Le second tome de la Trilogie des Singes de la Bêtise ne m’a pas déçue. Après Mute, et son cow-boy muet, Joseph Kochmann nous embarque ici dans une cour de justice parodique, dirigée par Blind, le juge aveugle. Oui, il y a une certaine logique, vous l’aurez compris je pense !
L’action est tout aussi trépidante, un grand n’importe quoi qui nous emmène dans un roman survolté, avec des seaux entiers d’hémoglobine. Qu’est-ce que c’est jouissif ! Aucun personnage n’est épargné, emprisonnés qu’ils sont dans ce cauchemar que se révèle peu à peu être la ville. Jusqu’à la fin, j’ai craint pour leur vie, espérant qu’ils réussissent à s’en échapper… Trois ressortent du lot à mon humble avis. Mes petits favoris. Simon, jeune homme malheureux et mal dans sa peau, amoureux de la belle Diana, qui découvre ses premiers amours dans les bras de Johan, un adolescent de seize ans, juré malgré lui, qui essaie d’être le héros de toute cette macabre histoire.
Le style est incisif, les dialogues vivants. On ne s’ennuie jamais. Après, il en ressort une nouvelle fois le même sentiment que j’avais déjà évoqué à la lecture du premier tome. C’est cette impression de « too much ». Certes. Et alors ? Si vous n’aimez pas la démesure, autant passer votre chemin immédiatement. C’est du grand spectacle hollywoodien, avec beaucoup d’effets spéciaux s’il vous plait.
Mais qu’est-ce que ça fait du bien parfois d’avoir quelque chose de vrai, de vivant, dans ce monde polissé dans lequel nous évoluons. Alors bon, d’accord, je ne lirais pas ça tous les jours. Mais clairement, je vais en reprendre une troisième dose, juste pour savoir où cela va nous mener. Car, bien sûr, même si les romans sont indépendants, et ils peuvent d’ailleurs être lus dans n’importe quel ordre, un fil rouge se dessine, une certaine cohérence dans les thèmes, qui laisse à présager un scope plus large.
À consommer avec modération… ou sans aucune, en fait ! Crûment, et avec grand plaisir !
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