Voulant l'offrir à l'un de mes vieux oncles qui venait de se régaler avec
Ces dames aux chapeaux verts, j'ai réussi à le dénicher en occasion sur une plateforme d'achat en ligne et j'ai voulu le relire. Quelle déception !
Germaine Acremant eut été bien inspirée de ne pas écrire de suite à son immense succès des années 20. Ecrit en 1970 - 50 ans plus tard, trop tard ! -
Chapeaux gris, chapeaux verts n'a quasiment plus rien du charme délicieusement suranné du premier tome. L'époque a bien changé et l'on sent que l'écrivaine n'est pas parvenue à retrouver l'ironie tendre mais parfois acide de ces descriptions de vieilles filles un peu moisies, un peu confites, ni l'ambiance vieillotte de cette petite ville de province pas encore gagnée par la modernité de Paris. Bien sûr, les chanoines ne hantent plus les contreforts des cathédrales et l'on ne porte plus de gants de filoselle en 1970...
Cette suite directe conserve tout de même la tendresse mêlée de ridicule - ici largement exagéré - avec laquelle elle dépeignait les amours de Marie et Ulysse mais l'intrigue est réduite à portion congrue et la narration est essentiellement dialoguée, au point de se demander si
Germaine Acremant ne prévoyait pas d'en faire plutôt une pièce de théâtre. Je me suis tristement ennuyée...
Dommage pour une écrivaine si souvent récompensée !
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