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Citations de Véronique Boureau di Vetta (15)


Véronique Boureau di Vetta
Article dans le Bulletin Tribune Côte d'Azur - Détente :

RÉCIT : L’écorce et la sève
★★★ Menteurs, tricheurs, paresseux… L’Europe n’a pas tari d’éloges sur les Grecs au moment de la quasi faillite de leur Etat. Et sans doute y a-t-il des escrocs et des profiteurs, complices par exemple des architectes et promoteurs, anglais ou allemands, pour défigurer les littoraux, comme s’en plaint l’auteur. Mais il est d’autres Grecs, pauvres, humbles, attachés à leur terre et à leurs traditions. C’est parmi ceux-là, et comme avant elle Michel Déon, que Véronique Boureau di Vetta a acquis une maison de village à Pera Milena. A l’écart dans le Péloponnèse et difficile à situer sur une mauvaise carte en grec datant de 1930 (bravo l’éditeur!), la petite contrée de Tsakonie vit au rythme ralenti d’une agriculture déclinante mais toujours saine. Un monde bien distinct de celui de cette artiste peintre et sculpteur parisienne, mais où elle s’est glissée avec simplicité et chaleur. Elle en rapporte une mosaïque de faits et gestes d’un quotidien où l’hospitalité, l’entraide, la générosité ne fleurissent pas les seuls discours politiques et rééquilibrent méchancetés comme pratiques superstitieuses, où les cultes ancestraux combinent la pompe orthodoxe aux invocations
d’Apollon. Un passeport pour une Grèce qui se mérite. AB
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Etendue sur sa paillasse sans avoir quitté ses vêtements de bergère, elle attendait le sommeil où ses velléités de femme prenaient quelquefois vie. La lune attisait le ciel étoilé et la blancheur des rochers entre les chênes-lièges et les cactus. Les brebis agglutinées au pied de l'olivier tricentenaire ne pouvaient s'ébrouer sans se déranger.,A la puanteur et au tintement de ses clochettes, elle savait que le bouc veillait sur elle, couché au seuil de la porte ouverte. Demain sera semblable à la veille. Toujours les mêmes taches, les mêmes gestes. La solitude.
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Un canyon entre deux monts. En son milieu, une rivière ravine des rochers blancs depuis la nuit des temps. Lorsque l’automne est propice aux grosses pluies, son gazouillement enchante le village, on la repère à sa végétation verdoyante et aux alignements de cyprès géants éternellement verts, aiguisés vers les cieux. Ils survivent aux mois de sécheresse sans trop de mal, en attente des pluies qui finissent par arriver avec la fraîcheur de l’atmosphère. Les hauteurs sont réservées aux plus audacieux. Ne dit-on pas que les mauvaises herbes poussent le mieux.
Elle est un cyprès au fond du gouffre.
Un peu plus de soleil l’aurait aidée à faire des feuilles tendres, à se réchauffer les pieds. Patient cyprès qui a pris son temps pour pousser, grignotant la bonne terre, s’accrochant aux rocailles. Malgré tout, ses racines prenaient leurs aises en se laissant tourmenter par les prédateurs installés sur ses fondements, agrippés à son tronc. Ils se régalaient de ses épines devenues terreau où les champignons y trouvaient grâce. La nature est ainsi faite.
Récolter chez les autres ce qui est utile à sa survie, sans trop d’état d’âme.
Lorsque le cyprès malingre a fini par prendre de la hauteur, il a forcément obturé la vue des plus petits, fait de l’ombrage. Alors sans gène, ils lui ont coupé la tête, écourté les bras. Les mutilations provoquent une courte torpeur puis les blessures cicatrisent. Elle a résisté, résisté…, formé de nouvelles branches plus vigoureuses encore, contourné les obstacles. Et elle est devenue toute tordue.
Jusqu’au jour où son corps sectionné a servi à la flambée de Noël.
Noël massacré.
Arbre martyr.
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Véronique Boureau di Vetta
Cent Raisons d’Être.

Très beau livre qui nous permet de comprendre la détresse d'une femme et les raisons de son acte désespéré. L'auteur nous fait revivre les violences psychologiques et physiques que Léonore a subies pendant tant d'années en silence. Cette histoire peut être interprétée comme une leçon de vie, dans le sens où à un moment donné, il faut oser dire stop à tant de maltraitances et d'humiliations. Tout le monde n'en est pas capable, mais Léonore a fait preuve d'une grande volonté pour retrouver mille raisons de profiter de la vie et pour ne plus se laisser abattre.
Page 197 : "J'écoute mon corps. Aux tréfonds de l'âme, le chantier de reconstruction palpite...Les souffrances s'estompent, mes fêlures se cautérisent. J'éprouve une allégresse, un enjouement renaissant."
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A lire avec délectation pour ce plonger au coeur de ce village, l'auteure rend un bel hommage plein de douceur à ces gens.
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L'avion survole de curieuses montagnes, les dents de dragon, des terres agricoles en camaïeu de verts les plus délicats et des forêts de pierres. L'arrivée au-dessus de Guilin est féérique sous le soleil couchant qui enflamme les miroirs des rizières en terrasses et dore l'eau de la rivière serpentant dans la ville. Des points noirs dans ce paysage aux couleurs surnaturelles, les bateaux de pêcheurs solitaires...
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Véronique Boureau di Vetta
Extrait tiré de la nouvelle distinguée au Concours International George Sand 2012 "Sentiers de lune"
Abandonnée dans cet univers sombre brisé par les cris des bêtes sauvages et le bruissement des oiseaux diurnes, seul le désespoir guidait ses pas. L’âne muet semblait savoir où la mener, il suivait les sentiers sous la direction de la lune rouge qui enflammait les yeux des renards.
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Excellent , un style frais et travaillé, c'est l'histoire d'un manipulateur qui détruit sa famille.
Facile à lire dans les transports.
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"Cette maison, je l'ai construite de mes propres mains, un peu chaque jour, j'allais chercher les pierres une à une de ce côté-ci de la montagne et le sable sur la plage de Kissakas que je remontais à dos d'âne. Combien de voyages j'ai pu faire ! Nous ramassions les pierres à chaux, tu sais les pierres calcaires. Là, Véra, je ne te dis pas le travail. Il fallait les faire brûler dans un feu de bois, puis les cuire à gros bouillojs pour obtenir une pâte, la chaux en fait. Il en fallait du bois ! Des allers et retours jusque Tyros, à ramasser les branches. Les chemins à peine tracés, étaient difficiles. A cette époque on construisait les maisons à chaux et à sable; C'était solide. J'ai fini la mienne, j'avais trente ans. Quand on parle de maison, c'est un bien grand mot. quatre murs, un toit, une cheminée... Là, j'ai pu prendre une épouse, ma voisine, puisqu'elle étit libre. Je ne l'ai jamais regretté, elle a été une bonne épouse."
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Un super livre sur un petit village de l'Arcadie en Grèce
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L'Art de mettre vos sens en effervescence
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Véronique Boureau di Vetta
PREFACE DE L'ECORCE ET LA SEVE - MAGIE HELLENIQUE

Par MILIO KOUNIA
Secrétaire de l’Association mélaniote « Tsakonia »

Avec une joie particulière, j'écris ces quelques mots en me référant au travail réalisé par Véronique, mon amie, et l'amie de notre village. Ce livre est un témoignage audacieux et affectueux pour le lieu où elle a décidé de s’installer, observant les coutumes et les habitudes d'un peuple qui porte sur son dos un héritage de plus de 3000 ans.

Ce livre fait référence à Mélana, un des neuf villages de Tsakonie, où l'on parle encore la langue dorique, et décrit des éléments culturels qui ont traversé les siècles. C'est aussi une preuve, dans ce passage du temps, que la Tsakonie émeut encore l'homme moderne qui a envie de relier le passé au présent. L'auteur présente une œuvre simple et amusante qui donnera au lecteur l’envie de connaître de près ce lieu historique, Péra Mélana de Tsakonie en Arkadie.

"Kaou na molete : Bienvenue"

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Glissée sous la couette et guettant son pas feutré dans l'escalier, Tina l'attend frémissante, portant encore ses dessous soyeux parce qu'il aime la déshabiller. Quel moment délicieux.
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"La belle Tina, femme frondeuse et insoumise que je reconnais bien là ! Tu ne peux imaginer combien j'ai envié cette beauté et cette grâce incarnée qui me faisaient ombrage. Je te confesse que dans un temps lointain, Zhou et moi avons été amants, et malgré nos chemins divergents, j'ai gardé pour lui un amour secret. Chanceux Zhou ! Me faisant petit, je me serais volontiers glissé dans votre complicité et dans vos draps. Je vous ai chéris avec le même désir en partageant l'affection qu'il te portait, une affection indéfinissable mais sans rivalité puisque tu étais le lien qui me rapprochait de lui..."
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L'Art de de mettre vos sens en effervessence
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