Un cadavre coulé dans du béton sur un chantier au coeur du « Marais » niçois, c'est le point de départ d'une enquête aux multiples retournements qui va bouleverser le quotidien et les certitudes du commandant Farkas de la police judiciaire niçoise. du milieu gay aux groupes identitaires, de la guerre d'Espagne à la guerre d'Algérie, l'auteur se penche sur l'Histoire, la vengeance et le sens moral. On découvre Nice et sa région un peu à la manière d'un guide touristique. Les endroits emblématiques, la vie des quartiers, les bonnes adresses culinaires, la démarche est sympathique mais à la longue, cela finit par devenir pesant, surtout quand il nous détaille les itinéraires façon G.P.S. L'intrigue, bien que des plus classique, n'est pas inintéressante, surtout le volet historique, mais l'issue en est un peu trop évidente. En dépit de quelques diversions sans objet, on comprend très vite les tenants et aboutissants de l'histoire. le style de
Jacques Alessandra est relativement simpliste, teinté d'un humour pas toujours de bon goût et plutôt primaire. Peu de suspense donc, beaucoup de parti pris et une excentricité des personnages trop artificielle. L'orientation gauchisante et la partialité des réflexions de l'auteur est dérangeante, hors sujet et ne présente aucun intérêt constructif pour le récit. Un peu moins de descriptifs superflus, de militantisme inopportun, plus de sagacité et d'épaisseur auraient rendu l'enquête certainement plus probante et nécessairement plus passionnante. Un roman convenable, doté de bonnes bases mais développé trop légèrement pour marquer durablement.