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Aubier Montaigne [corriger]


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Le travail intellectuel

Pas franchement révolutionnaire... S'adresse à des enfants

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Arrivé au terme des quelques 190 pages du livre, je ne peux cacher ma relative déception.

J'avais entendu en bien de cet ouvrage dans un autre livre qui m'avait plu. Le thème semblait prometteur, les enjeux aussi.

Mais force est de constater que l'ensemble est assez inégal. Pour un étudiant du supérieur, ce livre ne sera d'aucune aide : les méthodes énoncées par J. Guitton sont souvent "innées" et "instinctives" ; on les adopte malgré nous au cours de notre scolarité. Mais cette sorte d'essai arrive bien trop tard !



Ainsi, l'auteur s'attarde sur des vérités qui semblent un peu évidentes :

-il ne faut pas mélanger loisir et travail ; il faut faire soit l'un, soit l'autre, à fond

-se concentrer sur sa tâche, sans se laisser distraire, divertir

-les mouvements du travail : inspiration, action, repos, retour sur l'action

-la mise en ordre de sa pensée : paragraphes, ponctuation, parenthèses, notes, etc.

-prendre des notes ; synthèse et développement

-écrire un journal intime pour mieux se connaitre

-concilier forme et fond, avec le style



Le livre est mal conçu : il s'adresserait plutôt à un public de pré-adolescents et d'adolescents. Or, le style, l'édition et le contenu sont tous sauf adaptés à ces derniers. Comme il l'est actuellement, le livre semble destiné à des adultes, qui ont, pour la grande majorité, intégré depuis longtemps ces "techniques", de gré ou de force.



En somme, un livre mal "marketé". Les adultes n'en tireront quasiment rien si ce n'est quelques réflexions sur le travail de la pensée. Je conseillerais à l'éditeur de reprendre le texte, d'ajouter des images et de l'enjoliver pour un public plus jeune.

Je recommande, par curiosité intellectuelle donc, pas pour les conseils qu'il prétend prodiguer.
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Walden ou La vie dans les bois

Livre magnifique, traduction de G. Landré-Augier très correcte mais remplie de coquilles typographiques

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Sur le fond :

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Retour à la nature et à ses spectacles innocents, à la symbiose d'avec notre environnement, intégration du cosmos dans le quotidien (voir Nature, d'Emerson, ami de Thoreau), simplicité volontaire, recherche de la vertu, de la pureté et de la vérité, combat contre la bien-pensance et le conformisme, aspiration à l'idéal, lutte contre la banalité qui nous enferme, exhortation des forces créatrices, croyance dans le progrès des valeurs et des possibilités humaines : en ce XIXe siècle américain de révolution industrielle, d'exploitation de la nature, de matérialisme débutant et de guerre, Henry David Thoreau apparait comme une fulgurance, étoile filante d'une société et d'une époque déjà vieille, pétrie de certitudes et de confiance en elle-même.



Magnifique auteur qu'est Thoreau. Sous une plume simple mais vive, précise, poétique, il renoue d'une certaine façon avec les vrais philosophes. Thoreau dit qu' "il y a de nos jours des professeurs de philosophie, mais pas de philosophes." Sous cet angle, bien qu'il n'ait pas à proprement parler développer de système philosophique (ou dirait aujourd'hui de lui qu'il est un "essayiste"), Thoreau est l'un des rares philosophes à avoir transformer ses convictions en projet concret. C'est notre Diogène de Sinope le plus contemporain, notre Socrate, bref, celui qui agit en lieu et place de discours vains.



Depuis Pierre Hadot et ses exercices spirituels, ou encore Alexandre Jollien et son concept de "philosophe nu", nous sommes sensibilisés à la "praxis", à l'"action" philosophique, avec ses difficultés inhérentes à la transformation d'une simple idée en réalité. La nécessité de vivre une vie en accord avec ses conviction, dans le monde bien réel, d'aucuns diraient maladroitement, leur "philosophie de la vie". Thoreau nous incite à penser par nous-même, à ne pas nous laisser influencer, à revenir à un mode de vie simple, sans chichi, qui nous permette de pleinement vivre l'existence dans toute sa saveur, de "sucer toute la moelle de la vie", et non de vivre une vie de "tranquille désespoir". Il a aussi la sagesse de ne pas dicter tout cela, concluant par exemple le livre d'une manière ouverte, appelant presque à une révolution de l'humanité (une sorte de sur-homme nietzschéen), sous la forme d'aphorismes. Sous l'énigmatique phrase "Le soleil n'est que l'étoile du matin", Thoreau, comme Pindare, ouvre les champs du possible, arguant que l'humanité n'en est qu'à sa jeunesse, et que les heures de la journée livreront leur lots de surprises à l'homme, que le siècle des Lumières n'est peut-être pas derrière nous mais devant nous.



Sur la forme :

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La première traduction date de 1922 et est unanimement décriée pour être aujourd'hui vieillotte et dépassée, sans même parler des quelques contre-sens et approximations. La traduction proposée ici par Germaine Landré-Anugier est plus que correcte, se montrant souvent inventive et poétique, là où les propos de Thoreau sont parfois flous ou dignes d'être classés comme des aphorismes.



Gros point négatif à cette édition, un nombre conséquent de coquilles typographiques. Selon mon décompte, il y en aurait approximativement entre 40 et 50 (faute d'orthographe, lettre manquante/erronée/ajoutée, mots collés, accent absent, virgule/espace/tiret incorrect, note absente, etc.). Pire, j'ai même relevé un morceau de phrase non traduite, page 196 ([...] I did not wish to live what was not life, living is so dear [...]). Le texte anglais n'est pas non plus exempt de reproche : j'ai relevé des erreurs typographiques ("f1lled au lieu de filled), cependant très anecdotiques.



Je vais me procurer la nouvelle traduction de Brice Matthieussent, qui semble faire l'unanimité de par ses qualités. Je mettrais à jour ce commentaire plus tard donc.



En attendant, et en conclusion, je vous recommande au plus haut point la lecture de ce petit bijou qu'est Walden. Les américains ne s'y sont pas trompés, qui célèbrent ce monument de leur patrimoine littéraire avec zèle, comme nous célébrons nos Montaigne, Descartes, Pascal, Rousseau et autres penseurs éternels.
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La mauvaise conscience

J'ai retenu que l'ennui c'est la mauvaise conscience sans objet.

La conscience morale n'est pas une chose particulière dans l'esprit, c'est une voix, alors que rien n'est illégal qui nous murmure "l'éventualité honteuse".

Le remords lui se retourne vers le passé...
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