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3,95

sur 1168 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce monsieur au triple nom est sûrement l'artiste qui vend le plus de livres dans son pays. La preuve - comme si l'on en avait encore besoin - c'est qu'après seulement 3 ans comme auteur de thrillers, il a reçu, en 2010, le prix le plus convoité au Royaume du Danemark : "De Gyldne Laurbær" ou les lauriers d'or des libraires !

Jussi Adler-Olsen a, en effet, publié son premier thriller, "Miséricorde" en 2007. Avec "Victime 2117", il en est donc à son 8e polar dans la collection des enquêtes du fameux Département V. En vérifiant mes notes, j'ai constaté que je les aie tous lus, à l'exception de "Selfies" de 2016.

Ce qui ne m'a pas empêché d'avoir été surpris de trouver tout à fait au début du livre l'émouvant poème ď'un réfugié irakien "Les doigts des noyés" que j'ai passé à la rubrique "Citations" de notre site, pour nos ami-e-s qui ne lisent pas de thrillers.
Non pas que je considère l'auteur un homme sans émotions, au contraire, mais de là à insérer un tel poème tragique dans une aventure policière demeure pas évident du tout !

À Ayi Napa, au sud-est de l'Île de Chypre, le corps de la 2117ème victime de réfugié ayant péri en Méditerranée depuis le début de l'année est retrouvé sur la plage. Il s'agit de Lely Kabaki, une femme d'environ 70 ans et Syrienne d'origine.

Cette mort va directement concerner 3 personnes :

- L'inspecteur Assad, du Département V de Copenhague, né Zaid al-Asadi en Irak, que Lely a caché avec sa famille chez elle des poursuites de la Moukhabarat, la police secrète de Saddam Hussein.
- le journaliste amateur de Catalogne, Joan Aiguader, qui se rend à Ayi Napa pour faire un reportage, y découvre des choses bizarres et dont l'article lui fait passer de parfait inconnu au statut de célébrité.
- le jeune Alexander de 22 ans, une espèce de "hikikomori" danois, qui s'autoséquestre dans sa chambre où il passe son temps devant l'écran de son ordi à un jeu débile sur internet et informe l'inspecteur Gordon du Département V par téléphone que dès qu'il aura 2117 points à son jeu, il tuera ses parents et quelques passants pour venger la mort de la vieille dame !

Il se trouve que Lely n'est pas morte noyée, mais a été tuée au couteau. Sur les photos de Joan, Assad reconnaît Marwa, son épouse, et présume que la jeune femme à ses côtés soit une de ses filles, Nella, 6 ans, ou Romia, 5 ans, au moment de leur capture il y a 16 ans. Sur la photo il reconnaît également son ennemi juré, Abdul Azim, devenu un chef djihadiste irakien de la Daesh, qui s'est autonommé "Ghaalib", vainqueur en Français, et qui est responsable du terrible sort de sa bien-aimée Marwa et de leurs filles.

La situation est donc délicate et grave, lorsque Ghaalib se pointe avec ses combattants fanatiques en Allemagne pour y préparer un attentat terroriste de grande envergure.

C'est au moment que la fine équipe de djihadistes se trouve dans un minibus entre Francfort et Berlin, après avoir pris Joan Aiguader en otage, que je passe la main au patron du Département V, Carl Mørck et son équipe de super limiers, qui, en étroite coopération avec leurs homologues allemands, sous la direction d'Herbert Weber, le chef antiterroriste bavarois, essaient par tous les moyens d'éviter une catastrophe terroriste.
Pour l'inspecteur Assad c'est naturellement aussi une lutte de vie ou de mort avec l'horrible Ghaalib.

Conclure que Jussi Adler-Olsen nous offre 574 pages de suspense de première qualité me paraît l'évidence même pour celles et ceux qui ont fait connaissance avec le sérieux de sa documentation, historique, psychologique et autres, son art de construire une intrigue compliquée à de multiples facettes et ses talents de raconteur.

Dans cet ouvrage, l'auteur danois se montre un véritable humaniste, qui, à sa façon, plaide pour un monde meilleur.
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Tout commence sur une plage chypriote : un bateau sur lequel se sont entassés des dizaines de migrants fuyant la misère ou la guerre a coulé et des corps viennent s'échouer sur la plage. Parmi les victimes, une femme surnommée « victime 2217 » fait la une des journaux. Mais cette victime n'est pas une inconnue pour Assad, le coéquipier de Carl. Elle s'appelait Lely Kababi, venait de Syrie et elle représente le passé d'Assad. Cette mort va l'obliger à dévoiler son passé qu'il taisait jusqu'ici et le remettre face à son pire ennemi, un irakien dénommé Ghaalib qui, 18 ans plus tôt, l'a arraché à sa femme enceinte et à ses deux filles. Depuis, Assad les a cherchées partout… en vain… Mais Ghaalib a lui aussi débarqué sur cette plage chypriote et il a l'intention de punir Assad mais aussi de punir l'occident. Son plan ? Commettre un attentat sanglant devant les yeux d'Assad. La cruauté de Ghaalib n'a d'égal que son machiavélisme car il manipule Assad en l'obligeant à le suivre jusqu'en Allemagne. Alors qu'Assad et Carl se rendent là-bas, Ghaalib affûte son plan. Pendant ce temps, Rose et Gordon du département V font face à un jeune détraqué qui menace de décapiter des inconnus…

Autant dire que ce nouveau roman de Jussi Adler-Olsen joue avec nos nerfs. Jusqu'à la dernière page, on se demande si ce détestable Ghaalib va réussir à perpétrer cet attentat et faire disparaître le coéquipier de Carl. Et on est au plus près d'Assad, pour la première fois il n'est plus ce policier qui aide Carl dans ses enquêtes. le mystère qui l'entourait s'est dissipé, on comprend enfin pourquoi, de temps en temps, il disparaissait, avec qui il se disputait au téléphone. L'intrigue permet d'éclairer le parcours d'Assad, de le révéler en tant que soldat, mari, père, de le voir comme un homme brisé par la disparition de sa famille mais en même temps il ne cède pas et met tout son talent à pister Ghaalib. C'est éprouvant, très éprouvant même surtout quand on découvre les préparatifs de l'attentat, et le cynisme déployé pour que personne ne se rende compte trop tard qu'un attentat va être commis. Aussi, en regard de l'intensité de l'action principale, j'ai trouvé que l'histoire autour du jeune détraqué était plutôt fade. Est-ce pour faire réapparaître une Rose en pleine forme que l'auteur a voulu installer l'intrigue secondaire ? En tout cas, je vous recommande ce nouvel opus qui évoque des thèmes d'actualité qui, malheureusement, ne sont pas prêts de disparaître.

Challenge Multi-défis 2020
Challenge Pavés 2020 (572 p.)
Mauvais genres 2020
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Ceci n'est pas une critique sur les religions.

MAIS, comme c'est bibi qui a le crayon (ou le clavier) et que j'ai la chance de me trouver dans une société de libre expression, voici ma critique.

Si ce n'était des extrémistes gonflés de croyances absurdes, ...

(CROYANCE : processus mental expérimenté par une personne qui adhère à une thèse ou une hypothèse, de façon qu'elle les considère comme vérité, indépendamment des faits, ou de l'absence de faits, confirmant ou infirmant cette thèse ou cette hypothèse. Ainsi, les croyances sont des certitudes sans preuve.)

… Ce livre ne serait qu'un voyage malheureux de migrants au travers la Méditerranée, semblable à «Entre deux mondes», de Norek. Attention, je ne dénigre absolument pas Norek, qui a écrit une excellente critique sociale sur ce sujet.

Les humains ne sont en fait que des animaux, qui une fois dressés, peuvent accomplir le meilleur comme le pire. Tout est en fonction de ceux qui dressent.

Mais qu'en est-il de ce livre me demanderez-vous?

Si vous insistez, voici : 4.5 sur 5

Je ne dévoilerai aucun punch, même sous la torture
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Je pense que c'est LE livre que tous les fans de cette série attendent avec impatience. Il est le 8ème volet des enquêtes du département V. Toute cette intrigue autour de la victime 2117 mène à l'histoire d'Assad, je ne vous en dirais d'ailleurs pas plus. Jussi Adler Olsen use de l'actualité et de ses sujets brûlants afin d'asseoir son intrigue: migrants et terrorisme. On retrouve tous les personnages si chers à l'auteur et j'aime la psychologie fouillée de chacun. Tous sont à la recherche d'un monstre sanguinaire, le tueur de la victime 2117. On retrouve dans cet opus, Assad en homme totalement brisé, sous le choc et les révélations sont à la hauteur de mes attentes! du très bon JAO pour moi! (...)

Ma page Facebook au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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Je pourrais utiliser toutes les expressions utilisant le gros mot commençant par « put… » (ce qui n'est pourtant pas dans mes habitudes), tant ce livre m'a embarquée. Je partais avec un à-priori positif, pas très objectif, puisque je suis fan de cette série, mais je ne pensais pas que j'allais être transcendée à ce point par ce tome.


Victime 2117, celle par qui tout commence. Elle est une femme et c'est la 2117e personne morte en tenant de traverser la Méditerranée. Elle est celle qui donne la flamme à un journaliste désespéré : il décide de lui consacrer un reportage. Suite à cet article, un jeune homme prévoit de lui rendre hommage d'une manière sanglante. Enfin, les photos qui accompagnent les photos dans le journal renvoient Assad à son passé et le département V se retrouve au coeur du terrorisme international.


Pour les fans de la série, Assad est un mystère et le moment est venu de tout savoir sur lui. Accrochez-vous : son histoire est lourde, les faits sont tragiques et Assad est en danger. Dans sa chute, il risque d'entraîner beaucoup de personnes, de nombreuses vies sont menacées. Cet homme secret révèle son passé à Carl et à l'équipe et une course contre la montre, contre la mort, commence. La peur et l'émotion s'entremêlent à la lecture de Victime 2117. Des moments haletants succèdent à des passages douloureux. L'angoisse est au côté de la compassion.


Les sujets traités par l'auteur sont terriblement d'actualité. Certains sont la projection de nos angoisses les plus terrifiantes. D'autres font pleurer par leur dureté. Et au centre, Assad est très émouvant. Cet homme est meurtri. Une belle part est donnée à sa relation avec Carl et l'évolution du duo m'a beaucoup touchée.


Je ne peux pas vous en dire plus, car le spoil arriverait très vite. Si vous aimez Jussi Adler Olsen, vous allez adorer ce huitième tome, qui est le plus profond et le plus haletant de la série. Il est explosif.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Je fais partie de celles et ceux qui considèrent que lire un roman de Jussi Adler-Olsen est synonyme de passer un bon moment. On se calfeutre, on débranche le téléphone, on se roule dans un gros plaid, on fout ses gosses à l'huche (c-à-d dehors) et que vogue la galère. Peu importe le propos, d'ailleurs, je passe un bon moment. Que j'adhère ou pas, que je trouve cela tiré par les cheveux ou pas. Peu importe. Comme quelques autres auteurs de thrillers ou polars, Adler-Olsen arrive à m'attirer et me captiver.

Donc je ne suis pas objectif... Cela dit, cela ne m'empêche pas d'avoir un regard critique sur ce que l'auteur nous sert. Il y a juste que j'aime le style de l'auteur. Et dans un polar/thriller, c'est (à mon avis) l'essentiel.

Ici, cela démarre fort. En exergue, nous avons un poème d'un auteur/réfugié irakien sur le périple qui attend les personnes qui quittent leur patrie dans l'espoir d'un monde meilleur.

Un monde meilleur, c'est un peu le fil rouge déroulé par Adler-Olsen dans ce roman. Ce monde meileur qui surgit "en creux" au milieu des horreurs qui parsèment le monde. Il nous dévoile (enfin!) le passé d'Assad et ce n'est pas banal. Depuis le temps qu'on attendait cela, on n'est pas déçu (en tout cas, moi, je ne l'ai pas été). le récit se révèle (à mon avis, toujours) à la hauteur des attentes des lecteurs, face à un personnage qui a largement pris une place prépondérante dans le Département V et dans l'esprit (le coeur) du lecteur.

Le passé d'Assad est étalé au grand jour. Ses origines irakiennes. Sa femme et sa fille sur les plages chypriotes au terme d'une traversée vers l'Europe en compagnie d'un homme qu'Assad pensait mort. Un ennemi mortel comme on n'en rêverait même pas dans son pire cauchemar. Adler-Olsen tisse patiemment sa toile. Hyper documentée, hyper construite, structurée, ne laissant pas grand-chose au hasard. On devine toutes les recherches nécessaires. Et l'affect que l'auteur va mettre dans le récit. On devine que ces destins brisés le touchent. Mais il garde la cap.

Cette intrigue, où viennent se mêler de la géo-politique et de l'espionnage, se double d'un ado meurtrier qui veut frapper le monde en tranchant des têtes... Un peu à la manière de ce Chinois dans le Lotus bleu... façon "tu veux connaître la vérité"...

Je ne peux pas vraiment en dévoiler davantage. le résultat sur 600 pages, ce sont des intrigues multiples qui s'entrecroisent, un jeu du chat et de la souris, où Assad et Ghaalib (son ennemi) vont croiser le fer en sachant que chaque faux pas peut signifier la mort... mais tuer son adversaire n'est pas suffisant... il faut qu'il souffre... Il y a aussi (et ce n'est pas fréquent) chez Adler-Olsen énormément d'émotions.

Chacun est libre de se positionner par rapport à l'intérêt ou à la crédibilité d'un tel récit... cela se fait jour dans pas mal de critiques... Cela peut s'appliquer à pas mal d'autres thrillers, y compris ceux d'Adler-Olsen. Imaginer par exemple qu'une vengeance passe par l'enfermement d'une personne dans un caisson pressurisé, ou que des fils de bonnes familles se livrent impunément à des chasses humaines... ce n'est ni plus ni moins crédible que le récit qu'Adler-Olsen nous sert ici. La question est de savoir si on passe un bon moment ou pas. Hé... c'est de la fiction... encore qu'ici le décor est terriblement, horriblement, réel.

J'adhère à l'humanisme d'Adler-Olsen, à son humanité. Ce n'est pas évident d'écrire une fiction sur Abou Graïb ou sur le terrorisme irako-syrien... J'adhère à Assad en larmes et à Carl qui fait passer l'amitié au-dessus des règlements. Les 600 pages ont défilé en 1 journée. Et j'en redemande.
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😢😭 voilà c'est finit !
Les romans de Jussi, je les attends avec grande impatience et comme d'habitude une fois terminé, un grand sentiment de vide m'envahit !
Le temps va être long jusqu'au prochain !

Ce roman tant attendu pour en apprendre plus sur notre cher Assad ! Enfin ! Nous savons ! Mais cela sent aussi la fin de notre équipe préférée 😢

Un très bon roman, ou la tension monte a chaque page, ou le final est inattendu ! Tant de questions, tant de stress, comment l'équipe va t'elle s'en sortir ? Va t'elle s'en sortir ?!

Encore un chef d'oeuvre !
Alors il y a juste moins de sarcasme, moins d'humour que dans les précédents tome, mais en même temps au vu de la situation il aurait été compliqué d'en faire... Voir impossible !

Bref je suis déjà en manque ! 🤣😉
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Je ne suis certainement pas objective car on touche là à un de mes auteurs préférés mais comment dire autrement que "J'ai adoré ".
On retrouve tous les personnages évidemment mais dans ce tome, on découvre la "vie d'avant" d'Assad et autant dire qu'elle a été difficile.... on s'émeut à lire ce qu'il lui est arrivé, on s'énerve contre ce Ghaalib, on stresse pour savoir comment tout cela va se terminer, on sourit car les pointes d'humour, malgré un sujet très sombre, ne sont jamais très loin.... bref, que de sentiments mélangés qui font d'un livre un très bon livre!
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Enfin j'ai retrouvé l'équipe de département V !! Enfin nous apprenons d'où vient Assad et ce qui lui ait arrivé dans son passé. Avec un tout petit peu de longueur pour la première partie (mais vraiment un tout petit peu), nous sommes immergés dans les arcanes du terrorisme et de ses effrayantes violences. Et dans le même temps, Rose et Gordon, mettent à contribution leurs neurones dans une enquête parallèle mais liée quand même à cette mystérieuse victime 2117. La deuxième partie est menée tambour battant avec un très bon suspense. J'ai dévoré ce roman et j'espère que l'auteur ne s'arrêtera pas là car j'aimerai vraiment en savoir plus sur cette affaire au "pistolet à clous".
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A Chypre, suite à un énième naufrage d'émigrés, un journaliste catalan prend en photo, le corps d'une femme rejeté par les flots. Il est loin de se douter que ce cliché, repris par tous les médias, va faire le tour du monde, avoir autant de répercussions et bouleverser autant de vies, à commencer par la sienne.

Dans ce roman, l'auteur renoue pour notre plus grand plaisir avec le département V. Les personnages phares vont chacun à leur manière jouer un rôle crucial. Centré avant tout sur Assad dont le passé nous est enfin dévoilé, ainsi que ses souffrances. Dans cet opus, il va d'ailleurs être durement éprouvé mais fera bloc, comme à son habitude avec humour et dignité. Rose reprend du service et sort de sa léthargie pour se donner à cent pour cent dans une affaire parallèle avec l'aide de Gordon. Elle est plus déterminée, elle prend plus de place, plus de responsabilité. Quant à Carl, on le sent plus mature, plus tourné vers les autres mais toujours très lié à Assad.

J'ai passé un excellent moment, j'ai vraiment accroché dès le départ. La plume de l'auteur est toujours aussi addictive et tranchante. Ce dernier entraine toujours le lecteur, pages après pages, mots après mots, dans son monde .
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