Huit monologues de femmes

Qu'est-ce qu'on trouve dans Huit monologues de femmes ? Eh bien, huit monologues de femmes. :-D Que dire de plus ? Toutes, de la prostituée à la femme au pouvoir, mères de familles et épouses ou célibataires, ont un poids à décharger en montant sur scène : elles le racontent au public avec franchise, dans un ton direct parfois teinté d'humour.
A priori, vu la nationalité de l'auteur, ce sont des femmes tadjiks. On apprend que les hommes boivent et quittent pour des plus jeunes, que les "en haut de la société" ont peur des écoutes et bossent beaucoup, qu'il n'y a aucune pitié à attendre si on a le malheur de se faire violer, qu'il y a des mendiants en famille et des prostituées, de la richesse et de la pauvreté, et des femmes qui s'occupent pendant les voyages d'affaires masculins. Voilà, voilà. . Pour moi, ce n'est ni un mauvais livre, ni un bon livre. La seule histoire qui m'aura plus accrochée est celle de la trentenaire au pouvoir, avec une belle description surprenante d'un couple.

Huit nouvelles, huit monologues de femmes, huit histoires émouvantes sur la condition de la femme… enfin presque. En effet, ce ne sont pas de vrais monologues mais des fictions écrites par l'auteur, avec des valeurs très conservatrices. Déjà on perd beaucoup en intérêt, mais c'est le risque quand on part faire un tour du monde littéraire, ce n'est pas mon premier ni mon dernier qui met un peu trop en avant une religion. En dehors de ça, ce n'est pas trop mal écrit, ça se lit sans problème surtout avec des chapitres aussi courts.
En bref, ça ne m'a pas convaincu, ni sur le fond, ni sur la forme.

Parce que j'aime beaucoup cette collection Z Zulma, je visite régulièrement son site et j'ai ainsi acheté ce petit recueil, d'un auteur tadjik, pure et simple curiosité. Huit récits chacun à la première personne, en effet, on comprend rapidement que chacune des femmes entre en scène pour raconter un morceau de son histoire, une parcelle de sa vie, là où une rupture ou une prise de conscience s'est réalisée.
Chaque récit est assez court, quelques pages seulement, mais bien construit, entre la nouvelle et la saynète, la première pour la construction et la chute, et la seconde pour l'aspect comédie bouffonne. La cocasserie côtoie le pathétique, le cynisme joue avec la drôlerie. Les thèmes abordés sont très contemporains et réalistes (le couple, la famille, l'assistanat, l'écologie, l'adultère - autant celui du mari que celui de l' épouse) ; l'écriture est vive, brute.
Une lecture drôle, très plaisante.

J'ai beaucoup aimé ce très petit livre. le récit est vivant, et le langage assez différent selon les femmes, d'ailleurs il est parfois haut en couleurs, très oral.
Nous y découvrons huit femmes, de couches de la société différentes, nous côtoyons aussi bien par exemple une officielle qu'une prostituée ou une mendiante. Elles ont toutes des destins aux antipodes les uns des autres, certains très tristes, même horribles, d'autres drôles et un peu plus légers.
Je conseille vivement cette lecture atypique , qui m'a en tout cas sortie de mes habitudes. le style narratif est vraiment très original, nous imaginons bien ces femmes entrer dans une pièce les unes à la suite des autres pour nous faire leur monologue, pour nous dire ce qu'elles ont sur le coeur, pour "vomir" leur douleur ou nous exposer leurs petites joies.

Huit femmes viennent tour à tour se présenter devant le lecteur (ou l'auditeur / spectateur puisqu'il s'agit de monologues destinés à être mis en scène) et nous parler de leur vie ou d'un aspect de leur vie. Elles sont toutes différentes et représentent ainsi une sorte d'échantillon des femmes modernes. Leur parole se veut directe. Ces femmes s'adressent au lecteur et le prennent à témoin de leurs propos. Certaines s'expriment même sur le ton de la confidence qu'on ferait dans l'intimité auprès de l'oreille d'une autre femme qui saurait nous comprendre.

J'ai bien apprécié certains récits mais d'autres m'ont laissée beaucoup plus perplexe allant même jusqu'à me déplaire. Ces témoignages se veulent forts et percutants, sur un ton parfois humoristique ou plus acerbe. Ils permettent de brosser un portrait de la femme moderne tadjik et de sa place dans la société. Je me demande cependant si cela reflète vraiment la situation actuelle.

A mon avis, quelques lecteurs.trices peuvent se retrouver dans un de ces portraits, s'identifier à l'une de ces femmes (celle qui consacre sa vie à son travail, celle qui est abandonnée par son mari) ou au moins avoir de l'empathie pour l'une d'entre elles. Mais je pense aussi que la brièveté des récits peut empêcher de s'immerger pleinement dans leurs histoires et certains lecteurs ressentiront de la frustration à la fin de leur lecture. Pour ma part, je dirai que cela dépend des récits, si j'ai été bien contente que cela se termine rapidement pour certains, j'aurai préféré approfondir la vie d'autres femmes.
Bref, une lecture en demi-teinte, plaisante mais qui laisse un goût d'inachevé.

Ces femmes se trouvent contraintes à parler, mais où sont-elles ? Ça, nous ne le sauront jamais. Comme autant de témoignages, elles attendent peut-être dans un commissariat ? Les possibilités sont nombreuses : « le pays est né du désossage de l'URSS, et ses frontières rasent la Chine et l'Afghanistan. Il a encaissé cinq années de guerre civile. de 2001 à 2007, avant de se déplacer dans la non moins riante Quandahar, les Français y faisaient décoller leurs Rafale et leurs drones pour surveiller le no man ' s land des talibans. » (les influences)

Voilà où nous arrivons aussi perdu que toutes ces femmes qui nous arrachent le coeur par leurs mots et leurs sensibilités. On aura toujours son personnage préféré, qui, comme les autres, se débat dans notre contemporanéité, avec des problématiques qu'on connait : les jeunes sortent en boîtes, on trompe, on est trompé, on tombe amoureux… Et pourtant, par détails, nous ne sommes jamais loin, de la pauvreté de ce pays que nous ne connaissons pas, ou peu.

J'ai vraiment envie que vous le lisiez, comme pièce ou comme roman, car c'est exceptionnellement bien écrit, on se croirait en face d'elles ! Et cela nous renvoie à des problématiques profondément humaines, et qui, pourtant, nous dépassent bien au-delà, dans une société qui passe, qui fond, plus vite que nous.
C'est vraiment une oeuvre incroyable, déroutante et sensible.
Lien : https://barauxlettres.wordpr..

Dans ce court ouvrage, l'auteur écrit 8 monologues de femmes, comme l'indique le titre. Chaque chapitre correspond à une femme. Femmes divorcées, prostituées, ou encore mariées, chaque histoire est différente. Viol, solitude, ou encore rapport au travail, les thèmes abordés sont nombreux.

En quelques phrases, l'auteur arrive à dépeindre le quotidien de ces femmes Tadjik. La société Tadjik semble très misogyne, et c'est très bien dépeint dans ce texte.

J'ai été complètement bouleversée, je trouve l'auteur très fort : chaque monologue est assez court mais je suis complètement rentrée dans chaque histoire, chaque monologue.

Je recommande !

Tout petit livre composé de huit scènettes, dans chacune une femme parle. Elles racontent essentiellement leurs relations aux hommes. le ton est très libre, la parole très européanisée, c'est un élément très surprenant.C'est néanmoins très oubliable, ça passe surement mieux sur scène.
Lien : http://theetlivres.eklablog...

Huit femmes tadjikes se confient, tour à tour, sur leur vie intime, leur vie de famille, leur travail (lorsqu'elles en ont un), leur vie de femme mariée, de mère… Bref, leur vie de femme. Des femmes dont on ne connaît ni le nom, ni l'âge, mais seulement ce qu'elles veulent bien nous livrer. de façon brute, spontanée, sincère.

Il est question d'adultère, de prostitution, de coup de foudre, de trahison, de pauvreté, d'amour, de violence…

J'ai apprécié aussi bien le style que le contenu. Un livre au format très court, prenant et surprenant. D'autant plus qu'il a été écrit par… un homme !

Huit monologues ou huit confessions de femmes.
On a l'impression de les avoir en face de soi. Elles sont "brut de décoffrage".
Elles semblent très libres - surprenant pour le Tadjikistan - mais en fait, très vite on devine la brutalité d'une société ou le respect de la vie...et de la femme...est secondaire.
Ses femmes sont toutes bouleversantes...qu'elle soit victime ou bourreau, chacune est avant tout malheureuse mais courageuse.
L'auteur écrivit ce court recueil en russe et non en persan...et l'on sent effectivement plus l'emprise soviétique que l'emprise musulmane dans chaque histoire.

Une très belle découverte.