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3,52

sur 67 notes
C'est certainement le livre de la sélection du prix des lecteurs pocket qui m'attirait le plus, en effet je l'avais déjà dans ma PAL depuis sa sortie car j'avais adoré "Frieda" le précédent livre de l'auteure.
Et je peux vous dire que je n'ai pas été déçue!

Annabel Abbs se plait à nous présenter des portraits de femmes aux destins extraordinaires et cette fois-ci c'est celui de Lucia, la fille du célèbre auteur James Joyce qu'elle nous permet de découvrir.
Car Lucia, à l'instar de son père, était dotée d'un immense talent dans son domaine : la danse. En effet, alors qu'elle a à peine 20 ans, tout semble lui sourire, elle est encensée par la critique et les journaux ne parlent plus que de cette jeune danseuse de génie qui a séduit le tout Paris.
Malheureusement, le rêve va tourner court et ses démons vont la rattraper...
Le récit alterne donc principalement entre 1928 ou elle est à l'apogée de sa gloire et 1934 ou on la retrouve brisée, envoyée par son père suivre une psychothérapie auprès du Docteur Carl Jung.
Car derrière les lumières des flash se cache une réalité glauque, une famille écrasante et dysfonctionnelle. Même son amour pour Samuel Becket , alors qu'il officie en tant que secrétaire de son père, en fera les frais.
L'histoire de Lucia n'est pas rose, elle est celle d'un destin brisé, celle d'un effroyable gâchis...

Je sais, pour en avoir parlé avec d'autres lectrices que ce livre n'a pas fait l'unanimité : certaines l'on trouvé trop long, d'autres n'ont pas aimé la fin. Mais c'est justement ce qui m'a plu à moi. J'ai aimé le rythme qui nous permet de bien cerner le personnage et surtout de comprendre comment elle en est arrivée là. D'ailleurs, j'ai tout à fait retrouvé le style que j'avais tellement aimé dans Frieda, aussi, si vous avez apprécié ce livre, vous devriez adorer celui-ci.

J'ai vu qu'en octobre, un nouveau livre de cette auteure était annoncé, autant vous dire que je suis dans les starting-blocks!
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Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs Pocket, voici « La fille de Joyce », une biographie romancée qui retrace la vie de la fille de James Joyce, célèbre romancier et poète irlandais du XXe siècle. Influent et très courtisé durant les années folles parisiennes, je n'imaginais pas sa vie personnelle et familiale avant d'avoir plongé dans ce roman biographie.
On y découvre sa fille, Lucia, promise à un grand avenir de danseuse contemporaine, sous l'emprise totale de cette famille.
Emprise de son père, qui la considère comme sa muse et qui a en besoin au quotidien, quitte à l'étouffer et la contraindre à le suivre partout où il se déplace.
Emprise de sa mère, qui visiblement ne lui apporte aucun amour maternel, et la considère plutôt comme une charge.
Et enfin sous l'emprise de son frère avec lequel elle a des liens extrêmement forts dans l'enfance et qui se distendront à l'âge adulte pour des raisons obscures. Il la fait interner à plusieurs reprises, la considérant comme dangereuse pour les autres.

Le roman est en double temporalité : décrivant d'un côté, la vie en 1929 de la famille Joyce, l'arrivée de Samuel Beckett au service de James Joyce, la montée en puissance des sentiments de Lucia pour « son » Beckett, la manipulation de ces sentiments par Beckett, l'approche tout aussi manipulatrice d'autres hommes autour de Lucia et le début de la chute vers l'enfer de Lucia jusqu'à son premier internement.
Et d'un autre côté, en 1934, Lucia, internée, suit les consultations du célèbre psychanalyste, le docteur Carl Gustav Jung à Zurich qui tente en vain de la soustraire à l'influence de son père.
Il affirma après 1934, après avoir refusé de poursuivre le traitement de Lucia : « Ils allaient tous deux par le fond. Il plongeait et elle sombrait ».

L'emprise, le patriarcat, la manipulation, l'asservissement de Lucia sont révoltants et finalement pas si loin de nous dans le temps. Cela fait mal au coeur, on a beaucoup d'empathie, de pitié, de grande tristesse pour Lucia, une envie folle de lui crier très fort de s'enfuir, d'abandonner ces chaînes qui la retiennent à ses parents…cela fait froid dans le dos.

L'auteure a entrepris de longues recherches fouillées et documentées pour écrire ce livre, cela nous donne un très beau roman, un beau portrait de femme, un destin tragique, bref une très belle découverte.
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Connaissez-vous Lucia Joyce? Moi non, je ne connaissais ni elle, ni son père, James Joyce écrivain reconnu pour ses ouvrages.

Lucia Joyce était une jeune femme ne vivant que pour la danse et être la muse de son père. Une jeune femme sous l'emprise de ses parents qui voyaient d'un mauvais oeil la passion de leur fille. Sous leur coupe, et surtout celle de sa mère, elle finira petit à petit par se rebeller ce qui équivaudra pour sa famille à la voir tomber dans la folie. de maison de santé, en asile de fous en passant par les sanatoriums, ce sont des dizaines d'années passées entre les mains de médecins qui attendent Lucia.

Ce roman me faisait de l'oeil depuis sa sortie l'année dernière en grand format. J'avais été séduite par la couverture et par le titre mais sans lire le résumé.
Lorsque j'ai vu qu'il faisait partie de la sélection pour le grand prix des lecteurs pocket, j'ai été ravie de le recevoir. En le réceptionnant et en lisant la quatrième de couverture je me suis dit que finalement cela n'allait peut-être pas me plaire, et finalement ce fut une agréable lecture.

J'ai été transportée dans les années 20, j'ai été touchée par Lucia, j'ai eu de la compassion et de la peine pour cette jeune femme qui n'attendait qu'à profiter de la vie et à se marier pour enfin échapper à ses parents. Ses déconvenues amoureuses ajoutées au comportement de sa famille m'a donner envie de hurler.

Un livre qui m'est le doigt sur le patriarcat et le combat des femmes pour en sortir.

Une lecture passionnante et bouleversante à laquelle s'ajoute une jolie plume !
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Très belle lecture.

C'était fort, poignant, beau, dérangeant. J'ai été émue par Lucia, la fille de, celle qu'on utilise, qu'on renie, qu'on asservit. La douce folie dans laquelle elle sombre a des racines bien profondes. La plume est magistrale, décrivant à la perfection l'ambivalence de la personnalité troublée de Lucia. Avec ce roman, nous sommes plongés au coeur de manipulations, de désirs, des tourments aussi de cette jeune fille qui n'aspire qu'à une chose : la liberté. Liberté d'expression, liberté de danser, liberté de jouir de la vie comme bon lui semble, sans contraintes ni dictats. C'était une lecture bouleversante et mélancolique, une découverte nécessaire.
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Lucia Joyce, fille du célèbre écrivain James Joyce, a pour seule passion la danse. A Paris, en 1929, elle est promise à une brillante carrière dans le milieu de la danse contemporaine. Elle rencontrera Samuel Beckett, l'amour de sa vie. A Zurich, en 1934, à l'âge de vingt-six ans, elle a abandonné la danse et se retrouve internée en hôpital psychiatrique. Que lui est-il arrivé ? Est-ce l'amour inconditionnel et destructeur de son père qui lui a fait perdre la raison ?

Alternant entre deux temporalités, nous suivons la vie de Lucia dans sa famille avec une mère sévère, un père célèbre et un frère qui ne rencontrera pas le même succès que sa soeur, puis nous la retrouvons régulièrement, quelques années plus tard, en pleine séance de psychanalyse, essayant de mettre des mots sur ses souffrances. Lucia est une grande rêveuse, tombant vite amoureuse, imaginant sa vie future idéale avec chacun de ses partenaires. Elle a des visions, des intuitions... Elle voit les choses en grand, rêve d'être une star de la danse, une professeure renommée...malheureusement personne ne la prend au sérieux. Ballottée entre Paris et Londres, au gré de la volonté de ses parents, ses envies sont reléguées au second plan. Si elle a une relation compliquée avec sa mère, qui ne cache pas sa préférence pour son fils, elle voue une adoration sans borne pour son père, persuadée d'être sa muse. Un père atteint d'une maladie le rendant aveugle et dont elle soit s'occuper. Pourtant cette relation toxique est vécue au détriment de son indépendance. J'ai aimé découvrir l'histoire de Lucia, sa longue descente aux enfers, ses déboires amoureux, ou encore les démons qui la hantent. Nous en apprenons également un peu plus sur les débuts de la psychanalyse dont Lucia fera les frais. Malgré son parcours absolument touchant, je suis restée un peu en retrait, il m'a manqué un peu plus d'émotions pour pouvoir être totalement en empathie avec Lucia. Cela reste un très beau portrait de femme, l'autrice mettant en valeur son héroïne grâce à une plume fluide et poétique, une jolie découverte!
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Samuel Beckett, je connais mais je dois être honnête que la famille Joyce... Pas du tout.
Je me plonge donc avec plaisir dans l'histoire de Lucia et sa famille.

Mais quelle histoire que celle de Lucia sous le joug d'une mère jalouse et d'un père possessif, comment cette jeune femme peut-elle s'épanouir ? Elle est la muse de son père et le bouc émissaire de sa mère qui lui a toujours préféré son frère.

Et quelle relation malsaine cette jeune fille entretient avec ses parents... le lecteur se trouve parfois dans des situations qui peuvent le mettre mal à l'aise.

J'aime beaucoup la construction du roman et l'histoire de Lucia même si je trouve qu'il y a quelques longueurs qui auraient pu être "élaguées".

Partez à la rencontre de Lucia avec ce roman.

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Nous sommes à Paris en 1928 et Lucia Joyce, jeune danseuse de génie, autodidacte et pionnière de la danse contemporaine vient de se produire sur la scène avant-gardiste du théâtre des Champs-Elysées. Acclamée par le public, on ne parle plus que d'elle dans les journaux qui la promettent à un avenir brillant, oubliant presque qu'elle est la fille du célèbre et sulfureux auteur James Joyce dont elle est la muse et avec qui elle entretient une relation père/fille fusionnelle. Ce dernier souffrant d'un terrible handicap peut continuer à écrire grâce à sa femme Nora qui prend en charge tout son quotidien. Mais fatiguée et elle aussi souffrante, elle ne peut plus s'en sortir toute seule et a besoin d'aide. Giorgio, le frère de Lucia, a d'autres ambitions bien plus nobles que la danse selon elle et c'est donc Lucia qu'elle va choisir pour l'aider avec son mari. Mettant ses rêves de danse de côté pour ce qu'elle pensait être quelques semaines ou mois seulement, Lucia qui cumule les échecs sentimentaux va vite se rendre compte de l'emprise familiale et de son rôle à tout jamais dans l'ombre de son père et de son talent ... Plongée au fil des ans dans une sorte de folie de laquelle elle n'arrivera pas à sortir, elle finira internée et c'est des années plus tard, en 1934 à Zurich que nous la retrouvons en compagnie du psychanalyste Carl Jung qui va tenter de la faire parler après des années de silence. Elle va raconter son histoire, ses bonheurs et ses malheurs, l'objectif étant qu'en parlant elle finisse par débloquer ce quelque chose qui a tout déclenché durant son enfance 😢



J'ai été ravie de retrouver la plume de l'autrice qui a vraiment ce don pour nous faire vivre et découvrir le destin de femmes incroyables. Je ne connaissais pas Lucia avant ma lecture et même si au début je n'arrivais pas à la cerner et la trouvais un peu capricieuse et égoïste je me suis attachée à elle au fur et à mesure des chapitres. Je me suis sentie moi aussi comme prise au piège dans cette famille dysfonctionnelle, dont chacun des membres avait quelque chose à se reprocher. J'ai souffert et eu mal au coeur tout du long pour elle et le moment où la révélation finale survient en compagnie de Carl Jung m'a littéralement mise à terre ... Je m'attendais à tout sauf à ça je vous avoue. Si vous "aimez" les destins tragiques mais surtout vrais n'hésitez pas, vous serez servis. Je n'ai jamais lu d'histoire aussi bouleversante et je me rends compte là encore qu'être une femme dans une société conservatrice et patriarcale est un combat de tous les jours 😡



Comme je vous le disais j'ai eu du mal à accrocher avec Lucia au début et j'ai bien mis 100 pages avant de comprendre l'intérêt de raconter son histoire.
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Annabel Abbs m'avait conquise avec «Frieda», qui vient de sortir en poche.

«La fille de Joyce» est sa première biographie romancée mais elle est traduite plus tardivement et publiée maintenant en France.

J'avais déjà découvert le triste destin de la fille de l'écrivain irlandais grâce au livre « Jérusalem ». Nous sommes dans la tête de Lucia Joyce, internée à l'asile psychiatrique de Northampton. Alan Moore rend hommage à cette figure de femme, malade certes, mais victime, peut-être, de la psychiatrie de l'époque.

Un spectacle théâtral est aussi dédié à la danseuse« le Cas Lucia J »(Texte d'Eugène Durif)

Le récit dans le roman de Abbs alterne les événements de 1928 à Paris et ceux 1934 à Zurich mais nous découvrons aussi la façon dont les enfants de Joyce ont grandi, nés à Tieste dans la pauvreté Lucia et Giorgio avaient une relation très étroite, assez intense, car ils n'avaient d'autre compagnie que l'un avec l'autre. A Paris, Lucia Joyce tente de réaliser son rêve d'une carrière dans la danse. La fille de James Joyce, est contrariée dans son désir de renommée et d'indépendance par ses deux parents. Son père lui dit qu'elle est sa muse et ne peut pas travailler sans elle, tandis que sa mère considère la danse de Lucia comme immorale et est plus intéressée à promouvoir les talents et les ambitions de son fils Giorgio. Par l'intermédiaire de son père, Lucia, 21 ans, rencontre et tombe amoureuse de l'écrivain Samuel Beckett. Pendant ce temps en 1934 à Zurich, Lucia est traitée par Carl Gustav Jung, après une série de difficultés provoquées par la surprotection et l'étouffement de ses parents, ainsi que par ses déceptions avec des amours réels et imaginaires (Alexander Calder la rejettera également) C'est un regard fascinant sur la vie de Lucia Joyce et la ligne fine qui existe entre le génie et la folie. Lucia était-elle destinée à vivre dans un établissement psychiatrique, ou était-ce le produit de ses ambitions contrariées et de sa dynamique familiale.

Mademoiselle Joyce a été soignée à la clinique psychiatrique Burghölzli à Zurich. En 1951, elle a été transférée à l'hôpital St Andrew de Northampton, où elle est restée jusqu'à sa mort en 1982.

Livre tissé avec une force débordante, une belle prose et une touche d'humour, ce qui en fait une lecture fascinante.

Bien documenté et habilement écrit, c'est un roman qui plaira aux amateurs de fiction historique, biographique et psychologique.

J'ai également pensé à l'essai de Virginia Woolf «Une chambre à part» concernant la condition féminine.

«La fille de Joyce» est un récit tout simplement magnifique !

Lien : https://blog.lhorizonetlinfi..
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Une belle découverte à laquelle je ne m'attendais pas, même si je dois dire que la couverture m'avait beaucoup attirée.
On découvre, grâce à la plume de l'autrice, une femme qui aura eu beaucoup de mal à s'épanouir. Talentueuse, jeune et fraîche, elle n'était entourée que de vampires qui l'ont vidée de sa joie de vivre.
Je ne connaissais pas cette histoire, et même si certains passages ont été romancés, j'ai beaucoup aimé découvrir la fille de James Joyce et suivre sa longue descente aux enfers au sein de cette famille toxique et destructrice.
Et la révélation finale clôture l'histoire en enfonçant le clou fatal.
Un très beau portrait de femme à l'aube de la seconde guerre mondiale.
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LA FILLE DE JOYCE :
Ça n'a malheureusement pas fonctionné pour moi. La deadline approchant à grands pas, je me suis « forcée » à le lire alors que je n'avais pas envie de roman historique à ce moment-là. de ce fait, je ne me suis pas attachée aux personnages et j'y ai trouvé de trop nombreuses longueurs (je ne l'ai d'ailleurs pas terminé…). J'aurais tellement aimé en connaître plus sur la vie de Lucia, notamment au moment de son internement.
Je regrette car c'est un roman qui me faisait bien envie, je retenterai donc de le lire un peu plus tard, dans de meilleures conditions et pour le coup, je reste curieuse de connaître la fin 🤗
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