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EAN : 978B08JPTLW43
229 pages
Flammarion (04/11/2020)
3.46/5   56 notes
Résumé :
Avec Le Pouvoir au féminin, paru en 2016, le public français a redécouvert la figure fascinante de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), la souveraine la plus puissante de son temps. Son art de la diplomatie et sa finesse psychologique ont marqué les esprits, tout comme ses seize enfants et son affection jamais démentie pour son mari volage. Puisant dans des archives inédites, Elisabeth Badinter revient sur cette figure majeure par le biais de la mater... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Marie-Thérèse d'Autriche a eu 16 enfants dont un certain nombre morts bébés ou très jeunes.
Il y a 3 Marie-Caroline avec cette ancienne coutume de donner le même prénom qu'un enfant précédemment morts.
Élisabeth Badinter revient sur la relation de l'impératrice avec ses enfant à une époque où la coutume de la royauté était d'en laisser l'éducation à d'autres.
Bien entendu, Marie-Thérèse d'Autriche s'appuiera sur un certain nombre de gouvernantes ou gouverneurs tous de haute lignée mais elle nouera une relation avec chacun de ses enfants.
Il y a les préférés, les mal-aimés, les sacrifiés, les ignorés, les chouchoutés.
Elle est très souvent lucide sur le caractère de chacun d'entre eux.
Et puis bien sûr, il y a Marie-Antoinette qui deviendra reine de France.
Le livre est très intéressant et basé sur de nombreuses lettres dont quelques extraits sont cités.
Toutefois, j'ai été surprise par le style ; je m'attendais à une écriture exigeante. Ce n'est pas le cas. C'est très facile à lire voire un peu scolaire.
Une lecture enrichissante.
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J'ai eu le privilège de me trouver à Vienne en 2017 au moment des festivités du tricentenaire de la naissance de cette souveraine et j'ai pu visiter la magnifique exposition qui lui était consacrée à la bibliothèque de la Hofburg ce qui m'a permis de faire connaissance avec cette souveraine qui a profondément restructuré l'empire qui lui a été laissé en héritage par son père, en menant victorieusement des guerres contre ses vindicatifs voisins.
L'essai qu'Elisabeth Badinter consacre à la souveraine est particulièrement éclairant car il met en lumière une femme de pouvoir qui a su concilier, dans les limites fixées par son époque bien sûr, sa vie privée d'épouse amoureuse, sa responsabilité de mère de famille nombreuse (16 enfants, qui dit mieux ?) avec les tâches politiques qui absorbaient ses journées.
C'est en tant que mère que Marie-Thérèse est décrite et les rapports qu'elle entretient avec ses enfants sont illustrés par une abondante correspondance regorgeant d'épisodes intimes.
Certes la proximité d'une mère avec ses enfants au début du 18ème siècle n'a rien à voir avec ce qu'elle peut être à l'époque contemporaine, mais même si Marie-Thérèse se montrait autoritaire et parfois dure, on ne peut pas dire qu'elle s'est désintéressée de sa progéniture, considérant chacun de ses enfants dans sa singularité et adaptant ses consignes éducatives à leur personnalité.
Son époux bien-aimé se montrait père tendre et indulgent comme dans une inversion des rôles préfigurant le père au foyer du 21ème siècle.
Les contraintes politiques et dynastiques n'ont pas permis à cette mère investie dans sa famille, de permettre à chacun des enfants de faire le mariage d'amour qui fut le privilège de Marie-Christine dite Mimi avec le Prince Albert et elle s'est aussi imposée avec souvent trop d'autoritarisme, dans la vie de ses enfants adultes allant jusqu'à la rupture avec sa fille Amélie la rebelle, et aux dissensions constantes avec Joseph le fils aîné et héritier de l'empire.
Il n'en demeure pas moins que son histoire est celle d'une vraie famille avec ses hauts et ses bas, et aussi celle d'une intimité qui n'a vraiment rien à voir avec le protocole en vigueur à la cour de Versailles en France à la même époque. Tous ces personnages historiques prennent vie sous la plume alerte et érudite de l'auteur pour le plus grand plaisir du lecteur.
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Cet essai biographique sur l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche m'a interpellée grâce à son thème résolument moderne pour le XVIIIe siècle : la manière de concilier vie professionnelle et vie de famille. Pour la personne hors du commun qu'est Marie-Thérèse cela consiste en la gestion d'un pays immense, l'Autriche-Hongrie, et de 16 enfants ! Avec mon poste de fonctionnaire et mes 2 fils je me sens un peu "petite joueuse" !
Certes, l'impératrice co-règne avec son mari François Étienne, et 3 de ses enfants (3 filles) sont morts en bas âge, mais l'exploit est de taille.

Marie-Thérèse est très attentive à l'éducation de ses enfants : culture, arts, langues, politique (pour les garçons, nous sommes au XVIIIe siècle ! Même si elle apprend aux filles à être plus maline que l'étiquette). Mais elle insiste également sur les qualités humaines, et tient à ce que les jeunes se comportent bien avec tout le monde, même ceux qui sont là pour les servir. Malgré la gestion du pouvoir, et notamment des guerres, elle s'arrange pour passer du temps avec ses enfants, et se trouve très affectée de leurs maladies et morts, à une époque où la mortalité infantile était très élevée.
On note une lassitude sur la fin de ses grossesses (due à une peur de l'accouchement et une fatigue croissante), cette femme hyper fertile se serait contentée de dix enfants. Ses quatre benjamins (parmi lesquels Marie-Antoinette, future reine de France) ont certainement bénéficié de moins d'attention.
Cette forte femme n'était donc pas parfaite, elle a ostensiblement préféré certains de ses enfants, en a utilisés pour renforcer des alliances.

Je suis au final un peu déçue par cette lecture, dans laquelle je m'attendais à davantage d'originalité, et à une plume plus travaillée (trop de citations tue le style).
Mais j'ai aimé me plonger dans la dynastie des Habsbourg-Lorraine et en apprendre un peu sur l'histoire de ce beau pays qu'est l'Autriche.
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Après le pouvoir au féminin -Marie-Thérèse d'Autriche, Elizabeth Badinter réitère et se penche cette fois-ci sur la mère que fut cette femme de pouvoir, quel genre de mère était-elle, comment elle a élevé 16 enfants (la plus célèbre fut Marie-Antoinette) et ses rapports avec chacun d'eux. "L'éducation de mes enfants a toujours été mon plus grand et le plus cher de mes objets" , écrivait -elle en 1774. Étonnant et moderne préoccupation pour l'époque, mais n'y voyons pas une éducation façon Pernoud ou Dolto, car si, la tendresse n'était pas exclue, on découvre une mère avant tout désireuse de "placer" ses enfants sur l'échiquier du pouvoir, parfois brutale et injuste, préférant ouvertement certains à d'autres.
Si cet essai est historiquement intéressant, Elizabeth Badinter se montre moins passionnante dans son épilogue. J'attendais un développement philosophique plus approfondi et suis restée sur ma faim.
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Après avoir consacré un livre à Marie-Thérèse , la femme de pouvoir , Elisabeth Badinter trace ici , le portrait de Marie-Thérèse ,
la mère .... de seize enfants !
Comment concilier la fonction de souveraine et celle de mère ?
Comment élever des enfants en vue de mariages politiques servant
les intérêts de la Maison de Habsbourg ?
Intéressant , très bien documenté ( c'est une excellente occasion d'en apprendre un peu plus sur les frères et soeurs moins connus de Marie-Antoinette ) , érudit sans jamais être pesant ni ennuyeux ,
"Les conflits d'une mère" dépeint celle
qui , tout au long de sa vie , essaya d'être " une bonne mère " .


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critiques presse (2)
OuestFrance
17 novembre 2020
L’histoire des femmes et des mères la passionne depuis quarante ans. Élisabeth Badinter signe un deuxième livre sur Marie-Thérèse d’Autriche en tant que mère. Et elle déculpabilise au passage toutes celles qui se désolent de ne pas être parfaites.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Lexpress
09 novembre 2020
Dans "Les Conflits d'une mère", Élisabeth Badinter raconte comment cette dirigeante d'exception [Marie-Thérèse d'Autriche] a aussi incarné un tournant dans l'histoire de la maternité.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ses contemporains l'ont souvent qualifiée de "mère tendre " parce qu'elle se souciait plus que d'autres de ses enfants, et se montrait volontiers entourée d'eux. Mais à cette époque, la tendresse au sens où nous l'entendons aujourd'hui ne se montrait pas ; elle aurait été vue comme une sorte de faiblesse éducative malvenue, a fortiori s'agissant d'enfants impériaux destinés aux plus hautes fonctions. Dans la première partie du XVIIIe siècle, l'enfant est encore considéré comme un être à redresser une pêcheur-né que ses parents ont le devoir de réprimer.
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Une mère qui annonce les temps modernes, qui pleure ses enfants morts, s'angoisse quand ils sont malades, se sent coupable de tout ce qui les concerne, et coupable aussi de toutes leurs difficultés.
Comme nombre de mères jusqu'à ce jour, elle n'a pas su éviter les maladresses, les erreurs et même les injustices. Une vraie mère en quelque sorte, et non une mère de parade.
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Si Marie-Thérèse n’a pas réussi à réaliser son vœu de laisser une famille unie, elle en est certes responsable, mais pas condamnable. Elle s’est occupée comme nulle autre de son époque et de son statut de tous ses enfants, inaugurant le modèle d’une maternité active qui triomphera dans les siècles suivants.
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Par sa proximité avec les gouvernantes, Marie-Thérèse a eu la haute main sur l’éducation de ses filles. Au point d’entrer dans le moindre détail de leur vie quotidienne. Il faut souligner la rareté de cet intérêt qui ne doit rien à sa propre mère et tout à sa réflexion.
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Le sentiment qui domine encore au XVIIIe siècle est qu'à un jeune enfant mort, on peut en substituer bien d'autres.
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Retrouvez toutes les émissions en replay sur france.tv : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie
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