Claire, bourgeoise, ne supporte plus son mari frivole et cette vie où elle n'est qu'un élément du décor. Lorsqu'elle tombe enceinte sans le désirer, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et elle s'enfuit en campagne chez Marthe et son mari, d'abord dans l'idée d'avorter avant d'accepter de garder le bébé afin que Marthe puisse l'adopter... cependant, des sentiments vont rapidement naître entre les deux femmes.
Bon, ne passons pas par quatre chemins : j'ai absolument détesté
Amoureuses. Ce livre fut une véritable épreuve à lire. Je l'ai lu en novembre 2022 et j'en garde toujours un très, très mauvais souvenir. Lorsque l'on me promet une romance lesbienne, je m'attends avant tout à vivre avec ses deux femmes la naissance d'un amour, le questionnement, de la sororité... j'en demandais un peu trop, visiblement.
Ce livre est bourré de misogynie. C'est simple : dès que l'on est du point de vue d'un homme (ce qui arrive souvent), les deux femmes du roman s'en prennent plein la figure de manière tout à fait gratuite. Alors oui, je comprends que l'époque de la narration (avant-guerre) n'est pas une époque très gentille avec les femmes, mais comme je le disais : c'est complètement gratuit et cela me fait remettre en question les choix artistiques de l'auteur. Quel ajout au récit de critiquer sans cesse une femme quand celle-ci rigole ? Quel ajout au récit lorsqu'un homme se permet de critiquer deux femmes qui ne font que discuter ? Quel ajout au récit tout ce sexisme et cette misogynie alors que l'on ne demande qu'une romance lesbienne comme vendue dans le résumé ? Clairement, j'aurais dû me douter de quelque chose,
car dans les premiers chapitres, nous assistons à un viol du point de vue du violeur. Ai-je besoin d'en dire plus ? C'est extrêmement dégoûtant et irrespectueux à lire, et je ne comprends pas le choix de l'auteur. Tous, je dis bien *tous* les hommes de ce roman détestent les femmes (à part un mec décrit comme dérangé psychologiquement...) et c'est très, très éprouvant à lire.
Autrement, l'intrigue est assez rapide et j'ai bien apprécié les deux, trois pages où Claire et Marthe sont seules (sans homme pour les critiquer dans la narration !) et s'aiment. Voilà, c'était doux et touchant mais ce n'était que deux pages sur les 200+ du roman, donc c'est très dommage.
Les derniers chapitres sont tout aussi éprouvants (et pas dans le bon sens du terme) que tout le reste et je pense que l'auteur est passé à côté de quelque chose, que s'il n'y avait pas toute cette misogynie à chaque coin de page, le roman aurait pu être agréable et touchant. Malheureusement, ce n'est pas le cas.