Je l'ai découvert par hasard dans les rayons de la médiathèque. Et je ne sais si je dois le remercier ce hasard car bien que très efficace ce roman ne se lit pas avec plaisir mais douleur, effroi et dégoût. L'humain, ici, est si violent qu'il en est répugnant. On a envie de le vomir, de le voir disparaitre. On a envie de l'exterminer tant il détruit la beauté sur Terre. Ici, on est au Liban. Après la guerre civile. Après l'enfer. Et ce n'est pas beau à voir. C'est la misère humaine à tout les niveaux. Matériel, moral et spirituel. Vraiment, ce texte, très bien écrit et construit, est difficile à lire car il raconte tout ce qui nous répugne, nous, êtres doués de sensibilités et d'humanités. Lisez-le mais avec le nez pincée car tout pue dans ce caniveau où les déchets de l'humanité se sont déversés.
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Roman court bien ficelé. Cercle vicieux des traumatismes que génèrent la guerre « civile » et les pauvretés subséquentes. L'espoir face à l'impossible dénouement des problèmes. Cru, repoussant, nauséeux, nuageux… à ce point, ça ne peut qu'exploser.
Roman qui a été écrit bien avant La gigantesque explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth qui a fait plus de 200 morts et 6500 blessés.
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Najwa M. Barakat déroule son implacable récit, interpellant le lecteur comme Louqmane interpelle son « Camarade », mot par lequel il désigne son sexe. La langue crue du roman se remarque sans déranger.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Dès les premières lignes de ce roman au verbe dru et cru, la folie plane autour de ces êtres sans repères, sinon ceux que la guerre leur a légués, et qui cherchent vaille que vaille à se réinsérer.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Il sentait son cœur battre avec une violence inaccoutumée. Qu'as-tu ? se demanda-t-il. C'était sans doute ce parfum. Cette odeur qui l'assaillait soudain. Un parfum ni capiteux ni opulent, ni aussi évidente qu'un arôme d'épice ou qu'une fragrance florale. Un parfum léger, discret, sans fioritures ni ornements. Quelque chose d'indéfinissable, de fugace, qui murmure tout bas, et dont la présence, une fois détectée, peut à jamais perdurer.
Présentation de " Monsieur N", roman paru en septembre 2021