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3.72/5 (sur 688 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Arras , le 07/04/1907
Mort(e) à : Faucon , le 28/05/1972
Biographie :

Violette Leduc est une romancière française.

Elle est la fille illégitime de Berthe Leduc et d'André Debaralle, un "fils de famille" de la haute bourgeoisie de Valenciennes. Il refuse de reconnaître l'enfant.

Elle est interne au collège de Valenciennes, puis dans celui de Douai. En 1925, Denise Hertgès (Cécile dans "Ravages" et Hermine dans "La Bâtarde"), surveillante au collège de Douai et fine musicienne, devient son amante. En 1926, Violette accompagne sa mère et son beau-père à Paris et poursuit ses études secondaires au lycée Racine. Elle rate son baccalauréat et décide d'abandonner ses études pour gagner sa vie. Elle devient échotière chez Plon. Après avoir été quittée par Denise, Violette entre en 1936 chez Synops comme scénariste, y rencontre en mai 1938 Maurice Sachs, écrivain aventurier homosexuel, futur auteur du "Sabbat", dont elle tombe éperdument amoureuse. En 1939, elle est secrétaire pour la Nouvelle Revue Critique.

Elle épouse en 1939 Jacques Mercier, un ancien ami, photographe de mariages et peintre à ses heures, mais le couple, installé au 20, rue Paul Bert (Paris XIe), se sépare au bout d'un an. Violette se fait avorter à cinq mois et demi de grossesse et frôle la mort. Cette expérience dramatique est longuement décrite dans "Ravages" (1955). Violette Leduc avait été profondément attristée par l’histoire éditoriale de ce troisième ouvrage censuré en 1954 chez Gallimard. Pendant l'Occupation, elle survit grâce à ses petits trafics de marché noir.

En février 1945, Leduc est présentée à Simone de Beauvoir qui accepte de lire le manuscrit de "L'Asphyxie". D'emblée Beauvoir reconnaît son talent. Dès lors, elle suivra son travail et la soutiendra jusqu'à la fin. En 1956, elle séjourne six mois dans une clinique de Versailles pour soigner ses tendances paranoïaques, et en 1957 six mois dans une maison de repos, "La Vallée aux Loups". "La Bâtarde", une autobiographie romanesque, qui , commencée en 1958, paraît en 1964. Le succès est immédiat. Violette Leduc a 57 ans au moment de son succès littéraire. Elle continue à publier et rencontre chaque fois un grand succès d'estime.

En 1970, elle publie "La Folie en tête". Elle continue à écrire malgré l'aggravation de son cancer du sein et meurt chez elle le 28 mai 1972.

Un site lui est consacré : http://violetteleduc.net
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Mireille Best, Violette Leduc et L'imaginaire, une collection revisitée à l'encre violette. Présentées par SUZETTE ROBICHON et MARGOT GALLIMARD. 2 voix pour 2 auteures de la littérature lesbienne rééditées, Mireille Best et Violette Leduc. 2 invitées qui défendront cependant le statut universel d'une écriture universelle – où tout peut se dire et s'écrire avec les voix des femmes (Annie Ernaux). Suzette Robichon est l'une des deux préfacières de Mireille Best. Margot Gallimard est l'éditrice et directrice de la collection L'Imaginaire depuis janvier2021, à laquelle elle a donné un souffle inclusif, queer et féministe. […] Je voulais faire vivre des textes de femmes mises à l'écart. Ainsi parle Margot, s'engouffrant dans cette collection depuis longtemps exceptionnelle. Les mots de hasard Les héroïnes de ces cinq nouvelles semblent avancer à tâtons, hésitant entre parole et silence, caressant un langage qui étouffe autant qu'il délivre. Si les mots sont des masques et de frêles passerelles, si la conversation se fait mouvement désarticulé, faut-il alors croire à l'ellipse pour se rapprocher de soi-même ? Pauline, Geneviève, Julie, Stéphanie et Valentine, les héroïnes des Mots de hasard, peinent à se rencontrer dans l'ordinaire de la vie, comme si une mince membrane les éloignait du monde, toutes entraînées cependant par un élan qui les porte vers l'Autre. Un quotidien fait d'amour anxieux, de pur désir, d'une mélancolie en points de suspension. Délicat, le livre mêle rêve et réalisme dans une langue sensible et libre. Avec ce recueil, son premier, Mireille Best atteint sa vérité. «Simplement le nom donné à ce qu'on cherche et qui se dérobe sans cesse», comme l'écrit Annie Ernaux, qui a longtemps correspondu avec cette autrice injustement oubliée. voir sur le site (https://www.ombres-blanches.fr/product/1773910/mireille-best-les-mots-de-hasard) 04/04/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite (https://ausha.co/politique-de-confidentialite) pour plus d'informations.
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Citations et extraits (519) Voir plus Ajouter une citation
Mon cas n’est pas unique, j’ai peur de mourir et je suis navrée d’être au monde. Je n’ai pas travaillé, je n’ai pas étudié, j’ai pleuré, j’ai crié. Les larmes et les cris m’ont pris beaucoup de temps. La torture du temps perdu, dès que j’y réfléchi… Je ne peux pas réfléchir longtemps mais je peux me complaire sur une feuille de salade fanée où je n’ai que des regrets à remâcher. J’aurais voulu naître statue, je suis une limace sous mon fumier. Les vertus, les qualités, le courage, la méditation, la culture, bras croisés, je me suis brisée à ces mots là.
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Ecrire c'est lutter, c'était gagner ma vie comme les croyants gagnent leur paradis.
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Quand on aime on est toujours sur le quai d'une gare.
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Ma mère dédaigne les jeux. Elle soigne son enfant depuis le brossage des cheveux jusqu’aux fortifiants, un point c’est tout.
Nous prenions notre petit déjeuner, ma mère m’entretenait des laideurs de la vie.
Elle m’offrait chaque matin un terrible cadeau : celui de la méfiance et de la suspicion. Tous les hommes étaient des salauds, tous les hommes étaient des sans cœur. Elle me fixait avec tant d’intensité pendant sa déclaration que je me demandais si j’étais un homme ou non. Pas un ne rachetait l’autre. Abuser de vous, voilà leur but. Je devais le comprendre et ne pas l’oublier. Des cochons. Tous des cochons.
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Ce qui a été dit a été assassiné.Nos paroles qui ne grandiront pas et qui n'embelliront pas se faneront à l'intérieur de nos os.
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Je me souviens de nos escapades quand ma mère n'était pas là. Nous nous promenions dans le marché. Les bouquets de fleurs modestes, variés et mélangés entre les bouquets de thym et les bouquets de laurier, m'émerveillaient. Fidéline parlait villages aux paysannes, je caressais coqs, poules, pigeons, lapins bien vivants dans les paniers à couvercle. Je préférais le cerfeuil exposé sur un papier au cerfeuil traînaillant sur une laitue pommée. Les feuilles de blettes me surprenaient comme me surprendra plus tard la flore du Douanier Rousseau. Le persil riait dans mes yeux, les offres, les réparties de marchandes coiffées de canotiers de paille noire chantaient dans mes oreilles. Deux coqs séparés voulaient se battre, une poule déposée sur le pavé s'endormait, un apprenti bousculait une corbeille d'œufs, les vendeuses s'interpellaient. Tu es à la campagne me disait Fidéline. Je la croyais, sans la croire. La campagne ce n'est pas la foire. Si ma mère arrivait à l'improviste, elle éteignait les couleurs des légumes, des plumages, des fruits. Les lapins blancs devenaient minables auprès du col et des manchettes de ma mère. La ville glaçait les paysannes, la grande dame quittait l'allée.
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Les petites lumières dans ma peau convoitèrent les petites lumières dans la peau d'Isabelle, l'air se raréfia. Nous ne pouvions rien sans les météores qui nous entraîneraient dans leur course, qui nous jetteraient l'une dans l'autre. Nous dépendions des forces irrésistibles. Nous avons perdu conscience mais nous avons opposé notre bloc à la nuit du dortoir. La mort nous rappelait à la vie : nous sommes entrées dans plusieurs ports.
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L'éducation, ce masque. En rencontrant Maurice, j'ai rencontré le masque de l'entrain, de l'altruisme, de la gentillesse, de la drôlerie plus vrais que l'entrain, l'altruisme, la gentillesse, la drôlerie. Oubli de soi-même, la plus primitive des politesses. Pour égayer, rassurer, charmer, Maurice Sachs se supprimait, se saccageait à chaque instant.
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C’était un vieux mariage qui sentait la naphtaline. Nous arrivâmes la veille au soir, nous couchâmes dans l’appartement de ma mère. Prudence, camouflage d’une pièce à l’autre, la guerre contres les mites puait jusqu’à la désolation…. J’ai dit adieu à mes cheveux restés entre les dents de mon peigne, j’ai dit adieu à la mousse sur mon verre à dents. Vierge à la godille, je partais quand même au sacrifice… Attendre mon tour sur un banc, répondre oui, signer sur un registre. Trop simple, trop rapide. Je rêvais à de longues tresses de fleurs que nous aurions tressées pendant des jours et des nuits dans cette salle de mairie avant qu’on nous unisse…
Pourquoi me suis-je mariée ? 9 avril 1961, 12h50. Il faut que je réponde tout de suite. La peur de devenir une vielle fille, la peur qu’on dise : elle ne trouvait pas , elle était trop laide. Besoin de saccager, d’anéantir ce que j’avais eu, ce que j’avais.
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Andréa était un joli quartier d'hiver. Ses yeux brillaient de froidure, la gelée fendait ses lèvres toujours gercées.
Je lui serrais la main, j'enfermais l'oxygène de la liberté.
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