Cet essai biographique sur l'impératrice
Marie-Thérèse d'Autriche m'a interpellée grâce à son thème résolument moderne pour le XVIIIe siècle : la manière de concilier vie professionnelle et vie de famille. Pour la personne hors du commun qu'est
Marie-Thérèse cela consiste en la gestion d'un pays immense, l'Autriche-Hongrie, et de 16 enfants ! Avec mon poste de fonctionnaire et mes 2 fils je me sens un peu "petite joueuse" !
Certes, l'impératrice co-règne avec son mari François Étienne, et 3 de ses enfants (3 filles) sont morts en bas âge, mais l'exploit est de taille.
Marie-Thérèse est très attentive à l'éducation de ses enfants : culture, arts, langues, politique (pour les garçons, nous sommes au XVIIIe siècle ! Même si elle apprend aux filles à être plus maline que l'étiquette). Mais elle insiste également sur les qualités humaines, et tient à ce que les jeunes se comportent bien avec tout le monde, même ceux qui sont là pour les servir. Malgré la gestion du pouvoir, et notamment des guerres, elle s'arrange pour passer du temps avec ses enfants, et se trouve très affectée de leurs maladies et morts, à une époque où la mortalité infantile était très élevée.
On note une lassitude sur la fin de ses grossesses (due à une peur de l'accouchement et une fatigue croissante), cette femme hyper fertile se serait contentée de dix enfants. Ses quatre benjamins (parmi lesquels
Marie-Antoinette, future reine de France) ont certainement bénéficié de moins d'attention.
Cette forte femme n'était donc pas parfaite, elle a ostensiblement préféré certains de ses enfants, en a utilisés pour renforcer des alliances.
Je suis au final un peu déçue par cette lecture, dans laquelle je m'attendais à davantage d'originalité, et à une plume plus travaillée (trop de citations tue le style).
Mais j'ai aimé me plonger dans la dynastie des Habsbourg-Lorraine et en apprendre un peu sur l'histoire de ce beau pays qu'est l'Autriche.