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Claude Sophie Mazéas (Traducteur)Silvia Bonucci (Traducteur)
EAN : 9782743612573
336 pages
Payot et Rivages (18/06/2004)
3.04/5   13 notes
Résumé :

Antonio Casagrande a trente-cinq ans. Fils d’un sculpteur d’anges et comptable dans une biscuiterie de Milan, il rêve d’évasion et d’écriture. En attendant de parvenir à réaliser ses rêves, il remplit tous les bulletins de participation à des jeux qui lui tombent sous la main. Et voilà que la chance lui sourit : il gagne un voyage en Amérique à bord d’un camping-car. Lorsque Anton... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En lisant les trois-quatre premières pages, j'ai été pris immédiatement par le style, par la drôlerie du texte. Et me disais que, holà, voilà un putain de livre qui risque d'être un qui vont me marquer longtemps.
Puis quasi aussi rapidement, flop flop... L'ennui... L'incompréhension... C'est quoi ce truc et à quoi ça sert ? Que veut l'auteur ?
Battisti répond à cette question aux deux tiers du livre :  "On l'avait engagé pour dévoiler leur histoire à la face du monde entier, pour raconter la frontière et les gens assassinés."
J'ai vécu ce livre comme une noyade lente, avec quelques brusques sursauts de talent, de flashs électriques qui réveillent. Puis qui s'endort.
Le livre sur sa fin m'a fait penser à Martin Eden, un mec qui cherche à s'imposer comme écrivain, pour lui-même puis par la reconnaissance, mais qui souffre, qui souffre et qui crève. 
Ici, le héros est mille fois moins sympathique que Martin Eden. Il est même souvent détestable. Et il écrit l'histoire de son double qui vit sensiblement les mêmes choses, et pas forcément plus brillant ou plus aimable. C'est une histoire d'identité perdue, réinventée. Et surtout celle de déshérités, de personnes paumées, perdues, qui essaient de s'en sortir par expédients, et trafics de drogues. En ce sens, on peut aussi retrouver l'esprit de cartel (et la série Narcos, un banditisme terrible mais rendu presque bonhomme par l'axe choisi pour le raconter... Oui, Antonio est détestable, mais il a des côtés don quichottesques qui peuvent toucher aussi.)Franchir le mur bâti entre le Mexique de Tijuana et l'Amérique qui fait rêver.Qui fait rêver le personnage principal qui à la base gagne un superbe voyage et qui se retrouve coincé dans l'enfer d"el Bordo...
Les trafics, la prostitution, la corruption... Ce qui est étrange, c'est que l'histoire du livre se déroule dans les années 2000 et ça paraît fou, ça parait impensable, tant on dirait plus les années 1930 (genre après la crise de 29), 1950-60 à la rigueur (dans l'après-guerre et début de guerre froide), mais non... Histoire très récente... (En écrivant ça, je me dis que le mur entre le Mexique et les Etats-Unis est une histoire réactualisée il y a peu... Ce monde est décidément con à mourir.)

Battisti est un drôle de gars, terroriste d'extrême gauche longtemps banni, ce livre est évidemment une résonance pure et forte de son parcours, qui est passé par Tijuana. Même si ce livre n'a aucune vocation "autobiographique".
Je lui accorde "seulement" trois étoiles parce que trop souvent j'étais enfoncé sous l'eau de ce houleux récit, refroidi par un personnage peu aimable, mais devant reconnaître les pulsions de talent de cet auteur qu'est Battisti.
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Je connaissais Cesare Battisti comme activiste de gauche, exilé en France et après au Brésil, où le président Lula lui a donné le statut de refugié politique. Je ne connaissais pas ses talents d'écrivain. La technique du livre dans le livre, ici, est une réussite ! "avenida revolution" nous raconte l'histoire d'Antonio Casagrande, comptable italien qui rêve d'évasion et d'écriture. Il gagne un voyage en Amérique à bord d'un camping-car, mais son rêve se transforme en cauchemar après avoir tout perdu dans une tornade à Tijuana où va se passer toute l'histoire. Par un concours de circonstances, il se transforme en Luigi Trombetta, écrivain italien qui lui donne son passport. Parmi ses tribulations pour traversé le mur qui le separe de son rêve d'Amérique, il écrit un livre - "Le Mur de la Honte". Cette deuxième histoire se passe à Milan et le mur devient une allégorie, symbole de la division de classes sociales. Si le mur de Tijuana a pu être détruit par la merde, littéralement, celui de Milan semble indestructible... Les histoires s'entremelent : l'alternace entre réalisme fantastique et narrative traditionnel pour raconter la même histoire finit par nous donner un vrai chef-d'oeuvre!
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Je n'ai pas du tout aimé ce livre, d'ailleurs je ne l'ai pas terminé, chose rare s'il en est. le style est banal, l'histoire n'est pas terrible et l'ambiance du livre m'a profondément déplu. le livre m'a profondément mis mal à l'aise, trop glauque à mon goût. On a fait un tel foin au sujet de Cesare Battisti que je m'attendais à quelque chose de bien. Peut-être suis-je tombé sur le mauvais livre, mais Battisti ne vaut pas ce qu'on a pu dire de lui.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
A chaque fois qu'il entamait un nouvel épisode, il avait le sentiment que ce n'était pas le contenu qui importait, mais bien la forme des mots. Autant de notes produites par un instrument étranger comme lui, pouvant tout aussi bien accompagner n'import quelle autre chanson. Mentir n'aurait eu aucun sens. Il se limita donc à raconter des événements possibles, mélangeant passé et avenir pour bâtir là-dessus un présent inédit. Des histoires pas très différentes, au fond, de celles qui arrivent généralement aux vivants avant d'être remaniées par les morts dans les manuels scolaires.
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Antonio déglutit en levant le yeux au ciel. Il lui semblait bas et plein d'étoiles. Il aurait pu les attraper une à une et les mettre au revers de sa veste comme un général des armées. Mais Antonio les laissa dans le firmament. elles lui seraient utiles plus tard, pour faire scintiller une victoire qui, il le sentait, était dans la poche.
Antonio s'éclaircit la voix.
- Fais-moi confiance, personne n'osera tirer sur un type armé d'un rouleau de papier-cul.
Suivi un silence où il crut discerner des roulements de tambour. Antonio préféra croire que son imagination lui jouait encore des tours.
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- Fais-moi confiance, personne n'osera tirer sur un type armé d'un rouleau de papier-cul.
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- Un écrivain devrait commencer par regarder autour de lui avant de prendre sa plume. Ce n'est qu'en apprenant à y voir clair et à souffrir avec les autres qu'on a vraiment quelque chose de valable à raconter ; tout le reste, c'est de la marchandise de supermarché. Tu me comprends, Chompeta ?
Et comment qu'il comprenait. Il avait mis le temps, mais maintenant, plus de doute. On l'avait engagé pour dévoiler leur histoire à la face du monde entier, pour raconter la frontière et les gens assassinés.
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"Ce n'est pas en changeant de ciel que l'on change d'âme." Le père d'Antonio aimait à répéter cette phrase d'Horace à chaque fois que son fils était pris d'une fringale de voyages. Mais puisqu'il se trouvait sous un ciel indéchiffrable, éclair jour et nuit, même son âme avait droit à un bal masqué. C'était la seule explication possible.
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Videos de Cesare Battisti (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cesare Battisti
"Arte Reportage" diffuse samedi 16 mai un sujet sur Cesare Battisti, "Brésil : le cas Battisti". Un reportage qui fait le point sur la situation de l'Italien, anciennement réfugié en France, et toujours en attente du statut de réfugié politique au Brésil. Source : www.rue89.com
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature italienne, roumaine et rhéto-romane>Romans, contes, nouvelles (653)
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