La musique de
Claude Nougaro m'a bercée depuis ma toute petite enfance et fera partie de ma vie à toujours. Il côtoie dans ma cédéthèque de drôles spécimens, et y tient une place de choix. Entre autres chansons appréciées, il y en a une que j'aime beaucoup, c'est la Chanson pour le maçon. Et il y parle de
Jacques Audiberti, avec une si grande tendresse d'ailleurs que ce joli nom est gravé dans ma mémoire auditive, avec l'accent de Toulouse bien sûr...
Je connaissais donc le père mais pas la fille. Et lorsque j'ai eu l'occasion de lire "
Je déménage" grâce à l'opération Masse critique, je l'ai saisie aussitôt.
Sous la forme d'un journal très personnel, comme adressé à elle-même,
Marie-Louise Audiberti raconte pourquoi, suite au décès de son mari, elle décide de quitter leur maison de Meudon et de partir vivre à Paris.
Ce court ouvrage porte donc sur l'effort de deuil, sans pathos et en douceur, juste la volonté de continuer à vivre, malgré tout. Il lui faut alors partir à la recherche d'une nouvelle identité, à la recherche d'un nouveau soi, et à la quête d'un nouvel appartement. Des étincelles d'envies affleurent, et avec le temps, en faisant "comme si", la vie reprend son cours.
Jouant sur la distortion du temps : la résurgence du passé et des souvenirs, l'installation du présent et la préparation de l'avenir, l'écriture de
Marie-Louise Audiberti devient curative, avec beaucoup de sagesse et de simplicité.
Je remercie les éditions triArtis de m'avoir envoyé ce charmant petit livre, écrit par une grande femme.