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Des palmes et des livres

Du Guépard à La Vie d’Adèle, Cannes ne peut se passer de littérature, souvent pour le meilleur ! Cette sélection a été réalisée par les bibliothécaires de la Bibliothèque publique d'information : https://balises.bpi.fr/litterature/des-palmes-et-des-livres



1. Le Guépard
Giuseppe Tomasi di Lampedusa
4.09★ (3040)

Couronné par la Palme d’Or en 1963, Le Guépard de Luchino Visconti est la somptueuse adaptation du roman de Tomasi di Lampedusa. Cette fresque peint une société aristocratique en pleine décadence, déboussolée par les bouleversements de la Sicile des années 1860. Sublime et crépusculaire, Le Guépard est un chef-d’œuvre à la fois politique et intemporel, d’une actualité sans cesse renouvelée.
2. Les armes secrètes
Julio Cortázar
3.96★ (778)

Lauréat de la Palme d’Or en 1967, Blow up de Michelangelo Antonioni est l’adaptation très pop de la nouvelle Les Fils de la Vierge de Julio Cortázar. Le photographe chilien exilé à Paris du récit devient un photographe de mode à succès dans le Swinging London de la fin des années 1960. Obsédé par l'ambiguïté d’une scène dont il a pris plusieurs clichés, il cherche une vérité qui se dérobe à mesure de ses agrandissements photographiques. Comme lui, le spectateur fait l’expérience d’une réalité multiple, entre certitude et fantasme, jusqu’au vertige.
3. Au coeur des ténèbres
Joseph Conrad
3.87★ (3295)

La postérité d'Apocalypse Now, Palme d'Or 1979, est telle qu'on oublie parfois qu'il s'agit d'une adaptation d'Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad. Il faut dire que Francis Ford Coppola, en transposant l'intrigue au Vietnam, donne une autre dimension à la quête du héros de Conrad qui poursuivait, dans l'enfer vert d'une colonie d'Afrique, un marchand d'ivoire vacillant au bord de la folie. Mais si Apocalypse Now est légitimement vu comme une chronique brutale et paranoïaque de la guerre du Vietnam, on ne saurait le limiter à un commentaire politique sur ce conflit. Comme le magistral roman de Conrad, l'oppressante progression au cœur de la jungle est aussi un voyage jusqu'aux extrêmes limites de ce que peut endurer la conscience humaine.
4. Le tambour
Günter Grass
3.95★ (2665)

En 1979, le Tambour de Volker Schlöndorff, adapté du roman de Günter Grass, reçoit la Palme d'Or à égalité avec Apocalypse Now. Le film de Schlöndorff ne reprend qu'une partie du roman de Grass, dans lequel Oscar Matzerath, enfant né doté d'une intelligence hors-normes, décide à trois ans d'arrêter de grandir. Cantonné aux marges de la société, il porte un regard acéré - mais pas innocent - sur les abjections du monde qui l'entoure et sur la montée du nazisme dans les années 1930. Toujours affublé de son tambour en fer blanc, il devient le héros d'une épopée grotesque, grinçante et obscène, qui mêle réalisme historique et conte philosophique.
5. Sous le soleil de Satan
Georges Bernanos
3.66★ (1520)

On se souvient des sifflets houleux qui accueillirent la remise de la Palme d’Or à Maurice Pialat en 1987. Âpre adaptation du roman de Georges Bernanos, Sous le soleil de Satan raconte les doutes intérieurs de l’abbé Donissan, tiraillé entre sa foi et les tentations du démon. En interrogeant la puissance du Mal, le film met en scène une vision ébranlée du sacré, qui dévaste les êtres dans leur indécision. La violence sourde du propos trouva écho dans les huées cannoises, auxquelles Piala répondit frontalement : “Si vous ne m’aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus.”
6. Le Pianiste
Wladyslaw Szpilman
4.30★ (4651)

Lorsque le jury attribue la Palme d’Or à Roman Polanski en 2002, il récompense sans doute son film le plus intime. Le Pianiste raconte en effet l’histoire vraie du pianiste juif polonais Wladyslaw Szpilman, qui survécut à l’occupation nazie de Varsovie pendant la Seconde Guerre mondiale. L’autobiographie de Szpilman - censurée à sa sortie en 1946 - résonne fortement avec le destin de Polanski, lui-même évadé du ghetto de Cracovie. En mêlant ses propres souvenirs à ceux du musicien, Polanski reconstruit en images une mémoire à la fois personnelle et collective, bouleversante de vérité et d’humanité.
7. Entre les murs
François Bégaudeau
3.25★ (1820)

On se souvient des images de ces collégiens du 20e arrondissement qui, en 2008, montaient fièrement les marches de Cannes aux côtés de François Bégaudeau et Laurent Cantet. Ils en repartirent avec une Palme d'Or, la première pour la France depuis Pialat. A l'origine de cette Palme d'Or, il y a évidemment Entre les murs, le livre de François Bégaudeau. Une chronique réaliste et fougueuse de la vie enseignante, qui fait de la salle de classe le lieu d'une joute oratoire sans cesse recommencée. En collant au plus près à sa propre expérience de professeur de français, François Bégaudeau y disait les doutes et les aspirations du corps enseignant, mais aussi ceux d'élèves modestes trop souvent démunis face au système éducatif.
8. Le bleu est une couleur chaude
Jul Maroh
4.20★ (4360)

C'est la première Palme d'Or adaptée d'une bande dessinée : La Vie d'Adèle, couronné par un jury unanime en 2013, c'est d'abord Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh. Adèle, prénommée Clémentine dans la BD, tombe amoureuse d'Emma, croisée à la sortie de son lycée. Un coup de foudre et une remise en question totale : Clémentine a tout à réapprendre, elle qui n'avait jamais envisagé d'autre sexualité qu'hétérosexuelle. Le récit de cette relation enfiévrée se double chez Julie Maroh d'un fort discours militant en faveur de la reconnaissance des homosexuels. Une dimension légèrement mise en sourdine par le regard d'Abdellatif Kechiche, qui met au premier plan la fureur amoureuse des deux jeunes femmes.
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