Sur le seuil de la grange
le doux colporteur de l'enfance
ouvre son sac
éblouissant
Dans la voix que j'aimais
la note scandaleuse et haute des colères
Et plus tard qui es-tu ?
Toujours l'enfant qui donne à l'impossible amour
des coups de pied dans les poubelles
Oui, ton enfance
veille sur toi
Vers le plaisir, j'entends toujours mes pas d'enfant
les pas tremblants, dans les greniers du mal de naître
Extrait du poème Regards sur une enfance
Intérieure est la peinture
Sobre la diction du trait
Vivre c'est l'architecture
Du printemps dans les cyprès.
Pour descendre avec le ciel
Dans la communion des eaux
L'extase est un peu de sel
Le bonheur a trop de peau.
Écoute
Vois
ce qui va
sans chemin
Ce qui aspire
respire
en toi
sans chemin
et sans toi
Écoute
la parole du monde
Dépose
la parole du monde
Dépose
dépose-toi
fardeau
De jour tu écris le poème
qui écrit
en toi
la nuit
Enceinte d'un pas de danse
Amour est ma chambre forte
Où musique n'est pas morte
Sous l'étreinte du silence.
Payot - Marque Page - Henry Bauchau - Diotime et les Lions