Le succès du film coréen "Parasite" a déclenché un intérêt nouveau vers le cinéma coréen, car il est violent, dynamique, surprenant et en un mot époustouflant! Me voilà plongée dans cet univers que retrace avec beaucoup d'habileté l'auteur de cet essai sur le cinéma coréen contemporain.
Les coréens sont d'assidus cinéphiles, car ils occupent la première place mondiale de la fréquentation des salles de cinéma, c'est déjà plus que surprenant. Les années 2000 marquent la voie du changement, le film noir coréen est né, il met en scène des criminels, mafieux et détectives avec des scènes remplies de violence et de sang.
L'industrie cinématographique coréenne s'installe naturellement à Séoul, dans le quartier de Chungmuro, s'inspirant de Hollywood. L'auteur nous décrit l'envers du décor, où vous devez pratiquement galérer pendant une dizaine d'années dans la précarité avant d'obtenir le droit de tourner un film. Nés de la contestation contre la dictature, de jeunes cinéastes refusent le diktat de l'industrie du cinéma de Séoul et filment à Busan, ville du sud qui deviendra un pôle important du cinéma coréen. Park Chan Wook et Bong Joon-Ho ont ouvert la voie et seront reconnus comme des cinéastes majeurs à l'échelle internationale. Ce qui peut nous sembler évident ne l'était en aucun cas pour ces réalisateurs et d'autres: tourner des films sur les maux de la société coréenne.
Ce qui est très intéressant dans ce livre, c'est que l'auteur retrace avec rigueur chaque film en incluant l'histoire de son réalisateur, le synopsis du film et la réalité historique lié à sa genèse.
Je ne peux que reprendre l'auteur qui traduit ce qui m'intrigue le plus du cinéma coréen: pourquoi tant de violence et de sang?
"Dans le cinéma coréen, la violence est une projection de la réalité qui permet de montrer des aspects de la réalité quotidienne. le public coréen n'est plus surpris par l'absurdité de la violence qui se produit dans la vie réelle". Voilà, tout est dit.
J'ai vu et adoré JSA, Joint Security Area de Park Chan-Wook, et c'est un des meilleurs films que j'ai vu cette année, même si il est daté, tant par son histoire qui marque les deux Corées, le suspens qui peu à peu monte jusqu'au dénouement qui se termine dans un bain de sang en nous laissant bouche bée. A voir absolument.
Je ne suis pas une adepte de l'hémoglobine, ni de la violence mais le cinéma coréen possède une esthétique particulière et traite avec subtilité de thèmes sociétaux toujours intéressants. Je vais continuer ma pérégrination dans le cinéma coréen contemporain grâce à cet essai qui m'a ouvert des portes.
Je remercie Babélio ainsi que les éditions Ocrée qui m'ont permis de découvrir et d'approfondir mes connaissances dans cet univers culturel passionnant que représente le cinéma.
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Je commencerais en remerciant Babelio et les éditions Ocrée de m'avoir donné la chance et la joie de remporter ce livre lors d'une précédente opération masse critique.
Avant de lire l'ouvrage, j'ai visionné Parasite afin de mieux comprendre son propos.
Écrit par un spécialiste du sujet, cette oeuvre vulgarise auprès du grand public autour du cinéma coréen contemporain.
Pour cela, il replace le propos dans son contexte historique puis cite et analyse différents films, ce qui permet de découvrir et d'approfondir ces connaissances.
D'une centaine de pages, le livre est facile d'accès et se lit assez rapidement. Il donne envie d'en apprendre davantage sur la question.
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