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3,58

sur 491 notes
Après plusieurs mois d'attente, j'ai profité d'un rapide séjour en France pour me procurer ce roman, dont j'avais lu tant de bien. Force est de constater que, malheureusement, j'ai été plutôt déçu.

J'ai aimé l'honnêteté du regard que l'auteur porte sur Beyrouth et ses coquettes, et globalement sur le mode de vie méditerranéen, qui fait la part belle à la générosité et à la chaleur humaine, mais aussi au qu'en dira-t-on et aux commérages.

En revanche, je comprends les critiques qui déplorent un étalage de culture littéraire ou musicale, parfois peu justifié, qui n'apporte pas toujours grand chose au récit. Il est vrai que plus la lecture avance, plus les références à telle ou telle oeuvre sont nombreuses et parfois déstabilisantes.

De plus, je regrette la négativité générale qui se dégage du personnage principal. J'ai eu le sentiment de suivre le quotidien morne d'une vieille dame solitaire par choix, qui traine une carcasse douloureuse et fuit ses congénères, pour lesquels elle entretient à la fois un attachement profond et un mépris qui frise l'arrogance intellectuelle. Si la vieille dame ne manque parfois pas d'humour quand elle parle de son passé, son cynisme n'est pas pour lui rendre service : elle ne semble pas heureuse, et sur près de 300 pages, ça peut paraître long.

Heureusement, les 30 dernières pages sont plus légères et démontrent au personnage principal que ses congénères, qui lui apparaissent si critiquables, ont aussi des côtés appréciables...je n'en dis pas plus !
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Je viens de terminer le magnifique roman de Rabih Alameddine, les vies de papier . Véritable ode à la littérature et hymne à la femme .
C'est l'histoire de Aaliya , 72 ans qui vit seule , entourée de voisines sujettes aux cancans. Aaliya est une femme étonnante , cultivée , trilingue , pleine d'humour et d'esprit , qui depuis cinquante ans à chaque nouvel an , commence la traduction d'un chef d'oeuvre de la littérature étrangère , en arabe , roman ensuite qu'elle place dans des cartons et qu'elle garde pensant que cela intéressera personne . Alayia au fil des pages va nous parler de son enfance , de son bref mariage puisque son mari la répudiera quelques années après leur union , de son travail dans une librairie et de sa passion libératrice : la traduction .
J'ai adoré le personnage de Aaliya , cette femme attachante , érudite , s'évade de sa vie à travers la littérature. Littérature pour elle qui est un véritable caisson d'oxygène , fuite face à un pays où le désordre armé règne et où la condition féminine n'est pas assez libérée . Elle jette un regard sur la société avec clairvoyance , lucidité , humour et un brin d'ironie délectable . Elle nous offre une réflexion sur sa vie présente , sur sa vie passée , elle évoque la vieillesse , la vie des femmes au Liban , le rapport à sa mère stricte et assez méprisante .
Pas de chapitres dans ce roman , pas de réel distinguo entre passé et présent , mais justement cela crée une fluidité de lecture et un certain rythme , comme si Aaliya nous contait son histoire à son rythme , un rythme qu'on prend plaisir à suivre . ni trop rapide , ni trop lent , le rythme d'Aaliya .
On y trouve des allusions livresques des plus intéressantes et des plus pertinen
Aaliya est une amoureuse , de la vie , de la littérature , une femme qui aime la liberté , une femme qui aime son pays . Une femme qui se nourrit de la littérature , de la musique . Roman vivant , émouvant
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Ce livre m'a été recommandé et je reconnais qu'il est admirablement bien écrit. J'ai démarré avec enthousiasme mais je me suis un peu lassée en cours de lecture. Beaucoup de digressions qui m'ont fait un peu perdre le fil du récit d'Aaliya. Je l'ai, malgré tout, lu jusqu'au bout et ne l'ai pas regretté.
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Un magnifique roman à la gloire des écrivains.
Dans Beyrouth blessée, meurtrie, Aaliya, retraitée, traîne sa solitude dans son vieil appartement.
Après une enfance malheureuse et un mariage raté,les seules joies qu'elle connaîtra, au cours de sa "petite" vie, sont l'amitié partagée avec Hannah, hélas, trop tôt disparue et son métier de libraire.
La littérature est le miel de ses jours, la traduction des grandes oeuvres, sa raison de vivre, la musique, son apaisement.
Même si, quotidiennement, des auteurs tels Sebald ou Bruno Schulz sont ses invités, même si elle voyage, régulièrement, autour de sa chambre, avec Kafka , Coetzee ou Kundera, l isolement l'angoisse.
Grâce à un incident domestique, dans son immeuble elle comprendra que l'enfer, ce ne sont pas toujours les autres et que les relations humaines, malgré ses chers bouquins, , sont nécessaires à l'épanouissement.
Une ode littéraire, brillante, érudite à déguster. ces pages donnent envie au lecteur de se plonger dans les livres cités par l'auteur
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Aaliya Saleh, beyroutine de 72 ans, commence ce premier janvier par la même routine que d'habitude : entamer la traduction en arabe d'un roman de son choix. Régulière comme un métronome, ses traductions passées s'entassent dans des cartons, au milieu d'une salle de bain. Elles ne les a jamais montrées à personne et se contente de les stocker. C'est son trésor.
Quand l'histoire commence, une teinture ratée lui fait les cheveux bleus, comme si elle avait besoin de souligner un peu plus sa singularité dans une société très codifiée. Mariée à 16 ans, retirée de l'école par la même occasion, rapidement répudiée, Aaliya n'a jamais accepté les normes que l'on voulait lui faire respecter en tant que femme. Elle l'exprime avec beaucoup d'esprit, d'à-propos et de fantaisie.
Voilà une lecture qu'il est difficile de résumer tant ce roman fuse dans tous les sens et digresse, suivant l'esprit du moment d'Aaliya. C'est une formidable immersion dans la ville de Beyrouth dont on a l'impression d'entendre le bruit, de sentir les odeurs et de croiser ses habitants. La guerre est évoquée, sans s'y attarder particulièrement. Aaliya mène une existence solitaire, qu'elle a en partie choisie. Son véritable amour, ce sont les livres, qui deviennent le coeur de sa vie. Embauchée dans une librairie après sa répudiation, elle y trouve refuge et ouverture sur le monde.
Progressivement, Aaliya remonte ses souvenirs, évoquant un bref amour, sa mère et principalement son amie Hannah, celle qui a éclairé ses journées tant qu'elle a vécu. Et surtout, elle émaille le tout de citations littéraires et de réflexions sur de grands écrivains. Ce n'est jamais sentencieux ou mal à propos, mais savoureux et jubilatoire. Elle a ses préférés, Pessoa par exemple et au fil des années s'est forgée une connaissance étendue des écrivains et de leur oeuvre.
C'est le genre de livre où l'on aimerait noter un extrait à toutes les pages, c'est drôle, émouvant, vivant et c'est un bonheur d'accompagner Aaliya dans les méandres de sa mémoire.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Ce livre avait tout pour me plaire : une dame âgée non conformiste savourant les livres comme une bonne pâtisserie au miel. J'ai beaucoup aimé les passages où elle évoque les maux de l'âge, son rapport aux livres, la vie quotidienne dans un Beyrouth en guerre, ses relations avec ses voisines, ses souvenirs d'enfance, son mariage et de nombreux autres passages. J'ai été gênée par le style qui fait passer le lecteur très rapidement d'une époque à une autre. Cela nécessite pour moi une lecture attentive qui ne correspondait vraisemblablement pas à mon humeur du moment.
Je pense être passée à côté de ce livre. Compte tenu de tout ce qui est publié chaque année, de ma pile à lire, je sais que je ne le relirai probablement jamais.
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Les vies de papier est un véritable portrait de femme, celui d'Aaliya qui a choisi la liberté et la solitude dans un pays aux diktats oppressants. Si la construction du récit s'était faite pour légère et plus fluide, ce roman aurait pu être absolument magnifique. A découvrir quand même pour l'ode à la littérature et pour la beauté des valeurs véhiculées via des portraits saisissant de femmes libanaises.

Chronique complète sur mon blog
Lien : https://bettierosebooks.word..
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C'est bien sur la couverture (tous ces livres qui remplissent les rayonnages et s'empilent au sol) et la quatrième de couverture qui annonçait un « roman éblouissant » qui m'ont attirée. « Les vies de papier » serait une escale parfaite au Liban pour mon « tour du monde ». Et en plus, il a eu un prix !
Je devais trop en attendre… un bon début, avec des notes d'humour bien senties, un joli style, quoique pas très fluide à lire, des références littéraires…
Au fil des pages, les références et citations sont de plus en plus présentes et nombreuses ; elles alourdissent le texte, sans lui apporter de réelle plus-value, à part un étalage des connaissances d'Aaliya, la narratrice, et de l'auteur.
Les souvenirs d'Aaliya émergent, continuellement. J'en perds de vue le rituel préparatoire de la nouvelle année et ce qui devait advenir. Je suis noyée entre ces souvenirs plus ou moins lointains et les différents auteurs cités.
Je ne vois pas où l'on veut nous emmener, et je n'ai pas envie d'aller voir plus loin.
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J'ai adoré le personnage d'Aaliya, une passionnée de littérature à la PAL gigantesque. J'ai aimé son ton direct et franc, son humour, un esprit libre qui dit ce qu'il pense de la société et une femme de caractère (il en faut pour dormir avec une Kalachnikov pendant la guerre de Beyrouth dans les années 70).

Malheureusement, au fil de ma lecture, mon intérêt pour l'histoire s'est émoussé. J'ai trouvé que Les vies de papier était long, lent, sans aucune intrigue. Aaliya raconte sa vie,  la ville de Beyrouth pendant la guerre, sa découverte de la musique et ses propres réflexions sur des sujets très divers mais le tout est très brouillon.

Environ à la moitié du roman, ne voyant pas du tout où menait cette sorte de monologue, j'ai décidé d'arrêter ma lecture.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Les Vies de Papier est un roman atypique. Pas de découpage en chapitres ici, c'est un long monologue du personnage principal. Si cela peut paraître déroutant pour celles et ceux qui ont l'habitude de lire chapitre par chapitre, je n'ai pas du tout ressenti de gêne. Au contraire, j'ai trouvé la construction très fluide.

Aaliya est une femme aussi atypique que l'organisation du roman. La quantité astronomique de livres qu'elle a lu lui permet d'avoir une grande culture littéraire. Elle fait donc beaucoup de références à des écrivains et écrivaines, cite certains ou certaines. Cela donne une grande richesse au texte. Même si je ne connaissais pas une partie des auteurs et autrices cité.e.s, j'ai tout de même apprécié les découvrir.

Au delà du fait qu'Aaliya a les cheveux bleus, elle est aussi une sexagénaire. Ce n'est pas courant de lire un livre dont le personnage principal est une vieille femme. Souvent, elles sont invisibilisées (cf l'article Vieilles, et alors ? Ce que l'âge fait aux femmes)
C'est un personnage haut en couleurs. Son ton est à la fois optimiste, joyeux et mélancolique. Elle bascule entre passé et présent de manière fluide.
Mais surtout, j'ai adoré le fait qu'elle n'a pas sa langue dans sa poche. Ses réflexions sur la vie beyrouthienne sont piquantes et drôles.

J'ai d'ailleurs aimé découvrir le contexte politique et social de Beyrouth du point de vue d'Aaliya. C'est un pan de l'histoire que je connais très peu. J'ai pu l'approcher rapidement grâce au roman graphique de Marjane Satrapi, Persepolis, mais Les Vies de Papier m'en donnent un autre aperçu.

En bref, j'ai passé un très bon moment avec cette lecture. J'aurais bien aimé passer encore un peu de temps avec Aaliya !
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