Le garçon de la piscine

Le Garçon de la Piscine, livre choisi un peu au hasard parce que d'une, le titre me plaisait et deux, mes connaissances en littérature espagnole sont tellement lacunaires que je ne rechigne jamais à me plonger dedans quand un de ses exemplaires me passe sous le nez.
Mais quelle bonne idée !!

Roman simple qui commence tranquillement. Rien d'extraordinaire, au contraire, et c'est le quotidien tout ce qu'il y a de commun (la rencontre d'une fille et d'un garçon, et leur amour naissant) qui bizarrement est ce qu'il y a de plus intéressant dans ce livre. Puis de banal, on passe à moins habituel quand l'élément masculin de notre mignon petit couple fraîchement formé tombe amoureux du frère de sa nouvelle chérie. Ledit frangin, dont Luis Algorri nous apprend au départ qu'il peut avoir 17 ou 18 ans, va passer le roman à nous laisser penser qu'il en a 12 avec ses sempiternelles réactions puériles si peu crédibles pour le jeune adulte qu'il est censé être.
Plus on avance dans ce livre, plus on a la désagréable sensation de jouer les voyeurs sur un pseudo détournements de mineurs (parce que si le jeune Jose a des réactions de petit enfant, son initiateur, lui, du haut de ses 24 ans semble, avec son perpétuel air paternaliste vite gonflant, en avoir le double).
Là-dessus, un soupçon de pornographie afin de donner vigueur (uh uh !) à cette histoire si peu crédible et plate qu'elle en devient rapidement soporifique et on obtient... le Garçon de la Piscine.

Un livre tout à fait dispensable doté de personnages tellement caricaturaux qu'on ne peut éprouver la moindre empathie (n'est pas Alexandre Motier – qui, lui, au moins, justifiait de son âge – ni Georges de Sarre qui veut), des situations qui ne tiennent pas la route mais après tout, qu'importe, Algorri, la crédibilité ça n'a pas l'air d'être son problème, du moment qu'on baise à la fin. C'était peut-être la seule raison d'être de se livre si ça se trouve ? Si c'est le cas, c'est moi qui ai tout faux et ce roman est une réussite !

Critique publiée sur Senscritique (2012)

Parfois, un livre m'a tellement plu, tellement touché, que le seul fait d'en parler, d'écrire dessus, d'y repenser, me redonne la chair de poule et me brouille la vue. C'est l'effet qu'a produit le garçon de la piscine, un roman relativement court de 160 pages que j'ai dévoré en deux petites heures d'insomnie.

A la soirée d'anniversaire de sa petite amie Ana, Javier rencontre son petit frère Jose. Rien ne se passe, mais ce jeune garçon gracile aux traits fins l'attire sans qu'il ne puisse rien y faire. Il lui tournera autour, proposera son aide pour des révisions, tous les prétextes seront bons pour se rapprocher de ce Jose qui l'attire tant. Les gestes amicaux innocents deviennent de petites victoires sensuelles, et l'amitié qui les rapproche devient un amour passionnel, unilatéral.

Après la réussite à ses examens, Jose part avec Javier pour cinq jours et cinq nuits dans la montagne espagnole, à faire du camping. Ana sait que Javier est attiré par son frère, et voit cette escapade entre garçons d'un mauvais oeil. Pendant ces jours et ces nuits passées ensemble, les deux garçons se chercheront, jusqu'à cet instant tant attendu.

Mais rien n'est jamais simple, et la force de la passion qui s'exprime enfin ravage tout, destructrice, incontrôlable. L'amour rend heureux mais brise les coeurs, nous rappelle le livre.

Le livre fut englouti sans halte, avec son érotisme à fleur de peau, ses passages à la sexualité intense et violente causant une troublante érection littéraire. Et puis les larmes, les poils des bras qui se hérissent, la morsure de la souffrance, cette impression de vivre l'histoire comme si on y était, la lente montée au ciel suivie de cette chute libre qui nous laisse comme privé d'oxygène, suffoquant.

Une lecture délicieuse, un livre que je ne saurai que conseiller à ceux que la littérature gay n'effraie pas.

Quel roman bouleversant !…. LE GARÇON DE LA PISCINE est l'un des meilleurs romans que j'ai lu depuis longtemps.

Le narrateur, un étudiant d'à peu près 22 ans, plein d'assurance et pourvu d'une vie sociale active, rencontre par hasard, à la piscine de sa résidence, le frère de sa petite amie, lycéen, consigné chez lui pour l'été parce qu'il a des examens à repasser en septembre. Oui, dans le système scolaire espagnol, quand on n'a pas eu la moyenne dans certaines matières pendant l'année scolaire, on repasse un examen en juin et, en cas d'échec, en septembre.

Le jeune frère est charmant et, sous le charme et sûr de lui, le narrateur entame avec lui une relation tout d'abord platonique et torride – parce que, justement, platonique. Le plus jeune est bouleversé par cet aîné attentionné et dévoué qui l'aide à réviser, s'intéresse à lui et lui fait réussir ses examens, sans cesser de croire en lui.

Au fil de quelques semaines, le rapport entre les deux personnages se modifie insensiblement. L'aîné sur de lui et de son charme se trouve de plus en plus démuni face à la candeur du jeune homme et l'attirance amoureuse qu'il ressent pour lui se transforme en peu de temps en une passion, qui renverse le rapport entre les deux jeunes gens. Lorsqu'ils finissent par faire l'amour, la conclusion sera destructrice.

Pensant trouver un roman autre qu'à l'eau de rose gay pour adolescents, cet ouvrage m'a ennuyé. (simple opinion)

Ce roman gay traduit de l'espagnol est plutôt interessant. On se laisse assez facilement emporter dans l'histoire et les tourments de Javier, le narrateur, tombé fou amoureux du jeune frère de sa petite amie. le trouble du désir, l'attirance pour la peau de l'autre, la frustration grandissante du héros sont bien traduits, avec justesse. le point culminant de la "relation" entre Javier et José laisse un certain sentiment de malaise, du fait de l'attitude ambivalente du plus jeune. C'est bien écrit, assez émouvant, même si je n'ai pas vraiment éprouvé de sentiment d'empathie envers les personnages.
Un agréable moment de lecture.