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Critique de flottie
Plus agité et plus sombre que les deux précédents tomes de la série avec Paul Green, ce troisième volume m'a emballée. Après le grand air de l'Oregon, nous plongeons directement dans la mégalopole étouffante de Los Angeles pour un roman policier qui explore les tréfonds de la violence de la société américaine. L'intrigue sinueuse et captivante est haletante, avec beaucoup d'action et de rebondissements. Et elle l'est à plus forte raison par l'ambiance puisqu'il est question d'instrumentalisation psychologique et d'emprise mentale. L'auteur nous entraîne au sein des sectes et des groupes spirituels par des descriptions immersives. Il dissèque le monde des sectes qui, sous couvert de religion, endoctrinent et manipulent les êtres égarés et fragiles. Son récit à plusieurs voix donne accès aux multiples facettes du drame et on saisit encore mieux le mécanisme et les ravages de l'endoctrinement. Les personnages sont tous vraiment torturés, et l'auteur, à travers leurs questionnements, leurs croyances et leurs aspirations a su leurs donner une âme. Les trois personnages que nous suivons sont intéressants et attachants, on s'en fait pour eux et cela amplifie ce sentiment d'emprise et d'immersion. Paul Green est sans compromis et il ne renonce jamais, même s'il doit se mettre en danger. Les pièces du puzzle s'emboîtent petit à petit, on prend progressivement conscience de ce qui se joue et on mesure les forces en présence. Olivier Bal joue avec la peur, l'appréhension mais aussi l'espoir dans cette intrigue puissante, bien menée et efficace, servie par une plume fluide et affûtée. Envoûtant.
