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Citations de Velibor Colic (219)


2. « Notre capitaine, et ça, on l'a vite compris, déteste les Bulgares. Et pas qu'eux. Il déteste en fait tous les pays voisins du nôtre. "À l'ouest, les Ritals et les Boches autrichiens, explique le capitaine, et à l'est les Tziganes roumains, les pédés hongrois, les bougnoules albanais, rien que des emmerdeurs comme ça... Vous voyez, mes soldats, sans notre armée, ils boufferaient notre pays comme un p'tit pain..."
Selon lui, nos véritables amis sont loin. Et plus c'est loin, mieux c'est. L'Égypte, l'Algérie, le Mozambique, le Cambodge de Pol-Pot, puis, bien sûr, le Vietnam et le paradis communiste guidé par la main visionnaire de Fidel Castro. Le camarade capitaine l'appelle Fidel Castor. Mais, vu son sale caractère, nous, les soldats, on se tait. » (p. 201)
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1. « Notre Dieu communiste est lui aussi grassouillet et barbu. Mais il porte un nom de chien : ce n'est ni Rex, ni Lux, mais Marx. Apparemment, il a écrit de gros livres. Son meilleur pote porte lui aussi une grosse barbe et il est anglais, comme son nom l'indique : Engels. Parfois, on met un Russe – Lénine – avec eux sur les affiches, parfois non. On ne sait pas trop comment faire, notre instit Tzane non plus.
Écoutez les enfants, nous dit-il, le plus important c'est notre maréchal Tito, bien sûr. Les autres, ils étaient tous un peu juifs et capitalistes. » (p. 64)
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Un beau jour, narre Omer, on était 1992 avec mon copain Asim le plongeur, on s’arrête sous un vieux pont en bois pour se soulager un peu, tu vois. Et c’est justement à ce moment-là que l’armée serbe décide de bombarder le pont. Les obus pleuvaient et nous on était en bas, le pantalon baissé en train de vider, tu vois, nos ventre. « Je demande à mon cousin. Tu as peur ? Il me dit : « Mais non pas du tout. Pourquoi ? » Alors je réponds : « Si tu n’as pas peur pourquoi tu essayes de me torcher les fesses ? »
Voilà une autre histoire vraie, j’ajoute, pendant la guerre l’armée serbe entra dans une maison bosniaque. Ils trouvèrent juste une grand-mère assise près de la fenêtre. « Écoute la vieille, dit-leur commandant, dis-moi rapidement où est ton fils. » Et la mamie. « Où est ton fils, où est ton fils, où est ton fils… Ce n’est pas assez rapide ? Sinon je peux encore aller plus vite. Et ton fils, où est ton fils, où est ton fils… »
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D’accord, sourit un Africain, une fois un copain a été blessé à la jambe. Il criait et criait tellement fort, qu’au bout d’une demi-heure j’ai été obligé de lui dire. « Écoute mon vieux, toi tu es blessé à la jambe et tu pleures comme une gonzesse, mais regarde, ton camarade de combat, il a reçu un obus sur la tête et il ne dit rien. »
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Il faut toujours que tu tapes en premier. Peu importe la situation, peu importe l’adversaire il faut que tu le cognes d’abord, après seulement tu peux discuter. Pour la bagarre il faut éviter, dans la mesure du possible, les petits mecs. Les grands sont plus faciles à prendre. La plupart du temps le grand bonhomme est tranquille, tout le monde s’écarte devant lui, il n’a pas l’habitude de se battre,. Tandis que le petit, et bien lui s’est battu toute sa foutue vie, pour se faire une place, pour se faire entendre, pour prouver qu’il existe. Donc, attention aux petits, ils sont à éviter !
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Tu sors dans la rue piétonne, la rue principale, la rue la plus fréquentée et tu attends que la première grosse mama africaine arrive. Ensuite tu te faufiles derrière elle, discrètement, telle une ombre. Là où elle fait ses courses c’est garanti moins cher en ville.
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Quel drôle de pays la France, radote Alexandre, ici le pain blanc est moins cher que le pain noir.
-Et en plus, dis Volodya, il mange de la salade avant la viande, et pas comme nous en même temps.…
- Oui, oui j’ajoute avec un air sérieux, les Français et leur mille sortes de fromages qui puent… Chez nous on a deux sortes de fromages ‑salé et demi salé- et pour le reste débrouille-toi camarade.
Ensuite nous trinquons et buvons au goulot, à la slave.
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Je murmure une complainte, stupide et enfantine, tout en sachant que les mots ne peuvent rien effacer, que ma langue ne signifie plus rien, que je suis loin, et que ce « loin » est devenu ma patrie et mon destin…
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J’ai vingt-huit ans et j’arrive à Rennes avec pour tout bagage trois mots de français – Jean, Paul et Sartre.
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Mon père partage moyennement, voire pas du tout, mon enthousiasme pour l'écriture. "Mais bon, dit-il, comme ça au moins il est à la maison, au lieu de traîner dans les rues..." Il ne sait pas, enfin pas encore, que mon prochain projet est de sombrer, comme il faut, dans la décadence. L'alcool, les femmes, les nuits blanches et tutti quanti... Je ne veux pas seulement écrire, mais vivre en poète.
Sauf que, dans ce foutu bled, c'est presque impossible.
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_ Si l'estomac pouvait parler, m'affirme Joseph Korda, il dirait carotte.
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Trop de valises, trop de froid, trop d’exil pour un seul homme. Alors je reprends mon souffle et je dis zéro. Ma voix résonne, creuse entre les murs. Zéro, je répète encore plusieurs fois – zéro, zéro, zéro... Et je n’ouvre pas les yeux.
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On a écrit des livres après le goulag, après Hiroshima, après Auschwitz, Mauthausen... Peut-on écrire après Sarajevo ?
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Il me faut apprendre le plus rapidement possible le français. Ainsi ma douleur restera à jamais dans ma langue maternelle.
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Je n’ai plus de nom, je ne suis plus ni grand, ni petit, je ne suis plus fils ou frère. Je suis un chien mouillé d’oubli, dans une longue nuit sans aube, une petite cicatrice sur le visage du monde. Je suis le réfugié.
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Très souvent le bonheur est que la simple absence du malheur.
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Notre nuit blanche fut couleur miel mauve.
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Mon texte est désordonné, c’est un inventaire et pas vraiment un roman.
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La France n’est pas ma patrie. Mais régulièrement elle est mon pays.
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J’accepte mon sort. Je suis un marin sans mer et un rêveur qui souffre d’insomnie.
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