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3,32

sur 489 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Si “le silence est une façon d'aimer…”, il est une règle d'or s'il s'agit d'un amour adultère. Il confine alors au secret, tel celui que souhaite percer la narratrice à l'évocation des émois amoureux de sa tante Madeleine.

A travers l'exhumation de photos souvenirs, de lettres jaunies et de films en super 8, Dominique Barbéris fait revivre l'aventure sentimentale de Madeleine, dans la moiteur tiède et épicée du Cameroun, encore considérée comme une colonie à la veille de l'indépendance.

L'Afrique, Madeleine la découvre grâce à son mari employé à la Société des Bois du Cameroun.
Jeune provinciale, raide et introvertie, elle fait aussi l'expérience d'une société d'expatriés, “vivant les uns sur les autres”, avec son lot d'intrigues et de tromperies. S'ouvre à elle un monde, dont elle restera en marge, mais qui lui offrira une rencontre inattendue avec un baroudeur, administrateur civil, séducteur et intrigant.

Malgré son style classique et délicat, Dominique Barbéris semble s'être enfermée dans le postulat que le “mariage, c'est comme la mort : on ne peut pas en parler puisqu'on le voit toujours de l'extérieur”. Les ressorts de la personnalité de Madeleine nous sont impénétrables, comme cette scène avant le départ où elle se dérobe aux gestes de tendresse de son mari pour une raison qui ne sera jamais éclaircie. Rapidement, il apparaît que le roman repose sur un personnage central dont la personnalité ennuyeuse n'est pas aimable voire échappe au lecteur, comme une poutre qui ferait s'affaisser l'ensemble de l'ouvrage.

C'est dommage, ce roman est, par ailleurs, composé de très bons éléments (comme le dénouement que je ne dévoilerai pas) , qui aurait pu en faire un très beau roman; toutefois, m'est resté ce sentiment dérangeant d'incomplétude, voire de vacuité pendant toute la lecture, qui ne m'a pas permis de l'apprécier pleinement.
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Dans ce roman, une jeune femme revient sur l'avènement qui aura marqué la vie de sa tante : avoir été vue avec un homme dans la rue.
Cela se passait au temps des colonies, au Cameroun, et ce simple fait était considéré comme un adultère à l'époque.
Broder autant de pages sur ce sujet ne m'a franchement pas convaincu.
Quel ennui. Personnages d'une extrême fadeur , récit très plat. Juste un style qui sauve (un peu) le tout ....


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Une façon d'aimer de Dominique Barberis, présentation
Madeleine est la soeur ainée de sa mère. Elle s'est mariée, assez tard et au tout début de son mariage, elle a accompagné son mari à Afrique. Ils ont vécu là-bas quelques années, ont eu une fille et sont rentrés en France, au moment de la décolonisation. Mais que cache la famille à propos de Madeleine ?

Avis Une façon d'aimer de Dominique Barberis
Sa tante, héroïne de ce roman, est décédée, tout comme son mari. Elle a revu, il y a peu sa cousine qui lui a laissé des lettres, des coupures de journal. A partir de là, et de ce secret de famille, si bien gardé, elle va imaginer la vie de son oncle, sa tante et sa cousine dans ce pays d'Afrique et surtout la relation qu'aurait eu sa tante avec un homme.

Madeleine était une jeune femme toujours bien habillée, elle ressemblait à Michèle Morgan. Elle s'est mariée assez tard, et a été d'accord pour suivre son mari en Afrique et quitter sa vie de petite provinciale. le choc culturel a semble-t-il été assez rude. Elle avait, là bas, à Duala un homme à tout faire, mais cet homme n'en faisait qu'à sa tête. de plus, il n'arrêtait pas de la comparer à ses anciennes patronnes. Cet homme a été, tout de même, très présent pour garder la petite fille. Madeleine a toujours eu peur pour sa petite fille, pour sa santé. Madeleine est très introvertie, elle se lie peu, elle ne se fait pas remarquer, ne s'adapte pas. Elle est taciturne, renfermée. Seul un homme semble l'avoir fait sortir de sa coquille, mais cela n'a pas été sans mal. Au fil des rencontres, il semble qu'un lien se soit tissé et ce sera jusqu'au drame.

L'Afrique, ce pays, Duala sont presque à feu et à sang. La décolonisation est pratiquement en place et tout ne se passe pas forcément comme prévu. Les Français doivent quitter le pays car ils ne sont presque plus en sécurité.

Pourquoi faire tout un roman, une histoire sur une rencontre entre un homme et une femme ? Bien sûr, dans cette petite communauté française, tout se sait, tout est extrapolé. Il suffit qu'un homme et une femme, accompagnée de sa fille, marchent ensemble, se voient, discutent, pour que tous imaginent qu'une relation extra-conjugale a lieu. Si l'on se base sur l'imagination de cette nièce, ils ne sont pas passés à l'acte, soit parce qu'ils n'en ont pas eu le temps, soit parce que cette jeune femme, Madeleine, était trop coincée, provinciale, pour aller jusqu'au bout. A partir de photos, d'articles de presse conservés, de recherches sur le pays, son histoire, elle va donc réaliser son histoire de famille, cette famille. Car c'est important également de raconter les relations entres les uns et les autres, les relations d'une famille, entre une mère et ses filles, une mère qui a un caractère assez affirmé, par rapport à sa fille aînée.

Je finis donc les six romans reçus pour le Prix du Roman Fnac, consacré à la rentrée littéraire 2023. Et je dois bien dire que je suis vraiment passée à côté de cette lecture. Je n'ai pas compris l'objet de ce roman et je n'ai pas du tout adhéré. J'ai lu jusqu'à la fin quoi qu'il en soit, car le style, les mots ne permettaient quand même pas que j'abandonne.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Je vois les qualités évidentes de ce roman qui vient d'être couronné par le Grand Prix du roman de l'Académie française 2023 : style précis et reposant, nostalgie élégante, "charme mélancolique" de la vie en province dans les années 50, thème du secret et questionnement correspondant. Que se passe-t-il en effet quand on ne dit pas les choses gênantes, comme les liaisons adultères ? Peuvent-elles s'effacer ? Ces questions permettent au récit de jouer à plein son rôle de révélateur, qui arrache des scènes entières à l'oubli supposé, ce qui donne au geste d'écrire une certaine force.

Pourtant quel ennui ! Ma lecture me rabattait vers une impression molle de déjà vu, je pensais à Camus, à Duras, à Annie Ernaux, à Chantal Thomas. Ils étaient là, en moins bien.
Et puis quel hiératisme ! Il faut attendre la centième page pour qu'apparaisse enfin cette possibilité d'aventure extra-conjugale dans le personnage d'Yves Prigent, qui pourrait bousculer le déroulement très sage et linéaire d'un récit engoncé dans les souvenirs - mais elle restera avortée, rendormons-nous. le style est d'un académisme suranné (peut-être est-ce un atout pour séduire l'Académie française…). le personnage de Madeleine est ennuyeux et inexpressif au possible, et plus généralement, les personnages frôlent le stéréotype (on a donc un bellâtre séducteur, une provinciale belle et timide, un mari bien gentil qui finira par pardonner). Les dialogues sont lourds, la voix des personnages est écrasée par la vision omniprésente de la narratrice. Tout est à sa place, rien ne bouge, sauf les pages qu'on tourne, peut-être.
Chez Duras par exemple, puisque le style blanc et l'atmosphère coloniale nous y ramènent sans cesse, le dépouillement se mêle à une sauvagerie, une violence des personnages qui viennent le ravager. Rien de tout cela dans ce récit au rendu maniéré. Une sorte de Duras sans alcool… Cette rigidité scolaire fait passer la nostalgie, un beau sentiment léger, pour du passéisme, quelque chose de nettement moins sympa…

Lu dans le cadre du Grand Prix des lectrices Elle 2024
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C'est un roman délicat, voici ma toute première impression après une dizaine de pages. Puis, j'ai eu un sentiment d'incomplétude, je m'attendais probablement à mieux. Certains passages ont une belle coloration et vraiment j'avais l'impression d'y être, de me promener dans les rues de la ville, d'entendre les oiseaux dans leur délire nocturne. J'avais envie de connaître la suite et ce malgré la présence ennuyeuse de Madeleine, triste, mutique, trop secrète. Un amant pouvait peut-être la réveiller un peu, que nenni, voilà qu'on me fait là un nouvel Out of Africa ... En réalité, je pensais être surprise par ce roman dont on parle tant alors que parfois cela m'évoquait le Maroc de L. Slimani, parfois les récits d'ambassadeurs blasés. D'où ma déception en refermant ce roman qui ne tient pas ses promesses.
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Sans doute intéressant pour les nostalgiques du Nantes de la moitié du si§clé passé.
Sans doute intéressant pour les nostalgiques de la vie aux “Colonies“.
Un adultère, consommé ou pas, raconté avec les dialogues par la nièce qui le tenait de sa mère. Avec les dialogues, les émotions, les anecdotes....!
L'auteure lit un guide pour décrire...
Difficile d'adhérer à un texte qui vient soit de la soeur de la mère ou d'un guide...
J'ai essayé de passer cinquante pages puis cent puis deux cents ; j'ai arrêté !
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Je suis passée à côté de ce livre, qui m'a paru très long alors qu'il ne fait que 200 pages.

Les cent premières se résument en une succession de descriptions sans fin (description De Nantes, descriptions de photos, descriptions de tous les membres de la famille). Il faut donc attendre la moitié du roman pour atteindre "l'intrigue", dont les premiers mots sont annoncés dans la quatrième de couverture.

Mon espoir d'un développement a vite été déçu. Il ne se passe rien. Rien. C'est un livre nostalgique où la narratrice, un peu à la manière de Modiano, se rappelle, se souvient, exhume un flash, détaille un évènement, ayant un rapport souvent lointain avec Madeleine et son histoire d'amour, qui m'a paru bien fade.

Par ailleurs, je ne me suis pas attachée à ce personnage principal de la tante Madeleine, trop loin et trop absent. Je n'ai ressenti aucune émotion. J'ai également été gênée par le point de vue choisi pour raconter l'histoire qui m'a encore plus distanciée de ce livre.

Alors que j'avais beaucoup aimé Un dimanche à Ville-d'Avray, j'ai eu le sentiment de lire une histoire très similaire, mais datée, d'un autre temps et d'une autre génération.

Dommage.

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Un roman fait d'ennui, de personnages sans matière et fades... je parle de : "une façon d'aimer" de Dominique Barbéris.
Seuls deux chapitres emprunts de nostalgie, de douceur et comme une rêverie, sont attachants dans ce livre; ça va de la page 125 à 192. Ils embellissent ce livre terne. On y trouve l'ambiance chaude des soirées noyées d'orages tropicaux, et les impressions d'une colonie française regardant sa fin annoncée s'approcher, c'est le rêve inassouvi d'un homme et d'une femme qui se frôlent sans se toucher.
Puis le dernier chapitre retourne dans son blablabla, celui qui s'éternise depuis le début du livre à décrire de vieilles photos jaunies par le temps... et le charme de cette parenthèse de quelque 70 pages est rompu.
On garde une impression d'inachevé; le sentiment que ce roman est passé à côté de quelque chose.
Je mets 2 étoiles à ce roman pour ces belles pages perdues dans une certaine inutilité.
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Je n'ai pas accroché du tout, pourtant la plume de Dominique Barbéris est magnifique, tout en délicatesse. Les descriptions de Douala font voyager mais l'histoire ne m'a pas du tout embarquée, ni intéressée.

J'ai terminé le livre car le style de l'autrice m'a amené jusqu'à la fin mais c'est tout. Dommage.
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Une ambiance particulière, celle des tensions précédant la décolonisation au Cameroun. C'est tout ce que je retiens de ce roman. Je m'attendais à quelque chose de différent, d'un peu plus romanesque sans être fleur bleue. Je me suis ennuyée. J'ai trouvé le personnage de Madeleine peu attachant, quelconque, presque désagréable, et l'histoire d'amour, si on peut la nommer ainsi, peu crédible.
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