutien. C'est ainsi que Moïra s'installe chez elle, une maison isolée sur l'île de Skye, avec les enfants, le temps de se reconstruire. Mais, au bout de plusieurs semaines, Margaret tente de la secouer, notamment en l'incitant à travailler, d'autant qu'elle-même peine à subvenir aux besoins de toute la famille. C'est ainsi que Moïra franchit la porte du pub tenu par McMillan où elle se fait embaucher. Un soir, les deux soeurs ont la surprise de voir arriver la benjamine, Effie, dont le mari, qui a rencontré une nouvelle femme, demande le divorce. Lorsqu'elle leur demande si elle peut s'installer avec elles quelque temps, Margaret et Moïra acceptent aussitôt...

Sur l'île de Skye, l'on fait la connaissance de trois soeurs bousculées par la vie. L'aînée est séparée de son compagnon suite à un drame, la cadette a perdu son mari et la benjamine est en instance de divorce. Réunies sous le même toit, au coeur de cette lande écossaise, sauvage et parfois austère, les trois soeurs vont s'entraider, s'épauler et être franches, quitte, parfois, à secouer l'une ou l'autre. D'autant que la vie à trois n'est pas toujours facile. Il faut savoir composer avec les caractères de chacune et Margaret, d'ailleurs, a un fort caractère. Moïra, elle, va tenter de se persuader qu'elle a de nouveau le droit d'aimer. D'une grande simplicité mais profondément humain, cet album traite, avec une certaine langueur, du deuil, de la générosité, des drames qui jalonnent la vie, de la sororité, de la résilience... Un album, teinté d'un charme désuet aussi bien sur le fond que sur la forme, qui met bien en avant les liens entre les soeurs, entre complicité et rancune. le trait sans artifice, parfois maladroit, la palette de couleurs sombres, les décors à la fois sauvages et charmants de Cécile Becq contribuent à rendre cet album, finalement, attachant...

1933, Moira perd brutalement son mari. Bouleversée par ce drame, complètement hébétée, elle est hébergée avec ses enfants sur l'île de Skye chez sa soeur Margaret. Elles sont bientôt rejointes par Effie la benjamine de la famille dont le conjoint demande le divorce. Commence une cohabitation où chacune apprend à composer avec les travers de l'autre, et à surmonter ses deuils. Sans jamais manquer de s'épauler.
C'est une délicieuse histoire de sororité, tendre, touchante. Une chronique du quotidien où, le temps d'une année, chacune réapprend à aimer. Et où la vie finalement reprend le dessus, dans cette lande écossaise battue par le vent et la mer.
A l'instar de Moira, le trait, coloré, est très doux. Et les dessins, d'une charmante vivacité.
Une très jolie BD, d'une belle sensibilité.
Merci à la masse critique de Babelio et aux éditions Sarbacane pour le partage.

Club N°53 : BD sélectionnée ❤️
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Une histoire avec 3 soeurs, simple, sensible et touchante de deuil et de solidarité.

Bab
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histoire douce et calme qui prend son temps.

Parfois ça fait du bien.

Aaricia
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3 soeurs se retrouvent sur l'île de Skye après la perte du mari de l'une d'entre elle.

Elles vivent ensemble, se soutenant mutuellement dans les épreuves que chacune doit surmonter.

Histoire tendre, touchante, jolie BD qui évoque l'écosse rurale des années 1930.

Sophie D.
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Belle histoire de sororité, dans de magnifiques paysages écossais.

Le dénouement n'est pas très surprenant.

Mais les dessins sont touchants et doux.

Un bon moment en perspective.

Virginie
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1933, trois soeurs écossaises se reconstruisent après les drames qui les ont touchées.

Pas d'extravagance ou de grosse surprise dans le scénario, juste le temps qui passe et la vie qui reprend son cours...

Xel
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Lien : https://mediatheque.lannion...

Malgré les landes escarpées d'Écosse, cette histoire m'a parue bien lisse et sans relief.
On suit le destin de trois soeurs, l'une devient brusquement veuve, l'autre est séparée de son mari depuis la perte de leur seule enfant, la troisième vit à Édimbourg avec son mari chirurgien. C'est les années 30, à la façon de “Les quatre filles du docteur March”, on découvre leurs déboires, sentimentaux, économiques, mais tout cela est trop court pour avoir une dimension romanesque, trop convenu pour surprendre, juste une bluette assez facde, servie par un dessin trop sage, à peine sauvée par le contexte écossais et ses paysages de landes.