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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire dont le début ressemblait à une médiocre reconstitution historique. Et petit à petit l'auteur a su transformer ce récit en une passionnante description d'une passion artistique au service de l'humanité. Et je suis tombé dedans.
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Je viens juste de découvrir un conteur remarquable : Metin Arditi

Lorsque j'ai lu ce roman, tout à la fois conte, récit initiatique, roman d'aventures, je suis partie très loin dans le temps, au XIème siècle, et dans l'espace, en Palestine. Avec cette histoire magnifique, l'auteur nous offre une histoire pleine de sensualité et de spiritualité aux carrefours des trois religions qui s'y côtoyaient, juive, orthodoxe et musulmane.

Avner, jeune juif fils de pêcheur, va apercevoir au monastère où il va livrer son poisson, une icône. Pour ce jeune garçon sensible et féru de beauté, c'est l'éblouissement. Il y voit une forme de consolation à la dureté de la vie et il sait instantanément qu'il veut faire ça. Peindre des icônes.

Sauf que , lui enseigne le moine Anastase, "On ne peint pas une icône. On l'écrit. On n'est pas peintre mais écrivain d'icônes.
- Ce ne sont pas des mots que j'ai vus, dit Avner. C'étaient des images.
-Tu as vu une prière incarnée. L'écriture d'une icône n'est pas un travail d'artiste. C'est une représentation du divin, celle d'un croyant qui a une foi profonde et la connaissance des textes."

Prêt à tout, Avner va apprendre le grec, se faire baptiser quitte à feindre une foi qu'il n'a pas, quitter les siens et parcourir le pays avec Mansour, un marchand ambulant musulman.( beau personnage) C'est le début d'un merveilleux voyage initiatique. Il finira par s'installer au monastère de Mar Saba où il deviendra l'un des plus grands iconographes de son temps. Mais ses oeuvres dotées d'un réalisme et d'une sensualité profonde au rebours des canons rigides en vigueur, finiront par lui attirer le courroux de ses pairs... le prix à payer pour son talent insolent sera très lourd ...

Ce roman d'une délicieuse érudition sur l'iconographie est un enchantement du début à la fin. C'est un plaisir des sens autant que de l'esprit tant la plume est immersive et tant ses lignes transpirent d'une humanité, d'une sagesse et d'un hymne à la tolérance remarquables.

Ce genre de roman qui élève l'esprit et vous dépayse tout en vous cultivant est une pépite à ne pas laisser passer ...❤
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C'est l'histoire de la liberté, de la beauté et de la foi. le commentaire du figaro résume parfaitement ce roman ou faits historiques et l'imaginaire de l'auteur font de ce livre un magnifique ouvrage. Avner habitant du quartier d'Acre en Galilée est un jeune pêcheur Juif de l'an mille. Sa vie va basculer le jour où un moine va lui faire découvrir des icônes produites dans le monastère voisin de son quartier. Subjugué par leurs beautés, il va mettre tout en oeuvre pour les reproduire à un détail près. Avner s'obstine à retranscrire ce qui tient du créateur dans chaque humain dessiné et non l'inverse comme l'exige la règle. Avner par son parcours atypique aborde les sujets du sacrifice, de l'amour autorisé comme celui dénoncé, de la transgression mais aussi de la foi dans l'Homme et dans le message du créateur. Avner est un révolutionnaire de son temps qui sera idolâtré et craint à la fois. J'ai adoré cette histoire qui se fait l'écho de notre monde dans la tourmente.
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Une fois de plus, Metin Arditi a su me transporter avec ce très beau récit, moment de lecture mais aussi d'enseignement. Car avec son talent de conteur, l'auteur ne fait pas que nous raconter une histoire; il nous enseigne aussi l'Histoire.

Et celle d'Avner, un jeune pêcheur juif, fils spirituel d'un musulman qui se convertira au christianisme afin de devenir iconographe. Son parcours sera difficile, car à contre courant des pensées de l'époque, mais rempli de belles rencontres et d'espoir.

A travers le récit de la vie d'Avner j'ai voyagé en Palestine, senti le souffle chaud de l'air, le goût des dattes et des figues, le brouhaha des villes, l'odeur des épices et de l'encens.

Avner cet amoureux d'art qui a recherché sa foi en donnant du bonheur aux autres à travers ses peintures. Il m'a émue bien sûr, tout comme Mansour qui gardera une place particulière pour moi dans ce récit.
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Gros coup de coeur pour ce roman dont la lecture fait du bien.

Metin Arditin nous transporte à Acre en l'an 1078. le jeune Avner, qui appartient à la communauté juive, livre très régulièrement au monastère le poisson pêché par son père. le jeune homme aime beaucoup venir là car le frère Thomas, en charge de la cuisine, ne manque jamais de lui offrir une galette sur laquelle reposent des figues enrobées de sirop et couronnées d'une couche de fromage.

Un jour, Avner entre dans l'église afin de récupérer un agneau du troupeau de sa cousine Myriam qui s'est échappé. Son oeil est aussitôt attiré par une icône représentant le Christ. Il est subjugué par la beauté de ce qu'il voit.

Cette découverte va changer sa vie à tout jamais. Désormais, il n'a plus qu'une envie : écrire lui aussi des icônes. Mais comme le lui enseigne Frère Anastase, cela lui sera très difficile :

» le travail de l'iconographe l'amenait à franchir huit portes. Tant qu'Avner était juif, seules les trois premières lui seraient ouvertes. Pour franchir les suivantes, il lui faudrait embrasser la foi du Christ. Les iconographes étaient tous des moines qui consacraient leur vie à l'écriture des icônes. (…) Les règles d'écriture sont savantes. Et il y a un impératif théologique qui ne s'acquiert que par une longue étude des Textes et par une réflexion profonde, qui mène à la foi. le don de soi est total. »

Le jeune homme franchira toutes ces portes, se convertira et quittera sa famille. Sa rencontre avec Mansour, un marchand ambulant musulman, avec qui il va voyager, sera le début d'une quête spirituelle qui va bien au delà de la foi enseignée par les dogmes.

Les icônes d'Avner, devenu Petit Anastase, sont magnifiques, admirées puis rejetées car ne correspondant pas « aux canons rigides qui régissent l'art des icônes ». En effet, celui qui est devenu un grand iconographe cherche à montrer dans chaque visage qu'il « écrit » la part de divin qui se cache au fond de chaque humain.

Beaucoup crieront alors au blasphème.

« Avner rendait les gens heureux. Lorsque les pélerins étaient de retour chez eux, leur sérénité était contagieuse. Leur âme avait acquis une paix qui s'étendait à celles de leurs proches, et ceux-ci, apaisés, diffusaient à leur tour un bonheur nouveau. (…) En rendant les hommes heureux, Avner les soustrayait à la domination des grands prêtres. Des foyers entiers se détachaient des rites religieux. Ce n'était pas le Seigneur qu'il offensait, puisqu'il amenait le bonheur. C'étaient ceux qui s'arrogeaient le droit de parler en son nom. »

Partir avec Metin Arditi sur les traces de cet homme, dont le coeur était empli de la beauté du monde et de l'homme dans sa part la plus profonde, m'a procuré un immense plaisir de lecture.
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tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil… En parodiant Jean Yanne, on pourrait faire une critique simple, mais finalement fausse, car il y a quand même beaucoup de méchants dans cette histoire. Éclairée, par deux êtres miraculeux, auxquels on veut bien croire, grâce au talent de l'auteur. Deux portraits lumineux qui nous porte à savourer ce récit, prendre le temps de découvrir les brefs chapitres sans se presser en appréciant chaque épisode depuis L'apprentissage À la maturité de L'artiste, sans se perdre dans des descriptions inutiles, on voyage dans ce Moyen-Orient du Moyen Âge et dans les oeuvres d'un artiste dont on apprécierait de connaître les oeuvres, toutes les oeuvres ! Un vrai bonheur…
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Voilà un conteur, un vrai ! Quelqu'un qui me raconte une histoire, au lieu de se raconter, avec plus ou moins d'habileté ou de discrétion.
Quand Metin Arditi revient vers l'art, c'est au Turquetto que je pense tellement j'ai aimé cette première rencontre avec l'écrivain.

XIème siècle ….
Cette fois, il nous entraine en terre Sainte, triplement Sainte, sur les traces d'Avner, dit Petit Anastase,un jeune adolescent juif qui se converti au christianisme non par foi, mais pour peindre la figure divine, ce que les autres religions du Livre interdisent. Avner, est à l'origine un petit vendeur de poisson, et c'est presque par hasard qu'il rentre dans l'église du monastère et qu'il est littéralement ébloui par une icône. Son destin est scellé, il deviendra ‶écrivain d'icônes‶.

″ On ne peint pas une icône, on l'écrit. On n'est pas peintre, mais écrivain d'icônes. (…) L'écriture d'une icône n'est pas un travail d'artiste. C'est une représentation du divin, celle d'un croyant qui a une foi profonde et possède la connaissance des Textes. ″
On ne sait absolument rien de ce peintre. Qu'à cela ne tienne, il faut tout le talent de Metin Arditi pour l'inventer, et montrer l'intime imbrication des trois grandes religions du Livre dans cette région. Avner le juif, devenu chrétien, toujours prêt à défier les règles de l'Eglise, aura pour parrain, Mansour, le musulman, toujours là, bienveillant et protecteur.
Encore une fois, Metin Arditi est parvenu à m'ouvrir une voie méconnue, à m'y lancer pleinement. Durant la lecture de cette épopée, je n'ai pas vu le temps passer. A la fois passionnant, érudit, humaniste, universel, ce roman montre encore une fois tout le savoir faire de Metin Arditi. Son écriture élégante, est ici très visuelle. J'imagine assez bien cette histoire adaptée au cinéma !


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Roman basé ou non sur des faits réels ?
Nous suivons Avner, enfant juif à Saint-Jean d'Acre, depuis ses 14 ans jusqu'à la fin de sa vie.
Etrange histoire que celle de cet homme qui se découvre, affine sa personnalité, se réalise en écrivant des icônes. Il s'agit d'un récit initiatique au cours duquel celui qui prend le nom de "Petit Anastase" transgresse les lois de l'iconographie, apporte paix et joie autour de lui, lie des liens forts avec son mentor, le commerçant itinérant, avec la prostituée qui l'initie et à qui il rend sa vérité, avec le chameau, le mulet et l'ane qui sont de vrais amis.
Découvrir l'art et les codes de l'iconographie est passionnant.
Le croisement des trois religions monothéistes est porteur d'un message de paix et de tolérance.
Beau roman servi par un style agréable.
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Il y a des livres qu'on vous met entre les mains, que je n'aurais personnellement pas choisi en librairie, mais qui sont accompagnés de "c'est sublime", "il m'a déboussolé", "il faut que tu le lises, tu vas adoré".

Ce livre en fait partie.

Tiré d'une histoire vraie.

Palestine, 1086
Avner est un jeune garçon juif qui va tomber par hasard sur une icône dans une église et être foudroyer d'admiration. Pour accomplir sa passion, il va devoir devenir chrétien mais perdre sa famille. de ses mains va naître un pouvoir qui va le dérouter : au travers de ses icônes, il va pouvoir rassembler, guérir les gens et apaiser les coeurs.

Ce livre est à lire, surtout en ce moment, car il uni les coeurs dans la beauté, dans la vie, dans la passion. Juif, chrétien, musulman. Tous ensemble.

Il abordé également les sujets du pardon, de l'ego, de l'amitié, de l'amour, de la folie des hommes, de l'âme.

Il se lit très vite. Fuselé, on chemine avec eux sur leurs bêtes aux travers des cités, des déserts.

➡️ Livres dans la même veine : "Veiller sur elle" de Jean-Baptiste Andrea
"Étoile brisée" de Nadeije Laneyrie-Dagen
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Nous sommes à Acre en l'an 1078.
Avner est un jeune Juif, fils de pêcheur, il a quatorze ans. Régulièrement, il va livrer au monastère de la Sainte-Trinité, les poissons qu'ils ont pêchés ensemble. Et, régulièrement, il est accueilli chaleureusement par les frères. Dont un, Thomas, qui connaît bien sa gourmandise et lui prépare des mets à chaque fois meilleurs, mélange de sucré, fruité et salé.
Avner, pour les déguster, aime s'installer à l'ombre sous un figuier, près de l'église. Endroit qu'il nomme, le Petit Paradis. Il aime écouter la douceur du chant des moines orthodoxes, sentir le vent à travers ses cheveux et observer la nature, les animaux et tout particulièrement un papillon doré, le « Roi des Rois », qui lui rend visite de temps en temps.

Un jour, alors qu'il dessine de mémoire, “son” papillon, il est puni par son père. Il ne comprend pas pourquoi la représentation est interdite dans sa religion. Il ne voulait que célébrer la beauté du monde…

Lors d'une livraison de poisson au monastère, un jour sa curiosité l'emporte et se laissant bercer par les chants liturgiques, il entre dans le lieu de culte.
Dès lors, sa vie va changer à jamais, lorsqu'il voit pour la première fois une icône peinte. Éblouis pas cette beauté sur fond d'or, le garçon veut devenir iconographe !

Commence alors un parcourt qui impliquera une reconversion au christianisme, à la grande honte de sa famille, qui le mènera vers un long chemin d'apprentissage, où il fera la connaissance de Mansour, un marchand musulman, qui s'occupera d'Avner, comme s'il était son fils…

À travers cette histoire prenante Metin Arditi rend hommage à l'art sacré de l'iconographie et tout particulièrement à Avner, un homme bon, passionné par son art et par la beauté des hommes et des femmes, dans un pays où juifs, musulmans et chrétiens sont en conflit constant. Avner se donne une mission. Il veut peindre les âmes, et mettre en avant ce qu'il y a de meilleur chez les êtres humains. Il souhaite que tout le monde s'aime et célébrer ainsi la beauté du monde…

Je découvre Metin avec ce roman rempli d'émotions à chaque chapitre. Ce récit, très riche en rencontres dans le Proche-Orient du XIe siècle, fait vivre des personnages attachants quelles que soient leurs religions. Metin mêle avec talent l'Histoire, où le fanatisme religieux tue et n'offre aucune liberté, mais il met en valeur, tout ceux qui avaient une vision différente du monde et qui à travers les siècles, ont pu faire évoluer les esprits les plus ouverts.

De courts chapitres, une écriture belle et apaisante.
Coup de coeur pour ce roman, où la douceur se fait une place dans un monde qui malheureusement renouera très vite avec les violences de son temps…
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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