On raconte souvent l'histoire d'un scientifique qui meurt, et Dieu lui dit : "Maintenant, je vais tout te dire, tout t'expliquer." Et le scientifique s'écrie : "Surtout pas ! Laisse-moi chercher encore ! "
J A : Quelquefois j'ai l'impression que nous ne faisons que redire
JCC : Mais il faut redire (redisons le) car tout s'oublie. Rien n'est jamais dit une fois pour toutes. Je crois même qu'on oublie plus vite qu'avant. On oublie de plus en plus vite. La télévision par exemple, où une information, où une image mange l'autre, est une fantastique machine à oublier.
Croire en la science serait donc aussi absurde que l'antique recherche des preuves de l'existence de Dieu?
Précisément.Et les esprits religieux qui cherchent des avancées de la science contemporaine des nouvelles preuves de 'Dieu' se fourvoient,se hasardent sur des pentes escarpées.
Don Quichotte laissait les brides sur la maigre encolure de Rossinante car il disait que c'était là l'essence même de l'aventure.
Qu'y avait il avant qu'il y ait quelque chose?
......
Il existe un moment fugitif, tout à fait flou,sur lequel nous ne pouvons rien dire,et ce moment est ce que nous appelons l'origine, en tout cas de notre discours.
Et avant ce flou?
Nous pouvons supposer, c'est tout.
Supposer quoi?
Que l'univers par exemple était plein de matière non nucléaire,dans une proportion telle qu'il pouvait connaitre des périodes d'expansion suivies de phases de contraction.