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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La Grenadière est une petite nouvelle plutôt sympathique De Balzac, qui ne manque pas de nombreuses qualités : des qualités de description, pour commencer, mais aussi des qualités de ton, de style. Mais c'est comme je l'ai dit : c'est une nouvelle plutôt sympathique. Pas un des ( très nombreux ) très grands textes que Balzac nous a légués ; à côté de la plupart des autres textes de "La Comédie Humaine", celui-ci paraît bien petit. Mais un sympathique texte, quand même.
Pas indispensable à votre bibliothèque, mais pas illisible non plus.
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Une femme s'installe avec ses deux enfants dans une propriété près de Tours, la Grenadière.

Comme souvent dans ses nouvelles, l'auteur fait le portrait d'une femme, ici une mère. Précisons: une mère très idéalisée (comme tous les personnages, en fait, maintenant que j'y pense…). Je passerai sur les propos sexistes De Balzac à propos de la maternité, pour ne parler que de l'intrigue. Intrigue relativement simple, qui malheureusement nous laisse sur une conclusion assez abrupte.

La description s'attarde sur les lieux où se déroule l'histoire. On sent l'attachement de l'auteur à cette région, qui semble également plutôt idéalisée, mais qui est très plaisante à lire. On se sent sur les bords de Loire avec les personnages et on a l'impression de respirer les parfums du jardin de la Grenadière.

La nouvelle n'est pas inoubliable de par son intrigue, mais laisse une impression de sérénité et de communion avec la nature décrite. Une lecture plutôt agréable.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Dans l'oeuvre De Balzac, du moins dans ses nouvelles ou courts récits, l'amour est rarement heureux, pour les femmes il finit souvent mal. Les femmes adultères doivent être punies, et leurs fautes retombent sur leurs enfants, conséquences de ses amours coupables.
Cette femme amoureuse n'est plus au début du récit, elle s'efface, au sens propre propre même en se dissimulant sous ses vêtements stricts et noirs. Ses désirs ont disparu, elle n'a plus de corps ni de sensualité, au contraire, elle souffre dans sa chair. Et elle n'a plus d'envie, elle ne vit plus que pour ses enfants, ses deux fils sur lesquels elle a reporté toute son affection. La peinture des relations maternelles est à la fois douce, sensuelle et triste, la maladie teintant ces liens d'urgence. Pour ces enfants, il faut grandir en quelques mois, quitter l'insouciance et les jeux enfantins pour s'instruire et s'engager. le fils aîné murit de voir sa mère mourir
Le tragique de la situation est renforcé par la beauté du paysage et de la propriété, où les couchers de soleil sur la Loire s'admirent de la terrasse fleurie d'une magnifique propriété. Ces très belles descriptions ont donc elles aussi un rôle dans l'histoire.
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Il y a les études de moeurs, les romans à intrigues, les nouvelles au parfum de politique ou de fantastique et puis et puis il y a cette nouvelle que j'ai beaucoup aimé et qui a un petit parfum romantique.
Le titre tout d'abord, il s'agit du nom d'une maison que Balzac occupa avec Laure de Berny, elle existe vraiment cette maison à Saint Cyr sur Loire.
Balzac y a placé une nouvelle mélodramatique.
Voyez plutôt : Augusta Willemsens, comtesse de Brandon loue la Grenardière. Elle y vit seule avec ses deux enfants Louis-Gaston l'aîné et son frère Marie-Gaston.
C'est une très belle femme, elle s'est retirée à la campagne peut-être pour échapper à quelqu'un, peut-être pour faire face à un destin tragique.

On sent dès le début du récit que cette femme va vers une échéance inéluctable et qu'elle subit le sort des femmes abandonnées.
« Il n'existe nulle part au monde ce parfum, cette paix, cette douceur, ces superbes points de vue plongeant au plus loin du regard tant la lumière y est transparente. »
Pourtant tout pourrait être idyllique, la maison d'abord, havre de paix avec un jardin qui en fait un petit éden.
« Elle est, au coeur de la Touraine, une petite Touraine où toutes les fleurs, tous les fruits, toutes les beautés de ce pays sont complètement représentées. »
Mme Willemsens vit sans attirer l'attention
« La maison fut meublée très simplement, mais avec goût ; il n'y eut rien d'inutile, ni rien qui sentit le luxe »
Sa seule exigence est pour ses enfants et leur éducation. Elle impose une vraie discipline d'apprentissage que les enfants acceptent facilement. Elle veut les protéger et les préparer à une vie qui ne sera pas facile.
« Ils baignaient dans une vie d'ordre régulière et simple qui convient à l'éducation des enfants. »
Comme d'habitude je m'arrête pour ne pas vous priver du plaisir de voir vivre cette famille.
Balzac a très bien rendu tout ce qui tourne autour de l'éducation des enfants, et lui qui n'a jamais connu l'amour d'une mère, sait nous faire vibrer avec cette femme qui ne peut compter que sur elle même pour mener ses enfants jusqu'à la vie d'adulte. Rousseau n'est jamais loin.
Balzac est tout à fait lyrique lorsqu'il nous peint la Touraine qu'il aime tant.
Il y a de la fraîcheur et de l'émotion dans cette nouvelle,Balzac regarde la femme avec compassion et la mère avec indulgence.

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Touchante nouvelle, témoin de ce qu'est capable de produire sur l'esprit la correspondance d'un amour maternel avec une piété filiale. le devoir et la responsabilité, moteur de la maturité précoce de Louis-Gaston nécessaire à sa survie et celle de son frère, bientôt privé de leur dernier parent. Les paysages de la Loire nourrissent d'autant la beauté de cette scène.
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Petite nouvelle dans la lignée de sa prédécesseure – La Femme Abandonnée, dans les « Scènes de la vie privée » –, nous avons le droit à un très court texte avec, en personnage d'importance, une femme dont l'exil est devenu un nouveau mode de vie. C'est l'un des seuls points communs que l'on pourrait faire concernant ces deux textes qui tiennent des tonalités absolument différentes. Celui-ci tient un bonheur transparent durant une très grande partie de sa composition : Mme Willemsens tient une éducation exemplaire, positive et saine envers ses enfants, et on les voit tous baigner dans un bonheur qui occulte tout le reste du monde. La thématique abordée ici est l'ignorance face aux dangerosités du monde et son malheur. A vivre dans une sorte de bulle sans cesse, les enfants ne connaissent rien du monde, et la plus grande peur de Mme Willemsens était que ces enfants arrivent dans le monde sans rien en connaître. J'ai trouvé touchant cet univers construit dans le clos, et j'ai trouvé que – parfois – la nouvelle prenait des tournures de pastorale absolument charmante, avec des descriptions champêtres et douces de bâtiments et de verdures, avec des allures d'isolement total dans un positivisme absolu, loin de tout le reste, malgré la proximité avec la société de Saint-Cyr-sur-Loire. Trouver un fond d'inspiration Sandien dans l'oeuvre De Balzac m'a fait doucement sourire au gré des multiples apports descriptifs d'une pureté sans pareille. La thématique de la nouvelle rejoint aussi sa construction : les enfants ne connaissent rien du monde extérieur, et nous ne savons rien d'eux, au fond ! Nous faisons la découverte de la famille Willemsens (au nom par ailleurs bien étrange : sans doute pour une raison ?) à partir du moment où celle-ci se dispose en exil, mais qu'en est-il de leur vie d'avant ? Qui est exactement Augusta Willemsens ? Pourquoi a-t-elle quitté son logis avec ses fils ? Est-ce son véritable nom ? Non seulement les enfants ignorent tout de leur environnement, mais nous aussi, et nous faisons confiance à la bonté et à la pureté du récit et de leur vie sans rien en savoir d'autre. Leurs destins seront plus abordés dans le Lys Dans La Vallée et dans Mémoires de Deux Jeunes Mariées au fil de récits mentionnant cette femme mystérieuse. J'ai été également surpris de découvrir le floutage de la barrière des genres, fait par l'auteur, dans cette nouvelle : les fils étant souvent décrits comme féminins, avec des traits de leur mère, et dont l'un avec un nom épicène. Enfin, je ne pense pas que ce récit soit des meilleurs De Balzac, si bien que du peu de lues, je peux dire que plusieurs m'ont plus retenu que celle-ci, mais elle est d'une tristesse si pure…

La courte nouvelle aux relents de pastorale que voici est d'une pureté absolument saine et inédite. J'ai même été surpris de voir qu'en cette nouvelle, les destins sont malheureux malgré eux, et que tout est construit sans l'ombre d'une malveillance. C'était un bon coup d'air frais qui n'est vraisemblablement pas des plus illuminés. J'ai cependant aimé la douceur de cette famille Willemsens. {15}
Lien : https://clemslibrary.wordpre..
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Une femme arrive à la propriété nommée La Grenadière avec ses deux fils. Les trois vivent une vie parfaite. Tout va bien jusqu'au jour où elle apprend à son ainé qu'elle souffre d'une maladie incurable et qu'elle va mourir d'ici la fin de l'année. le plus vieux, ayant 14 ans devra se retrousser les manches pour apprendre tout ce qu'il a besoin de savoir avant la mort de sa mère pour pouvoir bien prendre soin du cadet.

J'ai trouvé cette histoire très touchante. Tout au long de cette courte histoire, on ne sait pas où ça s'en va jusqu'au moment où on apprend la maladie de la mère et que l'on voit le monde idéal de la famille commencer à se briser. C'est une belle histoire mais combien triste.
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